Langham Hotel (Londres)

Le Langham Hotel de Londres est un palace londonien situé sur Langham Place (en) dans le district de st Marylebone, en face de l'église All Souls, non loin de Regent's Park.

Le Langham Hotel de Londres en 2005.

Il tire son nom de Sir James Langham (en) (10e du nom) qui construisit sur ces lieux un manoir en 1820 lequel donna son nom à la rue où il se trouvait[1].

Histoire

L'hôtel a été conçu par l'architecte John Giles (en). Sa première pierre est posée en 1863 et il est inauguré le par le Prince de Galles, futur Édouard VII. À son époque, c'est le plus grand hôtel de la capitale. Il comporte 7 étages, 300 chambres, 36 salles de bains et 14 lavoirs. L'hôtel est approvisionné en eau par un puits artésien profond de 100 mètres. L'énergie est apportée par deux chaudières à vapeur. Il possède son propre bureau de poste et un télégraphe[2].

Pourtant très prisé dès son ouverture, il est mal géré et dès 1868, son propriétaire est contraint de le vendre à la moitié du prix de sa construction. La liste des personnes célèbres qui y font des séjours est importante (Oscar Wilde, Ouida , Henry Longfellow, Henry Morton Stanley, Mark Twain, Napoléon III en exil, Arthur Conan Doyle, Antonín Dvořák,...)[1].

Il survit passablement à la Première Guerre mondiale mais sans pouvoir effectuer les rénovations nécessaires. D'autres hôtels plus modernes lui font concurrence. S'il continue à recevoir des hôtes célèbres (Somerset Maugham, Noël Coward, Anna Neagle, Charles Laughton, Wallis Simpson, ...), les jeunes lui préfèrent le Savoy[3]. La construction du métro londonien fragilise ses fondations qui doivent être consolidées. Son économie est touchée de plein fouet par la crise de 29. La BBC (British Broadcasting Corporation), qui a installé son quartier général à proximité dès 1929, projette d'acheter l'hôtel pour le transformer en bureau mais la transaction ne se fait pas[4].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est bombardé, spécialement durant le Blitz. Une nouvelle fois, la BBC propose de l'acheter mais son propriétaire réclame une somme que la BBC n'envisage pas de débourser. Les dommages subis par l'hôtel l'empêchent de reprendre ses fonctions à l'issue de la guerre et il est transformé en bureaux. En 1982, la BBC envisage sa démolition complète mais le projet ne se fait pas car elle décide de s'installer plutôt dans le nouveau centre de White City. L'hôtel est alors racheté par le Ladbrokes Group PLC qui le rénove complètement. À sa réouverture en 1991, le Langham Hotel est un nouveau palace de 410 chambres, 50 suites, avec salles de conférence et de banquets. Les architectes et designers l'ont modernisé tout en lui conservant un style fin XIXe. La Princesse Diana en devient une cliente régulière[4].

L'hôtel, détenu par Le Hilton Group jusqu'en 2004, est revendu à Langham Hotels International qui y entreprend plusieurs rénovations (2004 - 2016[5]) et lui conserve son prestige de palace 5 étoiles[6],[7].

Notes et références

  1. The Langham, London sur le site de Cosmopolis.ch, Partie I
  2. Itinéraire descriptif et historique de la Grande-Bretagne et de l'Irlande, Librairie Hachette, 1865, p. XVI
  3. The Langham, London - a history of the luxury hotel sur le site de Cosmopolis.ch, Partie II
  4. The Langham, London - history since the 1930s sur le site de Cosmopolis.ch, Partie III
  5. Communiqué de presse du Langham, LOndon publié le 28 juin 2016
  6. [PDF], The Langham, London, Press Release, A History of the Langham, London - Europe's first 'Grand Hotel'
  7. Rosalind Mullen, «The Langham London: the grandest dame, 5 juin 2015, The Caterer

Bibliographie

  • Tom Steel, The Langham (Hilton Hotel, London) , A History, Opened 1865 - reopened 1991, Hilton Hotel, 1990
  • The Langham: The Legend Lives Since 1865 (140th Anniversary) , Langham Hotels International, 2005
  • Portail de Londres
  • Portail de l'hôtellerie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.