Andreï Tarkovski

Andreï Arsenievitch Tarkovski (en russe : Андрей Арсеньевич Тарковский [ɐnˈdrʲej ɐrˈsʲenʲjɪvʲɪtɕ tɐrˈkofskʲɪj][1]) est un réalisateur, scénariste et écrivain soviéto-franco-italien né le [note 1] à Zavrajié dans le raïon de Iouriévets (ru) en URSS (actuellement raïon de Kady (ru), oblast d'Ivanovo en Russie) et mort le à Neuilly-sur-Seine en France d'un cancer du poumon.

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Andreï Tarkovski
Andreï Tarkovski, représenté sur un timbre russe de 2007.
Nom de naissance Andreï Arséniévitch Tarkovski
Naissance
Zavrajié, URSS
Nationalité  Soviétique
 Français
 Italien
Décès
Neuilly-sur-Seine, France
Profession Réalisateur
Scénariste
Écrivain
Films notables Andreï Roublev
Solaris
Le Miroir
Stalker
Le Sacrifice

Considéré comme un des plus grands réalisateurs soviétiques, il a réalisé sept longs-métrages qui le placent parmi les maîtres du septième art. Son premier film, L'Enfance d'Ivan (1962), est vu comme le signe d'un renouveau du cinéma soviétique. Mais Tarkovski s'éloigne dès le film suivant, Andreï Roublev (1966), de toute considération politique pro-soviétique, ce qui le fera se confronter à la censure avec ses quatre films suivants. Il choisit à la fin des années 1970 de quitter l'URSS pour réaliser ses deux derniers films à l'étranger, Nostalghia (1983) et Le Sacrifice (1986) car les organes soviétiques de cinéma ne lui permettent plus de financer ses films.

Il est récompensé dès son premier long-métrage du Lion d'or à la Mostra de Venise 1962, pour L'Enfance d'Ivan. À leur sortie, ses films sont des succès critiques, mais peinent à trouver leur public. Ils rencontrent néanmoins le succès lorsqu'ils sont de nouveau autorisés en URSS lors de la perestroïka. En 1986, il obtient le grand prix du jury à Cannes pour Le Sacrifice.

Son oeuvre, exigeante et empreinte de mysticisme, convoque plusieurs thématiques, comme l'enfance, l'histoire russe, le quotidien, ou encore le rapport à la terre et aux éléments naturels. Ses films, qu'il s'agisse de Stalker (1979) ou de Le Miroir (1975) sont considérés comme des classiques.

Biographie

Statue d'Andreï Tarkovski à l’entrée du VGIK à Moscou.

Enfance et formation

Fils du poète Arseni Tarkovski et de Maria Vichniakova, correctrice (qui jouera son propre rôle dans Le Miroir), Andreï Tarkovski évolue dans un milieu qui le pousse à s'intéresser aux arts. « Sa mère avait senti en lui un tempérament artistique » affirmera sa femme Larissa Tarkovskaïa[réf. nécessaire]. Sa sœur, Marina, naît en 1934[2].

Son père quitte le foyer familial en 1935. L'existence d'Andreï Tarkovski se partage alors entre un appartement communautaire à Moscou et la maison de campagne de son grand-père[2], où son père a laissé de nombreux objets et poèmes qu'Andreï lit dans son adolescence[3].

En 1943, il suit les cours au lycée de Moscou et étudie aussi la musique et la peinture[2]. En 1947, il doit faire un séjour en sanatorium après avoir contracté la tuberculose[2]. Il étudie ensuite l'arabe à l'institut des langues orientales de Moscou entre 1951 et 1954[4], et part en Sibérie étudier la géologie[4].

Tarkovski se marie en avec Irma Raush, une camarade de cours du VGIK qui sera actrice et tiendra notamment le rôle de l'innocente muette dans Andreï Roublev. Ils ont un fils, Arseni, né en 1962, qui deviendra médecin[2]. Le couple se sépare en .

Il intègre le VGIK (Institut fédéral d'État du cinéma) à Moscou en 1956 où il suit les enseignements de Mikhaïl Romm[4].

Premières armes au cinéma

C'est à partir de là qu'il met en scène son premier court métrage : Les Tueurs, adapté de la nouvelle d'Ernest Hemingway. En 1960, il réalise son film de fin d’études Le Rouleau compresseur et le violon, un moyen-métrage pour enfants en couleurs dont le scénario a été écrit avec Andreï Kontchalovski.

Son premier long-métrage L'Enfance d'Ivan le rend célèbre sur la scène internationale grâce à l'obtention du Lion d'or à la Mostra de Venise en 1962 et sept prix internationaux[4]. Il voyage aux États-Unis et en Italie. Le film est défendu par Jean-Paul Sartre face aux critiques des communistes italiens. L'Enfance d'Ivan annonce un renouveau dans le cinéma soviétique, et permet enfin un détachement avec le réalisme socialiste et l'arrivée de nouveaux auteurs[5].

Premiers films et ennuis avec la censure soviétique

Tarkovski présente Andreï Roublev au festival de Cannes en 1969. Il a mis quatre ans à réaliser ce film, dont le scénario a été écrit avec Andreï Kontchalovski. L'imprégnation de culture ancienne russe, les allusions politiques et la non-conformité aux idéaux soviétiques déplaisent à la Goskino, à Leonid Brejnev et à la censure, ce qui entraîne un remaniement du montage et une certaine mise au ban du réalisateur dont les projets sont refusés jusqu'en 1972[6].

Il se remarie en 1970 avec Larissa Egorkina, rencontrée sur le tournage de Andreï Roublev. Ils s'installent la même année dans une maison de campagne à 300 kilomètres de Moscou, qui sera la datcha du film Le Miroir. Le réalisateur y commence l'écriture de son Journal, poursuivie presque quotidiennement jusqu'à sa mort, et qu'il accompagne de dessins et de projets. Son second fils, Andreï Jr., naît dans les mois qui suivent[7].

En 1971, il écrit avec Gorenstein le scénario d'Ariel (Vent clair).

En 1972, il obtient le grand prix spécial du jury du festival de Cannes pour Solaris malgré les 48 coupures imposées par la censure soviétique (Goskino (Госкино)). Ce film, souvent considéré comme le pendant soviétique de 2001, l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick, obtient un retentissement conséquent. Pourtant, à la fin de sa vie, Tarkovski déclare que c'est le film qu'il aime le moins, à cause des « gadgets pseudo-scientifiques dans le film. Les stations orbitales, les appareils, tout cela m'agace profondément. Les trucs modernes et technologiques sont pour moi des symboles de l'erreur de l'homme[8] ».

Mug shot d'Andreï Tarkovski, pris en août 1985 au camp de réfugiés de Latina (Italie).

Le Miroir, sorti en 1975, intègre dans son récit des épisodes de sa propre enfance ainsi que des poèmes de son père. Son contentieux avec les autorités soviétiques, qui le jugent trop avant-gardiste, éclate à nouveau au grand jour quand celles-ci déprogramment le film du festival de Moscou. Il sera néanmoins projeté devant un comité réduit, sous la pression de Michelangelo Antonioni[7].

La situation force Tarkovski à émigrer pour trouver d'autres ressources financières, artistiques et professionnelles. Il achève néanmoins en URSS la réalisation de Stalker d'après un roman des frères Strougatski.

Départ de l'URSS

Après plusieurs voyages en Italie, en Suède ainsi qu'au Royaume-Uni où il monte Boris Godounov, l'opéra de Moussorgski, il décide finalement de revenir en URSS en 1981 afin de retrouver Larissa, son épouse et Andreï Jr., leur fils. Tarkovski quitte définitivement son pays l'année suivante pour s'établir en Italie où il tourne Nostalghia, écrit avec Tonino Guerra, le scénariste de Michelangelo Antonioni, un film largement autobiographique[réf. souhaitée] sur la nostalgie que peuvent éprouver les Russes très attachés à leurs racines.

Mosfilm empêche son fils Andriouchka, sa femme Larissa et leur chien Dakus de le rejoindre de crainte qu'ils ne retournent pas en Union soviétique. Tarkovski est finalement rejoint quelques années plus tard par sa femme en Italie. À Cannes, en mai 1983, il reçoit des mains d'Orson Welles le prix du cinéma de création pour Nostalghia, ex-aequo avec L'Argent de Robert Bresson.

Tombe d'Andreï Tarkovski.
Monument réalisé par Ernst Neïzvestny.

Enfin, Ingmar Bergman invite Tarkovski à tourner Le Sacrifice sur l'île de Fårö où il habite. En , alors qu'il monte ce film, un cancer du poumon lui est diagnostiqué. Cette maladie a déjà tué en 1982 Anatoli Solonitsyne, l'un de ses acteurs fétiches. Des amis français, dont l'actrice Marina Vlady et son compagnon le chirurgien Léon Schwartzenberg, qui le soignera, accueillent le réalisateur à Paris. Il y est hospitalisé grâce à François Mitterrand et au maire de la ville, Jacques Chirac, qui lui offre un logement et des soins gratuits[réf. nécessaire]. Son fils Andreï reçoit l'autorisation de quitter l'URSS et le rejoint le . Leurs retrouvailles sont filmées par Chris Marker. Il songe au scénario sur la Tentation de Saint-Antoine[réf. nécessaire].

Tarkovski meurt des suites de son cancer le à Neuilly-sur-Seine. Le service funèbre est célébré à la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky de Paris pendant lequel le violoncelliste Mstislav Rostropovitch joue une Sarabande de Bach. Tarkovski est inhumé le [9] au cimetière russe orthodoxe de Sainte-Geneviève-des-Bois aux côtés d'autres personnalités russes comme Ivan Bounine. Le monument funéraire en granit vert tropical[réf. nécessaire] du sculpteur Ernst Neïzvestny[10] évoque le Golgotha et comporte sept étages, symbolisant les sept films de Tarkovski. Il est surmonté d'une croix orthodoxe réalisée à partir des croquis du réalisateur lui-même.

Analyse de l’œuvre

Rapport au cinéma soviétique

Après la mort de Sergueï Eisenstein en 1948, le cinéma soviétique est orphelin. Le jeune Tarkovski apparaît un temps comme l'homme du renouveau de ce cinéma soviétique, surtout à l'époque de la déstalinisation, qui permettrait, dans l'esprit de certains intellectuels de cette époque, de revenir à l'effervescence cinématographique des années 1920, avant la glaciation stalinienne. Son court-métrage de fin d'études, Le Rouleau compresseur et le Violon, reprend le genre ultra-classique du cinéma pour enfants. Puis il reprend le projet L'Enfance d'Ivan, lancé par la Mosfilm, film de guerre tragique que la maison de production voudrait symbole d'une « nouvelle vague soviétique ». Malgré l'incompréhension que suscitent les scènes de rêve, le résultat est jugé satisfaisant par la censure. Il est donc présenté à Venise en 1962, caractérisé par Jean-Paul Sartre de nouvelle vague « surréaliste socialiste »[11].

Mais Tarkovski dépasse largement l'effort de « retour aux années 20 » ; il pousse plus loin et revient aux sources russes d'avant la Révolution de 1917. C'est justement cela qui gêne le plus la censure, d'Andreï Roublev jusqu'au Miroir, et qui le contraint à quitter l'URSS, bien plus que les allusions politiques, selon l'historien et critique de cinéma Antoine de Baecque[12].

Filmer la terre

La première scène de L'Enfance d'Ivan ainsi que la dernière du Sacrifice montrent un enfant au pied d'un arbre. De même, dans la sixième partie d'Andreï Roublev, le fondeur Boris suit du regard l'enchaînement naturel d'une racine jusqu'à l'arbre, puis revient à la terre. Le prologue de ce même film montre un homme s'envolant dans un ballon d'air chaud, mais la caméra ne regarde que le sol sous lui, et jamais le ciel. Antoine de Baecque note même que, dans Stalker, il n'y a que quatre plans dans lesquels on aperçoit le ciel[13]. L'eau aussi, qu'elle soit mêlée à la terre pour former de la boue, ou sous forme de pluie, est aussi très présente dans les films du réalisateur : Jean Delmas affirme ainsi de Tarkovski qu'il est « le poète de l'eau lourde »[14].

Filmer le concret et le quotidien

L’œuvre de Tarkovski convoque souvent un arrière-plan philosophique, historique, voire théologique, d'où la réputation de « cinéma intellectuel ». Pourtant, les lettres de spectateurs et de nombreux analystes, notamment Michel Chion, montrent que les films de Tarkovski frappent avant-tout par leur caractère concret, de nombreux objets quotidiens imprégnant l'image. Michel Chion parle d'« hypersynesthésie » pour caractériser ces films[15].

L'enfance

La sensibilité de Tarkovski pour l'âme enfantine faite de mélanges des pensées rationnelles et magico-phénoménistes, est la marque de ses nombreuses références à des enfants dans ses films. Ivan, Boriska et Aliocha perçoivent le monde comme tout enfant peut l'appréhender. Ils sont heureux, malheureux, déçus par les adultes qu'ils idéalisent (Boriska dont le père est le détenteur avare d'un secret de fabrication) et finissent par se construire en adultes plus ou moins écorchés (Ivan)[2]. On peut ainsi faire le rapprochement avec Bergman souvent frappant, quelles différences entre les enfants des films de Tarkovski et Fanny et Alexandre par exemple ou encore Alexandre et Voula dans Paysage dans le brouillard d'Angelopoulos ?[réf. nécessaire]

Mysticisme

Empreintes d'une pensée orthodoxe slave et de panthéisme, ses œuvres explorent le basculement de l'Homme vers la folie ou tentent de franchir la frontière ténue séparant l'imaginaire du rationnel, créant une imagerie hypnotique et visionnaire où s'entrelacent tout un réseau de symboles d'origine païenne ou chrétienne et une série de figures poétiques alliant le profane et le sacré. La spiritualité, la présence de la terre et son union prophétique avec les trois autres éléments de la vie (eau, feu et air), la solitude des êtres, leurs rêves, leurs fantasmes, leur imagination et leurs tourments existentiels sont des thèmes chers à Tarkovski[Interprétation personnelle ?].

« La fonction de l'art… est de préparer l'homme à sa mort, de labourer et d'irriguer son âme, et de la rendre capable de se retourner vers le bien[16]. »

Il n'est cependant pas justifié de limiter sa créativité et son engagement à « l'âme russe » ou « slave », orthodoxe, mystique, ou autres. Comme pour les romanciers Tolstoï, Dostoïevski ou le philosophe Léon Chestov entre autres et auxquels on peut le rattacher, la portée de leurs œuvres est surtout humaniste et universelle. En effet les films L'Enfance d'Ivan, Andrei Roublev, Solaris, Le Miroir, et surtout Stalker peuvent donner un sentiment qu'on navigue en plein mysticisme avec force phénomènes étranges ou insolites. Il s'agit plutôt de procédés narratifs avec utilisation de symboles (profanes ou sacrés) au service d'une pensée attachée à décrire l'humain dans sa grandeur, ses décadences et de mettre en lumière ses contradictions, sa violence et ses rapports à l'amour, charnel et sacré et à la volonté de puissance[17].

Postérité artistique

Son œuvre, teintée de mysticisme, est l'une des plus originales du cinéma du XXe siècle[7]. Andreï Tarkovski est souvent considéré par la critique comme un des maîtres du septième art, à l'égal d’Ingmar Bergman, Orson Welles, Luis Buñuel, Akira Kurosawa, Kenji Mizoguchi, Robert Bresson, Michelangelo Antonioni ou Federico Fellini, Alexandre Dovjenko, Jean Vigo, Satyajit Ray (qui ont d'ailleurs tous été pour lui des modèles majeurs)[18],[19].

Le cinéma de Tarkovski est unanimement reconnu. Il a particulièrement influencé Nuri Bilge Ceylan dans son film Uzak, Sharunas Bartas, Alexandre Sokourov ainsi qu'Andreï Zviaguintsev et son film Le Bannissement.

Filmographie

Courts-métrages

Longs-métrages

Projets non réalisés

Récompenses

DVD

  • Andreï Tarkovski : L'intégrale (2014), 8 DVDs[20]

Publications

  • Avec Mikhalkov-Kontchalovski, Andrei Roublev, scénario littéraire du film, avec une interview de Tarkovsky de , introduction et trad. par Luda et Jean Schnitzer, Éditeurs français réunis, 1970[21]
  • Le Sacrifice, avec des photos de Sven Nykvist, éd. Schirmer/Moser, 1987 (ISBN 3-88814-512-0)
  • Hoffmanniana, scénario pour un film non réalisé, éd. Schirmer/Moser, 1988 (ISBN 3-88814-515-5)
  • Le Temps scellé : de L'Enfance d'Ivan au Sacrifice, trad. Anne Kichilov, Charles H. de Brantes, Paris : Éditions de l'Étoile / Les Cahiers du cinéma, 1989 (ISBN 2-86642-372-0)
  • Journal 1970-1986, trad. Anne Kichilov, Paris : Cahiers du cinéma, 1993 (ISBN 2-86642-373-9)
  • Œuvres cinématographiques complètes, trad. André Markowicz, Nathalie Armagier, Sophie Benech [et al.], Paris : Exils littérature, 2001, 2 vol.
  • Récits de jeunesse, trad. du russe par Cécile Giroldi, éditions Philippe Rey, Paris, 2004 (ISBN 2-84876-024-9)
  • Lumière instantanée, éditions Philippe Rey, 2004 (ISBN 2-84876-015-X)
  • A Photographic Chronicle of the Making of The Sacrifice, trad. Layla Alexander-Garrett, Cygnnet, 2012 (ISBN 978-0-9570416-0-8)

Articles

  • « De la figure cinématographique », Positif no 249,
  • « Dostoïevski au cinéma », Cahiers du cinéma, no 476,

Hommages

Notes et références

Notes

  1. Chion 2008 indique comme date de naissance celle du 10 avril 1932.

Références

  1. Prononciation en russe retranscrite selon la méthode de l'alphabet phonétique international (API).
  2. Chion 2008
  3. Antoine de Baecque, Andréï Tarkovski, 1988, p. 12
  4. (en) Maximilian Le Cain, « Andreï Tarkovsky », Senses of Cinema, no 20, (lire en ligne, consulté le )
  5. Antoine de Baecque, Andreï Tarkovski, 1988, p. 9-11
  6. Antoine de Baecque, Andréï Tarkovski, 1988, p. 13
  7. Antoine de Baeque, « Tarkovski, l'écrit de douleur », paru dans Libération le 31 décembre 2004.
  8. « Une lueur au fond du puits », interview d'Andréï Tarkovski le 28 avril 1986 sur Clés.com, consulté le 18 décembre 2014.
  9. « Andrej Tarkovskij en France : le dernier exil européen du cinéaste » (consulté le )
  10. (en) « Andrei Tarkovsky's Polaroid photographs to be auctioned », Maev Kennedy, theguardian.com,
  11. Antoine de Baecque, Andréï Tarkovski, 1988, p. 10
  12. Antoine de Baecque, Andréï Tarkovski, 1988, p. 9
  13. Antoine de Baecque, Andréï Tarkovski, 1988, pp. 23 et 24.
  14. Jean Delmas, Jeune cinéma no 42, novembre-décembre 1969
  15. Hypersynesthésie : représentation du sensible dans le cinéma d'Andréï Tarkovski sur implications-philosophiques.org, consulté le 18 décembre 2013.
  16. Andreï Tarkovski, Le Temps scellé : de L'Enfance d'Ivan au Sacrifice, trad. Anne Kichilov, Charles H. de Brantes, Paris : Éditions de l'Étoile / Cahiers du cinéma, 1989 p. 54 (ISBN 2-86642-372-0)
  17. Citation : « À ce propos me revient à l'esprit le dialogue entre Stavroguine et Chatov, dans Les Possédés de Dostoïevski : Je voudrais seulement savoir : vous-même, croyez-vous ou non en Dieu ? reprit Nikolai Vsevolodovitch, le regardant d'un air sombre.
    • Je crois à la Russie, je crois à l'orthodoxie russe ... Je crois au Corps du Christ... Je crois que le second avènement aura lieu en Russie ... Je crois... balbutia Chatov hors de lui
    • Mais en Dieu ? en Dieu ?
    • Je ... je croirai en Dieu.
    Qu'ajouter à cela...? Tout le désarroi, toute la misère spirituelle de l'homme moderne, authentique impuissant spirituel, sont montrés là avec génie ». Andreï Tarkovski, Le Temps scellé : de L'Enfance d'Ivan au Sacrifice, trad. Anne Kichilov, Charles H. de Brantes, Paris : Éditions de l'Étoile / Cahiers du cinéma, 1989, p. 53 (ISBN 2-86642-372-0)
  18. Andreï Tarkovski, Le Temps scellé : de L'Enfance d'Ivan au Sacrifice, trad. Anne Kichilov, Charles H. de Brantes, Paris : Éditions de l'Étoile / Les Cahiers du cinéma, 1989.p. 90 et p. 179.
  19. En 1972, Andreï Tarkoski avait cité les films suivants comme meilleurs films réalisés à la question posée par Leonid Kozlov. Cité par Lasica, Tom (March 1993). Tarkovsky's Choice. Sight and Sound 3. Проверено 2007-12-25. Voir sur people.ucalgary.ca :
  20. Édition Potemkine, langue VO russe s-t (fr), Code 2, Suppléments : présentations des films par Pierre Murat, nombreux entretiens avec des collaborateurs du cinéaste, Meeting Andreï Tarkovski de Dmitry Trakovsky (2008, 90 min).
  21. Notice BNF n°FRBNF35423736.
  22. (en) Andreï Tarkovski sur l’Internet Movie Database, section Thanks
  23. Jean-Michel Frodon, « Ça veut dire quoi, « un film de Tarkovski » ? », Slate.fr, (lire en ligne, consulté le )
  24. Andreï Tarkovski, du 28 juin au 12 juillet 2017 sur le site de la Cinémathèque française.
  25. L'événement Andreï Tarkovski sur le site de l'Institut Lumière.

Voir aussi

Bibliographie

  • Antoine de Baecque, Andreï Tarkovski, Paris, Cahiers du Cinéma, Larissa Tarkovski, Andrei Tarkovski, collab. Luba Jurgenson, , 127 p. (ISBN 978-2-86642-084-0). 
  • Bálint András Kovács, Ákos Szilágyi, Les mondes d'Andreï Tarkovski, trad. Véronique Charaire, Lausanne, [Suivi de Freddy Buache, « Andreï Tarkovski et Le Sacrifice »], L’Âge d’homme, « Histoire et théorie du cinéma », 1990.
  • Petr Kràl, « La Maison en feu », Positif, no 304, juin 1986.
  • Philippe Sers, Icônes et saintes images : la représentation de la transcendance, Paris, Les Belles Lettres, 2002.
  • Aldo Tassone, Entretien avec A. Tarkovski, Positif, no 247, .
  • Jean-Loup Passek (dir.), Le cinéma russe et soviétique, Paris : Centre Pompidou, « Cinéma Pluriel », 1981.
  • Guy Gauthier, Andrei Tarkovski, Paris : Edilig, 1988.
  • Vincent Amiel, Mon fils, ou l'avenir de ma mémoire, Positif, no 324, .
  • Collectif, Andrei Tarkovski [Dossier Positif/Rivages], Paris : Rivages, 1989.
  • Gérard Pangon, Pierre Murat, Andreï Tarkovski : 1986, Paris, Arte / Mille et une nuits, « Cannes, les années festival », 1997.
  • Luca Governatori, Andreï Tarkovski, l'art et la pensée, Paris : L'Harmattan, "L'art en bref", 2002.
  • Collectif, Andrei Tarkovski, Dossier de la revue Nunc, Paris : Corlevour, 2006. Avec des textes inédits du cinéaste.
  • John Gianvito, Andreï Tarkovsky. Interviews, University Press of Mississippi, 2006.
  • Alain Bonfand, Le cinéma saturé. Essai sur les relations de la peinture et des images en mouvement, « Épiméthée », PUF, 2007.
  • Robert Bird, Andreï Roublev d'Andreï Tarkovski, éditions de la Transparence, Paris, 2008.
  • Pilar Carrera, Andrei Tarkovski. La imagen total, Buenos Aires, Fondo de Cultura Económica, 2008.
  • Michel Chion, Andreï Tarkovski, Paris, Cahiers du cinéma et Le Monde, coll. « Grands cinéastes », , 1re éd., 94 p. (ISBN 978-2-86642-503-6). 
  • Carlos Tejeda, Andrei Tarkovski, Madrid : Cátedra (Col. Signo e imagen/Cineastas), 2010.

Article connexe

Liens externes

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