Le Diable au corps (film, 1947)

Le Diable au corps est un film dramatique français de Claude Autant-Lara sorti en 1947.

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Le Diable au corps
Affiche japonaise du film.
Titre original Le Diable au corps
Réalisation Claude Autant-Lara
Scénario Claude Autant-Lara
Jean Aurenche
Pierre Bost
Acteurs principaux
Sociétés de production Transcontinental Films
Pays d’origine France
Genre Drame
Durée 125 minutes[1]
112 minutes[2]
Sortie 1947


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Résumé

Pendant la Première Guerre mondiale, une jeune fiancée, Marthe, aide soignante dans un hôpital militaire, prend pour amant François, un lycéen, trop jeune pour rejoindre l'armée. À la suite d'un rendez-vous manqué sur un ponton, Marthe épousera son fiancé Jacques, un militaire au front. Les amants vont s'aimer au vu et su de toute la ville, créant le scandale. Marthe est enceinte de François. Mais la fin de la guerre est pour eux la fin du bonheur. Le mari rentre du front et Marthe meurt en couches.

Fiche technique

Distribution

Autour du film

Adaptation du roman de Raymond Radiguet, le film marqua l'immédiat après-guerre. Il créa un tollé lors de sa sortie à Bordeaux[3], le , critiqué pour inciter à l'exaltation de l'adultère et prôner l'antimilitarisme. Des journalistes firent même une pétition pour que le film soit retiré de l'affiche. À la projection au festival de Bruxelles le , l'ambassadeur de France quitta la salle[4]. Il exprime beaucoup les sentiments de la jeune génération de 1947 qui avait atteint l'adolescence pendant la Seconde Guerre mondiale, ce qui permit à Gérard Philipe d'obtenir le Prix d'interprétation au festival de Bruxelles 1947.

Il s'agit de la première adaptation cinématographique du roman, suivi par Le Diable au corps (Il Diavolo in corpo) de l'Italien Marco Bellocchio en 1986 puis par Obsession fatale (Devil in the Flesh) de l'Australien Scott Murray en 1989.

Deux des acteurs participèrent au doublage du film de propagande nazie Le Juif Süss : Richard Francœur et Maurice Lagrenée.

La production était en grande partie financée par des capitaux américains (la transcontinental films dirigée par le producteur Paul Graetz) mais contrairement aux usages américains Claude Autant Lara disposait des droits artistiques, notamment le contrôle du montage (Director's cut en anglais).

Le tournage fut marqué par un interminable bras de fer entre Autant Lara (soutenu par tous les syndicats de techniciens et des personnels des différents métiers du cinéma, à commencer par ses dialoguistes Jean Aurenche et Pierre Bost.) Paul Graetz exigeait notamment de couper des scènes filmées dans une église ou dans un contexte religieux (vraisemblablement dans la crainte de difficultés d'exploitation du film aux USA en relation avec le tâtillon code Hays pour lequel la religion était un sujet très sensible). Finalement Autant Lara eut en grande partie gain de cause après avoir dû recourir à des sommations d'huissier, des menaces de grève et diverses tentatives d'arbitrage[5] .

Accueil

« À la vision du Diable au corps, Jean Cocteau, grand seigneur, rend hommage au travail d’Autant-Lara et écrit : « On aime les personnages, on aime qu’ils s’aiment, on déteste avec eux la guerre et l’acharnement public contre le bonheur ». »

 Francis Girod (Discours prononcé lors de sa réception sous la Coupole en hommage à Claude Autant-Lara, 2003)

Récompenses

Notes et références

  1. selon Unifrance (Cf. lien externe)
  2. Selon Cinéressources.net (Cf. lien externe)
  3. (en) 1947 « Oscar Chronicle » Scandale à la sortie du film à Bordeaux
  4. Claude Autant-Lara, réactions au Diable au corps
  5. Raymond Chirat, La 4° république et ses films, Renens / Lausanne, 5 continents / Hatier, , 175 p., p. 137-149 Le diable au corps: le film de l'époque

Annexes

Liens externes

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