Lavoye

Lavoye est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.

Lavoye

Vue générale.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Bar-le-Duc
Intercommunalité Communauté de communes De l'Aire à l'Argonne
Maire
Mandat
Christian Weiss
2020-2026
Code postal 55120
Code commune 55285
Démographie
Gentilé Lopins [1]
Population
municipale
153 hab. (2018 )
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 02′ 46″ nord, 5° 08′ 18″ est
Altitude Min. 197 m
Max. 275 m
Superficie 10,02 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Verdun
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Dieue-sur-Meuse
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Lavoye
Géolocalisation sur la carte : Meuse
Lavoye
Géolocalisation sur la carte : France
Lavoye
Géolocalisation sur la carte : France
Lavoye

    Géographie

    Lavoye est un petit village situé dans le département de la Meuse et région Grand Est. La commune est située à une trentaine de kilomètres à l Ouest de Verdun, à 9 km de Clermont en Argonne et à une centaine de kilomètres à l Est de Reims.

    Urbanisme

    Typologie

    Lavoye est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Verdun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 103 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,9 %), forêts (27,1 %), prairies (6,5 %), zones urbanisées (2,5 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    L'occupation de Lavoye remonte à la préhistoire : de nombreux éclats de silex et pointes de flèches ont été collectés sur le site du village et dans les champs alentour et il semble que les foyers d'occupation aient donné lieu à une implantation durable au néolithique puis aux époques celtiques.

    Après la conquête romaine, Lavoye devient à partir du IIe siècle un important centre de production céramique reprenant les techniques italiques de la céramique sigillée. Lavoye est la principale officine des ateliers céramiques de l'Argonne de l'époque gallo-romaine. Les fouilles menées par le Dr Meunier et son gendre Georges Chenet à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle mettent au jour les vestiges d'une bourgade d'importance et de nombreux fours aux déchets de cuisson conséquents. On a pu déterminer que les ateliers ont produit de la céramique commune, de la céramique dans la tradition gallo-belge et des types de sigillée lisse et décorée au moule. De très nombreux outils de potiers, des poinçons et molettes de même qu'un ensemble de céramiques ont été déposés au musée des Antiquités Nationales après la mort de Georges Chenet et bien que ses collections aient été pillées au cours de la Première Guerre mondiale. Au IVe siècle, les productions s'orientent davantage vers une céramique sigillée décorée à la molette dont les décors deviennent de plus en plus élaborés. Le site de Lavoye a également mis en évidence des ateliers de fontes et de verriers limitrophes de la commune voisine de Froidos. Largement identifiable aux poinçons des potiers et aux décors de molettes, la sigillée de Lavoye fut exportée en masse en Gaule belgique et en Germanie.

    De l'époque mérovingienne, une nécropole de grande importance fouillée par Georges Chenet témoigne d'une occupation tardive. Les tombes de différentes natures ont révélé un mobilier fort riche, notamment celle d'un chef franc contenant une buire ornée de plaques de bronze estampées aux décors chrétiens parmi les plus anciens recensés en Gaule.

    Lavoye connaît une activité céramique jusqu'au XIXe siècle dans la tradition des faïences de l'Argonne. La fermeture des faïenceries et deux vagues de choléra amorcent le déclin démographique du village au milieu du XIXe siècle. L'exploitation des coquins (nodules de phosphates extraits du sous-sol et utilisés comme engrais) redonne un élan à la commune jusqu'à la Première Guerre mondiale[9].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988  ? Claude Pérard    
    mars 2001 mars 2014 Olivier Chazal UMP Conseiller général du canton de Seuil-d'Argonne (1998-2011)
    mars 2014 En cours Christian Weiss [10]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
      Ancien agriculteur

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].

    En 2018, la commune comptait 153 habitants[Note 3], en augmentation de 4,79 % par rapport à 2013 (Meuse : −3,51 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    351370387455542565524543488
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    419430394371346344377346340
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    318313304236241234220199216
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    207201164164169152163165150
    2017 2018 - - - - - - -
    153153-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Héraldique

    Blason
    Tiercé en pairle : au 1er de sinople à l'assiette d'argent ornée d'un brin de bleuet tigé et feuillé de sinople et fleuri d'azur et au liseré du même, au 2e de gueules à l'épée haute d'argent garnie d'or, au 3e d'or à la buire de gueules ; à la trangle ondée d'azur brochant en pointe sur la partition.
    Détails
    Création de R.A. Louis avec les conseils de la commission héraldique de l'UCGL. Adopté par la commune en juillet 2013.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • René Joffroy, Le cimetière de Lavoye, Meuse : Nécropole mérovingienne, Paris, A. et J. Picard, , 180 p.
    • Georges Chenet et Guy Gaudron, La céramique sigillée d'Argonne des IIe et IIIe siècles, Paris, CNRS, coll. « Supplément à « GALLIA », VI », , 246 p.
    • Georges Chenet, La céramique gallo-romaine d'Argonne du IVe siècle et la terre sigillée décorée à la molette, Mâcon, Protat frères, , 194 p.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meuse-55
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Laurent Weiss, « Les faïenceries d'Argonne et de Lavoye : histoire de familles », Horizons d’Argonne, Centre d’études argonnais, no 94, , p. 27-49 (lire en ligne).
    10. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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