Le Miroir (film, 1975)

Le Miroir (en russe : Зеркало) est le quatrième long métrage d'Andreï Tarkovski, sorti en 1975.

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Le Miroir
Titre original Зеркало
Zerkalo
Réalisation Andreï Tarkovski
Scénario Andreï Tarkovski
Alexandre Micharine
Acteurs principaux
Pays d’origine Union soviétique
Durée 106 minutes
Sortie


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

À bien des égards autobiographique, le film adopte une structure discontinue et non chronologique, mêlant rêves, archives, souvenirs et extraits de poèmes pour retracer la vie de son personnage principal, Alexei, entre les années 1930 et l'après-guerre.

Très largement considéré comme un chef d'œuvre, il synthétise avec densité les références, les thématiques et les procédés artistiques chers à son auteur[1].

Résumé

Vidéo externe
Film complet sur la chaîne YouTube de Mosfilm.

Structure et contenu

Le Miroir dépeint les pensées, les émotions et les souvenirs d'Alexei, ou Alyosha (incarné enfant par Ignat Daniltsev), et du monde qui l'entoure alors qu'il est enfant, adolescent, et âgé de quarante ans. Alexei adulte n'est aperçu que brièvement, mais il est présent en tant que voix off dans certaines scènes de dialogues.

La structure du film est discontinue et non chronologique, sans intrigue conventionnelle, et combine des incidents, des rêves, des souvenirs et des séquences d'actualités relatives à différents événements (guerre d'Espagne, Seconde Guerre mondiale...). Le film alterne entre trois périodes différentes : avant-guerre (1935), pendant la guerre (années 40) et après-guerre (années 60 ou 70). Plusieurs extraits de poèmes du père du réalisateur, Arseni Tarkovski, lus par ce dernier, viennent ponctuer à plusieurs reprises le film.

Le Miroir s'inspire fortement de la propre enfance de Tarkovski. Des souvenirs évoquant l'évacuation de Moscou vers la campagne pendant la guerre, la figure d'un père absent, et sa propre mère, qui travaillait réellement comme relectrice dans une imprimerie, sont à cet égard évocateurs.

Synopsis

Le film s'ouvre avec Ignat, le fils adolescent d'Alexei (également joué plus tard dans le film par Ignat Daniltsev) allumant une télévision et regardant l'examen d'un homme bègue par une médecin, qui parvient enfin à faire dire à son patient, et ce sans interruption, la phrase suivante : « Je peux parler ».

Ensuite, une scène se déroulant avant-guerre dans la campagne russe, montre la mère d'Alexei, Maria (jouée par Margarita Terekhova) - également appelée Masha et Maroushia - s'entretenant avec un médecin (Anatoli Solonitsyn) qui passe à proximité. L'extérieur et l'intérieur de la maison de campagne du grand-père d'Alexei sont visibles. Immédiatement après, le jeune Alexei, sa mère et sa sœur regardent la grange familiale brûler.

Dans une séquence de rêve, Maria se lave les cheveux, penchée sur une bassine, le visage impossible à distinguer. Puis, après-guerre, on entend Alexei discuter avec sa mère Maria au téléphone, tandis que les pièces d'un appartement sont explorées.

Revenant à la période avant-guerre, Maria est vue se précipiter frénétiquement vers son lieu de travail dans une imprimerie. Relectrice, elle s'inquiète d'une erreur qu'elle a peut-être négligée, mais est réconfortée par sa collègue Liza (Alla Demidova). Mais cette dernière s'en prend soudainement à elle en formulant des critiques acerbes, faisant pleurer Maria.

Après-guerre, Alexei se dispute avec son ex-femme, Natalia (également jouée par Margarita Terekhova), qui a divorcé et vit avec leur fils Ignat.

Viennent ensuite des scènes d'actualités de la guerre civile espagnole, vraisemblablement liée à un personnage espagnol présent dans l'appartement, et une autre actualité présentant une ascension soviétique en ballon. Dans la scène suivante, dans l'appartement d'Alexei, Ignat rencontre une femme étrange (Tamara Ogorodnikova) assise à une table. A sa demande, Ignat lit un passage d'une lettre de Pouchkine et reçoit un appel téléphonique de son père Alexei. L'étrange femme disparaît mystérieusement, ne laissant qu'une trace de buée sur un bureau.

On voit ensuite l'adolescent Alexei, pendant la Seconde Guerre mondiale, en train de suivre un entraînement au fusil avec un instructeur sévère, entrecoupé de séquences d'actualités de la Seconde Guerre mondiale et du conflit frontalier sino-soviétique. Les retrouvailles d'Alexei et de sa sœur avec leur père (Oleg Yankovsky) à la fin de la guerre sont montrées. Le film revient ensuite sur la querelle entre Alexei et sa femme Natalia dans une séquence après-guerre.

Revenant avant-guerre, des vues de la maison de campagne et du paysage environnant sont suivies d'une séquence onirique montrant Maria en lévitation au dessus de son lit. Après-guerre, le film montre ensuite Alexei sur ce qui semble être son lit de mort, atteint d'une maladie.

La scène finale se déroule avant-guerre, montrant Maria enceinte, dans un champ, aux côtés du père d'Alexei. Regardant dans différentes directions, la séquence est entrecoupée de plans montrant Maria jeune et vieille (la vieille Maria est jouée par la propre mère de Tarkovski, Maria Vishnyakova).

Fiche technique

Margarita Terekhova en 2003. Elle incarne les personnages centraux du film.

Distribution

Tournage

Le film a été tourné aux studios Mosfilm à Moscou, ainsi qu'à Tuchkovo, à près de 90 km à l'ouest de la capitale russe.

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Mirror (1975 film) » (voir la liste des auteurs).

  1. « LE MIROIR (1974) – Voyage au bout de la vie », sur Revus & Corrigés, (consulté le )
  2. (ru) « Quatre poèmes »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) du film sur la « page d'accueil de Laszlo Forizs »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).

Liens externes

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