Lamier

Étymologie

Lamier est la francisation de Lamium issu du latin lamia, tiré du même mot grec désignant une créature monstrueuse (Lamia, ogresse dans la mythologie grecque), provenant de laimos, « gorge, gosier ». La corolle bilabiée des lamiers peut évoquer, pour un esprit imaginatif, la gueule ouverte de ces lamies monstrueuses[1].

Description

Ce sont des plantes à tige de section carrée, à feuilles simples généralement dentées (quand il n'y a pas les fleurs on peut la confondre avec l'ortie), à fleurs en verticilles. Les inflorescences sont des verticilles, rapprochés au sommet de la tige. Les sépales forment un calice en forme de tube se terminant par 5 dents égales, les pétales forment eux une corolle à deux lèvres, la supérieure en forme de casque, masquant les étamines, à 3 lobes, le médian élargi, bilobé et les 2 latéraux très petits, en forme de dents. Les akènes sont tronqués au sommet[2]. On en rencontre une quarantaine d'espèces en Europe, Afrique du Nord et Asie.

Utilisations

Les lamiers (Lamier pourpre, ortie blanche…) ont de nombreuses utilisations alimentaires, médicinales[réf. nécessaire] et des usages ludiques.[pas clair]

Généralement résistants au gel et poussant bien dans la plupart des sols, certains sont largement cultivées comme couvre-sol. De nombreux cultivars ont été créés par sélection comme plantes décoratives pour le jardin[3].

Si les conditions de sols et d'exposition leur conviennent, ils font spontanément de bons couvre-sols, décoratifs. Les espèces à fleurs blanches et violettes sont généralement plantées au printemps en zone ensoleillée. Les lamiers à fleurs jaunes sont plantées en automne (automne) et préfèrent l'ombre (plante de sous-bois dans la Nature).

Liste d'espèces

Selon World Checklist of Selected Plant Families (WCSP) (31 Jan 2011)[4] :

  • Lamium album L. (1753) - L'ortie blanche ou lamier blanc
  • Lamium amplexicaule L. (1753) - Lamier amplexicaule
  • Lamium bifidum Cirillo (1788)
  • Lamium caucasicum Grossh. (1944)
  • Lamium chinense Benth. (1848)
  • Lamium confertum Fr., Summa Veg. Scand.: 15, 198 (1845)
  • Lamium coutinhoi J.G.García (1947)
  • Lamium eriocephalum Benth. (1848)
  • Lamium flexuosum Ten. (1820)
  • Lamium galactophyllum Boiss. & Reut. (1879)
  • Lamium galeobdolon (L.) L. (1759) - Lamier jaune ou ortie jaune
  • Lamium garganicum L. (1763) - Lamier à grandes fleurs ou ortie morte
  • Lamium gevorense (Gómez Hern.) Gómez Hern. & A.Pujadas (2005)
  • Lamium gilongensis H.W.Li (1985)
  • Lamium glaberrimum (K.Koch) Taliev (1902)
  • Lamium × holsaticum Prahl (1890)
  • Lamium kwangtungense (C.Y.Wu) ined..
  • Lamium macrodon Boiss. & A.Huet (1859)
  • Lamium maculatum (L.) L. (1763) - Lamier tacheté
  • Lamium moschatum Mill. (1768)
  • Lamium multifidum L. (1753)
  • Lamium orientale (Fisch. & C.A.Mey.) E.H.L.Krause (1903)
  • Lamium orvala L., Syst. Nat. ed. 10 (1759)
  • Lamium purpureum L. (1753) - Lamier pourpre
  • Lamium szechuanense (C.Y.Wu) ined..
  • Lamium taiwanense S.S.Ying (1991)
  • Lamium tomentosum Willd. (1800)
  • Lamium tschorochense A.P.Khokhr., Bull. Moskovsk. Obshch. Isp. Prir., Otd. Biol., n.s. (1995)
  • Lamium vreemanii A.P.Khokhr., Bull. Moskovsk. Obshch. Isp. Prir., Otd. Biol., n.s. (1995)
  • Lamium yangsoense (Y.Z.Sun) ined..

Plante hôte

Les chenilles des lépidoptères suivants se nourrissent de lamier :

  • l'Écaille chinée (Euplagia quadripunctaria, famille des Erebidae),
  • la Feuille d'or (Autographa bractea L. famille des Noctuidae),
  • la Frangée (Noctua fimbriata famille des Noctuidae),
  • l'Iota (Autographa iota L. famille des Noctuidae),
  • la Liture (Agrochola litura L. famille des Noctuidae),
  • la Noctuelle typique (Naenia typica L.),
  • la Périzome coupée (Perizoma alchemillata, famille des Geometridae),
  • la Plusie vert-doré (Diachrysia chrysitis, famille des Noctuidae),
  • le Sphinx du pissenlit (Syntomi phegea L., famille des Syntomidae)[5].

Notes et références

  1. François Couplan, Les plantes et leurs noms. Histoires insolite, Éditions Quae, (lire en ligne), p. 76.
  2. Anne-Lise Enderlin Segret, « À propos de la ballote : Ballota nigra L. », thèse en Sciences pharmaceutiques, 1996, p. 16
  3. (en) Christopher Brickell, RHS A-Z Encyclopedia of Garden Plants, vol. 1, Londres, Dorling Kindersley, , 3e éd., 1136 p. (ISBN 978-1-4053-3296-5, OCLC 840447782, présentation en ligne).
  4. WCSP. World Checklist of Selected Plant Families. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet ; http://wcsp.science.kew.org/, consulté le 31 Jan 2011
  5. David J. Carter, Guide des chenilles d'Europe, Delachaux & Niestlé, (ISBN 2-603-00639-8 et 978-2-603-00639-9, OCLC 20701874, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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