Le Mesnil-Villeman

Le Mesnil-Villeman est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 235 habitants[Note 1].

Ne pas confondre avec Le Mesnil-Villement (Calvados)

Le Mesnil-Villeman

L'église Saint-Pierre.

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Coutances
Intercommunalité Communauté de communes Coutances Mer et Bocage
Maire
Mandat
Hervé Agnes
2020-2026
Code postal 50450
Code commune 50326
Démographie
Gentilé Mesnil-Villemanais
Population
municipale
235 hab. (2018 )
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 51′ 52″ nord, 1° 19′ 39″ ouest
Altitude Min. 42 m
Max. 164 m
Superficie 10,80 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Quettreville-sur-Sienne
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Le Mesnil-Villeman
Géolocalisation sur la carte : Manche
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Le Mesnil-Villeman
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Le Mesnil-Villeman
Liens
Site web lemesnilvilleman.sitego.fr

    Géographie

    Situation

    Relief et hydrographie

    Le Mesnil-Villeman est situé à la limite du Massif armoricain. La commune est donc vallonnée et présente un grand plateau autour du centre-bourg. Le point culminant est de 164 m à la Daninière et le point le plus bas est de 42 m, dans les vallées. Certains lieux de la commune sont parfois accidentés et peuvent les rendre difficilement exploitables.

    Quelques cours d'eau parcourent la commune : le ruisseau Doinel et surtout l'Airou, affluent de la Sienne, qui prend sa source dans le Calvados. L'Airou est reconnue au niveau européen comme site faisant partie du réseau Natura 2000 : l'Airou possède une forte population de saumon atlantique notamment.

    Géologie

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    La roche mère du Mesnil-Villeman est issue de l'ère primaire. Le sol est composé de schiste (phyllade, schiste dur et luisant, d'aspect soyeux) et de grès. Les schistes et le grès sont des éléments anciens. Ceux-ci sont principalement constitués de feldspath, de quartz et de paillettes de mica.

    Les analyses de sols effectuées dans la commune mettent en évidence la présence de limons argileux. En général, sur le territoire, les terres sont assez profondes et cela en facilite leur culture.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 056 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coulouvray-Boisbenâtre », sur la commune de Coulouvray-Boisbenâtre, mise en service en 1988[9] et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,4 °C et la hauteur de précipitations de 1 378,3 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 19 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,9 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Le Mesnil-Villeman est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (62,5 %), terres arables (20,8 %), zones agricoles hétérogènes (10,9 %), forêts (5,9 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Mesnil Vineman en 1102[23].

    « Mesnil » est un toponyme très répandu en France. Il s'agit d'un dérivé du mot latin 'Mansionem, déformé au Moyen-Age en mansionile dont le diminutif mansio veut dire maison. Il devint en français médiéval maisnil,mesnil, « maison avec terrain »[24]. On parle d'un Seigneur Villeman aux alentours de 1192. Le nom définitif de Mesnil-Villeman est attesté en 1813[25]. Le gentilé est Mesnil-Villemanais.

    Histoire

    A l'époque Gallo-romaine, la commune était essentiellement couverte de forêts. Il est dit (mais sans preuve historique vérifiée) que les combats entre les Unelles de Viridorix et les romains de Sabinius eurent lieu au Mesnil-Villeman.

    Au Moyen Âge, la place forte était Gavray (commune située à 7 km environ) et, toutes les communes avoisinantes, les « Mesnils » constituaient de petites places fortes chargées de la protection de Gavray.

    En 1327, un texte cite le Mesnil-Villeman. On parle alors d'un fief dont le seigneur devait des corvées au Roi et, en contrepartie il était alors autorisé à faire paître ses cochons dans les forêts du Roi pour la somme de 4 deniers. Il était également écrit que ce seigneur avait le droit de se rendre aux foires.

    Sous la Révolution, en 1792, la commune de Dragueville fusionna avec les Mesnil-Villeman. Petit rappel : les communes furent créées sous la Révolution Française, en 1789 afin d'uniformiser le territoire. Autre détail de cette même époque, les habitants de la commune rédigèrent les fameux cahiers de doléances du bailliage du Cotentin pour les Etats Généraux de 1789.(Cahiers de doléances du bailliage de Cotentin - Coutances et Secondaires - Etats Généraux de 1789 publiés par emile Bridrey, docteur en droit).

    Pendant la Première Guerre Mondiale, le Mesnil-Villeman a perdu près de 6% de sa population. En effet, il y eut 31 morts sur un total de 528 habitants. En commémoration, on érigea un monument aux Morts dans le cimetière le 14 novembre 1920. On fit également installer un tableau à la gloire des soldats à l'intérieur de l'église du Mesnil-Villeman.

    Parmi les documents (consultables en mairie), on trouve également des inventaires montrant que la population s'est bien organisée durant cette période. Ainsi, ils recensèrent les différentes sortes de véhicules en vue d'une réquisition.

    En 1918, un ballon captif militaire qui avait rompu ses amarres échappa à tout contrôle et traversa la France depuis le front de l'Est pour finalement s'écraser dans le bois de Dragueville. Il fallut près d'un mois pour le démonter et, enfin le réexpédier sur le front.

    Pendant la Seconde Guerre Mondiale, des habitants furent témoins de nombreuses scènes du Débarquement des Alliés. On trouve des témoignages précis dans le livre de Rémy Chuinard. On citera comme exemple ces deux habitants qui; voyant une colonne de soldats américains remonter la route de Gavray, signala la présence d'un bataillon allemand encore installé dans le bourg. Ils purent ainsi assister à l'intervention d'un tank à lames Bull. Le tribut humain lors de cette Seconde Guerre Mondiale fut moins important que lors de la Première Guerre. On peut quand même déplorer 2 victimes militaires et, 5 victimes civiles.

    Au cimetière du Mesnil-Villeman se trouve une grotte en remerciement de l'Action de Grâce et de la protection ainsi obtenue durant cette période. Il y a une petite célébration à la Saint Bernadette.

    Politique et administration

    Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[26].

    La mairie.
    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1977 mars 2001 Pierre Lebreton    
    mars 2001 2020 Nicolle Yvon[26] SE Agricultrice
    mai 2020 en cours Hervé Agnès[27] SE Auto-entrepreneur , conseiller départemental depuis 2021
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].

    En 2018, la commune comptait 235 habitants[Note 7], en diminution de 0,84 % par rapport à 2013 (Manche : −0,79 %, France hors Mayotte : +1,78 %). Le Mesnil-Villeman a compté jusqu'à 1 002 habitants en 1836.

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6388589699439801 002953980941
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    874865814817830755708654581
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    550546528447455472498452440
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    454381321275253245228225235
    2017 2018 - - - - - - -
    235235-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Parti: au 1er d'azur à la rose d'or, au 2e d'argent à deux clés de sable passées en sautoir; le tout sommé d'un chef de gueules chargé d'un léopard d'or armé et lampassé d'azur.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Coulouvray-Boisbenâtre - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Le Mesnil-Villeman et Coulouvray-Boisbenâtre », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Coulouvray-Boisbenâtre - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Le Mesnil-Villeman et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1667, (ISBN 2600028846).
    24. Marianne Mulon, Noms de lieux d’Île-de-France, Bonneton, Paris, 1997 (ISBN 2862532207).
    25. René Gautier et 54 correspondants locaux, 601 communes et lieux de vie de la Manche, Editions Inédits et Introuvables, Editions Réeditions du Patrimoine Normand
    26. Réélection 2014 : « Le Mesnil-Villeman (50450) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    27. « Le Mesnil-Villeman. Agnès Hervé, élue maire, a pris ses fonctions », sur lamanchelibre.fr (consulté le ).
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    32. « Œuvres mobilières au Mesnil-Villeman », base Palissy, ministère français de la Culture.

    Liens externes

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