Laurent Jacquot-Defrance

Laurent Jacquot-Defrance[1], né au Perthus le [2], mort à Rome le [3], est un peintre français, lauréat du premier prix de Rome en peinture de 1901.

Biographie

Né au Perthus (Pyrénées-Orientales) mais issu d'une famille lorraine, Laurent Jacquot-Defrance est le fils d'Ernest-Alphonse Jacquot, fabricant de brosses à Épinal, et d'Anne Defrance, morte prématurément vers 1876-1880. Devenu pupille de la ville de Nancy, Laurent Jacquot-Defrance étudie au lycée de Nancy, puis devient l'élève du peintre Jules Larcher à l'École des beaux-arts de Nancy.

La première œuvre connue est une étude de femme en buste (probablement un portrait de famille) exécuté au crayon noir sur papier marouflé sur carton. Ce dessin conservé en collection privée, signé "Gaston Jacquot De France" et daté 1892, a été réalisé par l'artiste à l'âge de 18 ans. D'autres esquisses rapides datent de la même année 1892.

Il entre à l'École des beaux-arts de Paris en 1894, présenté par William Bouguereau et Gabriel Ferrier. Il rejoint les ateliers de Léon Bonnat et d'Albert Maignan. En 1897, il se présente au concours du Prix de Rome, sur le thème de Vulcain enchaîne Prométhée sur les cimes du Caucase, sans succès. En 1898, il participe au concours de la tête d'expression[4]. Il reçoit le prix Chenavard (fixé à 1 000 francs) en 1899 et une 3e médaille au Salon en 1900 pour son Rachel et Jacob (Localisation actuelle inconnue). Toujours en 1899, il participe au concours de la demi-figure peinte[5], et se présente au concours du prix de Rome sur le thème d'Hercule entre le Vice et la Vertu[6], sans succès, le prix étant décerné à Louis Roger. Il se présente l'année suivante, en traitant le sujet d'un Spartiate montrant à ses fils un ilote ivre (collection particulière). Le prix est remporté par Fernand Sabatté.

En 1901, il reçoit la deuxième médaille au Salon. Son tableau représentant Les Bœufs[7] est acquis par l'État. Il reçoit enfin le prix de Rome en 1901 pour Jésus guérissant les infirmes[5], ce qui lui permet d'entreprendre le voyage à Rome.

Il meurt prématurément durant son séjour à la Villa Médicis à Rome en 1902. Eugène Guillaume, alors directeur de l'Académie de France à Rome, prononce un discours à l'occasion de ses funérailles en Lorraine. Un monument commémoratif, avec un buste en bronze exécuté par le sculpteur Henri Bouchard, est érigé dès 1902 dans l'église Saint-Louis-des-Français à Rome. Une rue « Jacquot de France » est nommée en sa mémoire dans la commune de Laxou, en banlieue de Nancy.

Liste des œuvres

Hercule entre le Vice et la Vertu, 1899, Perpignan, musée Hyacinthe-Rigaud
  • Nature-morte aux chardons, 1892, collection particulière[8]
  • Vulcain enchaîne Prométhée sur les cimes du Caucase, 1897, collection particulière[9]
  • La Rêverie, 1898, Paris, Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts
  • Torse masculin ou Demi-figure peinte, 1899, Paris, Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts
  • Portrait d'enfant, Salon de 1899, localisation actuelle inconnue
  • Hercule entre le Vice et la Vertu (esquisse), 1899, collection particulière
  • Hercule entre le Vice et la Vertu, 1899, Perpignan, musée Hyacinthe-Rigaud
  • Un spartiate montre à ses fils un Ilote ivre, 1900, collection particulière[10]
  • Rachel et Jacob, 1900, localisation actuelle inconnue
  • Jésus guérissant les infirmes, 1901, Paris, Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts
  • Les Bœufs, 1901, localisation actuelle inconnue, autrefois à Nancy, musée des Beaux-Arts
  • Portrait d'enfant, Salon de 1901, localisation actuelle inconnue
  • Religieuse et ses élèves au parc, vers 1901, collection particulière[11]

Notes et références

  1. Dit aussi « Gaston Jacquot-Defrance ».
  2. Archives des Pyrénées Orientales, commune du Perthus, acte de naissance no 18, année 1874 (consulté le 4 octobre 2014)
  3. Eugène Guillaume, À la Mémoire de Laurent Jacquot Defrance mort à Rome le 19 mai 1902, Ph. Cuggiani, 1902 (discours prononcé lors de ses funérailles).
  4. La Rêverie, Paris, École nationale supérieure des beaux-arts.
  5. Paris, École nationale supérieure des beaux-arts.
  6. Perpignan, musée Hyacinthe Rigaud.
  7. Non localisé, autrefois déposé au musée des beaux-arts de Nancy.
  8. Vente Villanfray, 29 juin 2017, n°66
  9. Vente Villanfray, 29 juin 2017, n°64
  10. Vente Villanfray, 29 juin 2017, n°63
  11. Vente Villanfray, 29 juin 2017, n°65

Bibliographie

  • Em. N. « Jacquot-Defrance », dans La Lorraine artiste, 20ème année, n°15, , p.225-232. (Consulter en ligne).
  • Eugène Guillaume, À la Mémoire de Laurent Jacquot Defrance mort à Rome le , Ph. Cuggiani, 1902.

Liens externes

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