Le Garde du corps (film, 1961)

Le Garde du corps (用心棒, Yōjinbō) est un film japonais réalisé par Akira Kurosawa, sorti en 1961, avec Toshirō Mifune et Tatsuya Nakadai dans les rôles principaux.

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Le Garde du corps
Titre original 用心棒
Yōjinbō
Réalisation Akira Kurosawa
Scénario Ryūzō Kikushima
Akira Kurosawa
Acteurs principaux
Pays d’origine Japon
Genre Action, aventure et drame
Durée 110 minutes (1h50)
Sortie 1961


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Japon, XIXe siècle. Un samouraï errant fait étape dans un village terrorisé par deux clans rivaux. En se ralliant successivement à l'un et à l'autre, il va précipiter leur chute et sauver les villageois de leur joug.

Fiche technique

Distribution

Inspiration

Kurosawa lui-même a déclaré qu'une des sources majeures du scénario était le classique du film noir La Clé de verre (1942), une adaptation du roman éponyme écrit en 1931 par Dashiell Hammett. En particulier, la scène où le héros est capturé, torturé et finit par s'échapper est copiée presque plan par plan sur La Clé de verre[réf. souhaitée] (cela paraît par ailleurs peu probable, puisque les deux méthodes d'évasion sont totalement différentes). Néanmoins, il a été remarqué que le scénario est beaucoup plus proche d'un autre roman de Dashiell Hammett, La Moisson rouge (1929). Le spécialiste de Kurosawa David Desser et le critique Manny Farber, parmi d'autres, affirment catégoriquement que La Moisson rouge a inspiré le film ; d'autres, comme Donald Richie, pensent que les ressemblances sont dues à des coïncidences[1].

Le solitaire taciturne et les villageois sans défense rappellent Les Sept Samouraïs déjà réalisé par Kurosawa en 1954.

Kurosawa se serait aussi inspiré de la pièce Arlequin serviteur de deux maîtres de Goldoni, selon Sergio Leone, parlant de son film Pour une poignée de dollars « Et comme ce récit [(Garde du corps (Yōjimbō, 1961)] s’inspirait également d’Arlequin serviteur de deux maîtres de Goldoni, je n’avais aucun complexe d’être italien pour opérer cette transplantation[2]. »

Accueil critique

Selon le critique Jean Douchet, « sous ses allures de western, il dissimule une mouture nippone de la série noire »[3].

Reprises

Une reprise italienne a été réalisée sous forme de western spaghetti. Il s'agit de Pour une poignée de dollars de Sergio Leone avec Clint Eastwood et Gian Maria Volontè, tourné en 1964 (à ce titre, c'est pour rappeler les origines du film — non créditées à l'époque par Leone — qu'Ennio Morricone a ajouté dans l'orchestration de la partition composée pour l'occasion un shakuhachi).

Un autre film de Kurosawa avait déjà donné lieu à une reprise sous forme de western : Les Sept Samouraïs, tourné en 1954, avait été adapté par John Sturges en 1960 sous le titre Les Sept Mercenaires.

Une reprise hollywoodienne a également été réalisée, sur fond de prohibition cette fois. Il s'agit de Dernier Recours de Walter Hill, avec Bruce Willis et Christopher Walken, tourné en 1996.

Le scénario des frères Coen pour leur film Miller's Crossing () s'inspire lui aussi du film de Kurosawa.

Hommages et clins d'œil

  • Dans le film Bodyguard de Mick Jackson, Kevin Costner, lui aussi garde du corps, regarde le film. Il se sert d'ailleurs d'un katana.
  • Le film est l'une des trois origines possibles[réf. souhaitée] pour l'invocation « yojimbo » de la série de jeux vidéo Final Fantasy.
  • Dans le jeu Tenchu : La Colère divine sorti sur PlayStation 2, le personnage de Tajima est directement inspiré d'Unosuke : même attitude, même tenue vestimentaire, même passion pour les armes à feu.

Notes et références

  1. Allen Barra, "From Red Harvest to Deadwood", Salon (2005)
  2. Leone, Sergio, 1929-1989., Conversations avec Sergio Leone, Paris, Stock, , 237 p. (ISBN 2-234-02049-2 et 9782234020498, OCLC 22543166, lire en ligne)
  3. Jean Douchet, L'Art d'aimer, Cahiers du cinéma, collection Écrits, 1987, p. 116.

Liens externes

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