Lagorce (Ardèche)

Lagorce est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Lagorce.

Lagorce
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Largentière
Intercommunalité Communauté de communes des Gorges de l'Ardèche
Maire
Mandat
Joëlle Rossi
2020-2026
Code postal 07150
Code commune 07126
Démographie
Population
municipale
1 161 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 26′ 55″ nord, 4° 25′ 05″ est
Altitude Min. 96 m
Max. 700 m
Superficie 69,49 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vallon-Pont-d'Arc
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Lagorce
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Lagorce
Géolocalisation sur la carte : France
Lagorce
Géolocalisation sur la carte : France
Lagorce

    Géographie

    Lagorce.

    Lagorce est la commune à la plus vaste superficie du département de l'Ardèche et s'étend sur près de 7 000 hectares. La région profite d'un ensoleillement important dû à son climat méditerranéen — la mer Méditerranée ne se trouve qu'à 130 kilomètres — avec une végétation de type méditerranéenne où s'épanouissent pins, garrigue et chênes verts. Le terrain est de nature calcaire et caillouteux, ce qui est propice à la présence de grottes et d'avens. Le relief est accidenté, ce qui donne un environnement propice à la randonnée pédestre et aux cyclistes. Le point culminant de la commune, à 700 mètres d'altitude, se trouve sur le versant ouest de la Dent de Rez (719 m), à la limite avec Gras.

    La commune de Lagorce est traversée par l'Ibie dont la vallée se trouve deux kilomètres à l'est du village.

    Communes limitrophes

    Lagorce est limitrophe de neuf communes[1], toutes situées dans le département de l'Ardèche et réparties géographiquement de la manière suivante :

    Urbanisme

    Typologie

    Lagorce est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (26,5 %), zones agricoles hétérogènes (10,4 %), cultures permanentes (7,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom de « Lagorce » nous vient du nom gaulois Gortia qui signifie « haie d'épines » ou « buisson épineux ». Le nom a évolué au cours du temps : Lagorsa (XIIe siècle), Gorza (1247), Gorça (1275), La Gorce (1464).

    Histoire

    Des fouilles dans la vallée de l'Ibie ont révélé la présence de l'homme 40 000 ans avant notre ère.

    Liste des seigneurs de La Gorce de 1238 à 1848 :

    • Dalmas de La Gorce (1238) ;
    • Giraud Ier de La Gorce (1257) ;
    • Albert de La Gorce (1318) ;
    • Hugues de La Gorce (1328) ;
    • Pierre de La Gorce (1385) ;
    • Giraud II de La Gorce (1396) ;
    • Anne de La Gorce (1408) épouse Béraud d'Apch(i)er ;
    • Claude d'Apchier (1455) ;
    • Jean Ier d'Apchier (1472) ;
    • Jacques d'Apchier (1476) ;
    • François d'Apchier (1525) ;
    • Jean II d'Apchier (1581) vend la seigneurie de La Gorce à Mathieu de Merle ;
    • Hérail de Merle (1584) ;
    • Henri Ier de Merle (1622) ;
    • Henri II de Merle (1694) ;
    • Mathieu II de Merle (1703) ;
    • Louis-Charles de Merle (1725) ;
    • Hurbain de Merle (1799) ;
    • Emmanuel de Merle (1842), dernier marquis de La Gorce meurt en 1848.

    Place forte protestante, le roi Louis XIII et le cardinal Richelieu se rendant à Alès, en juin 1629, s'arrêtèrent et donnèrent l'ordre de prendre la ville et de raser le château de La Gorce.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
      octobre 1881 Siffroy Deleuze   Notaire
    octobre 1881 mai 1908 Léopold Mazellier Républicain Propriétaire
    mai 1908 décembre 1919 Julien de Miquely Libéral  
    décembre 1919 mai 1935 Alphonse Leydier Républicain Cultivateur
    mai 1935 mai 1945 Antonin Fesquier Républicain Retraité
    mai 1945 mars 1983 Auguste Chapelle PCF Agriculteur
    Président de la cave coopérative de Lagorce
    mars 1983 juin 1995 Marcel Donson PCF Retraité
    juin 1995 mars 2001 André Peschier PCF Professeur
    mars 2001 mars 2008 Jean-François Egon PS Paysagiste
    mars 2008 28 mai 2020 Hervé Ozil EÉLV[9] Éditeur
    28 mai 2020 En cours
    (au 14 octobre 2020)
    Joëlle Rossi PCF Retraitée

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].

    En 2018, la commune comptait 1 161 habitants[Note 2], en augmentation de 3,66 % par rapport à 2013 (Ardèche : +1,94 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2101 0791 2481 1521 5251 8051 8452 0041 927
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 9021 7191 7221 5981 5011 4441 4521 3901 379
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 3081 2911 1671 044948839733693632
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    559488507602706700881908934
    2013 2018 - - - - - - -
    1 1201 161-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Le château de La Gorce

    Ce château est aujourd'hui en ruine. Il était une place forte protestante. Son existence est signalée dans un document de 1300. Il fut détruit en 1629 sur ordre du roi de France Louis XIII. Plusieurs autres places fortes connaîtront le même sort dans la région, comme le château des templiers qui se dressait au-dessus des Sallèles et dont il ne reste aujourd'hui qu'un morceau de mur. Le seul château protestant qui demeure "intact" est le château des Roure à Labastide-de-Virac (15 km au sud de Lagorce), dont le seigneur préféra se convertir au catholicisme plutôt que de sacrifier son château.

    Juin 1629 : Louis XIII et Richelieu se rendant à Alès, s'arrêtèrent à Lagorce, le seigneur de Lagorce préférera se soumettre (plusieurs places fortes protestantes feront de même). Le pasteur de Chanal (en poste à Lagorce), se rendit au-devant de Louis XIII afin de lui demander d'épargner le temple, ce qu'il accorda. Le temple fut tout de même détruit plus tard.

    La région a pendant de nombreuses années été marquée par les guerres de Religions. Dans la vallée de l'Ibie, près de la digue, on trouve la grotte du Ronc-Baratu, une grotte aménagée, aussi appelée la "grotte habitée", qui servit de refuge aux protestants lors de la prise de la place forte de Lagorce.

    La garnison protestante de Lagorce en 1626 était composée du capitaine De Vals, d'un lieutenant, de deux sergents, de deux caporaux et 45 soldats.

    Le temple

    Il fut l'un des premiers construits dans la région, le premier pasteur fut nommé en 1573. Lors de la prise du château, le pasteur De Chanal se rendit auprès du roi Louis XIII et lui demanda d'épargner le temple ce qu'il lui accorda. Le temple sera quand même victime des guerres de Religions et sera reconstruit au début du XIXe siècle (il sera l'un des premiers reconstruits en Ardèche). Il fut le temple d'Ardèche qui resta le plus longtemps debout et sera le premier reconstruit (1818 à 1821).

    L'orgue fut acheté en 1848 et construit par un facteur d'orgue alsacien.

    Notre-Dame d'Adjude

    Elle demeure un mystère, elle règne sur les bois du même nom. Elle se trouve sur l'itinéraire d'un sentier botanique. C'est une chapelle mariale, construite en hommage à la Vierge Marie. L'emplacement actuel n'est pas celui qui devait être retenu initialement, car selon une légende, les ouvriers qui participaient à sa construction auraient retrouvé leurs outils à l'emplacement actuel et ont fini par poursuivre sa construction à cet endroit. La chapelle actuelle reposerait sur les fondations d'une autre chapelle plus ancienne et sur laquelle nous n'avons malheureusement aucune information. La date annoncée initialement est la date qui apparaît au-dessus de la porte d'entrée. "Adjude" siginifie "Aide" en patois. Chaque année, pour le 15 août, une messe est célébrée en hommage à la Vierge, une procession est organisée à cette occasion. Il est possible d'apercevoir une partie de la chapelle du village et elle est facilement repérable grâce au cèdre qui a poussé à côté d'elle.

    Le sentier botanique

    Son accès est balisé à partir du village et son véritable point de départ se situe dans la vallée de Salastre au pied des bois d'Adjude qu'il traverse. Il s'agit en fait d'un circuit qui passe par Notre-Dame d'Adjude. Il est composé de plusieurs tablettes qui informent promeneur sur le nom des plantes et arbres qu'il rencontre (les noms sont écrits en français, latin, patois, allemand et anglais). La balade dure entre 1 h et 1 h 30 et est accessible à tous. Ce sentier regroupe une grande partie des espèces végétales que l'on rencontre dans la région.

    L'église

    Elle a été construite sur la base d'une autre église plus ancienne, sa construction remonte au XIXe siècle, son clocher particulier en "chapeau d'évêque" est dû au fait que les travaux furent trop longs et pour en finir les responsables du chantier ont décidé d'abréger les travaux en procédant ainsi. La construction a été autorisée en 1862 pour se terminer en 1887.

    Le beffroi

    Il domine la place de la Dîme. Sa construction remonte à 1240, un cadran solaire y a été installé ainsi que le blason du premier seigneur de Lagorce. Sa cloche sonne désormais toutes les heures. Il est l'une des portes d'entrée du château.

    Le beffroi de Lagorce.

    La place de la Dîme

    Pour y accéder, il faut partir du monument aux morts, à proximité de la mairie et remonter la ruelle. Cette place doit son nom aux deux cuves en pierre (aussi appelées "setiers") encastrées dans un vieux mur. Elles servaient au paiement de la dîme par les paysans du Moyen Âge.

    La cascade de la Sompe

    La Sompe est un affluent de la rivière Salastre, la cascade de la Sompe se trouve au nord de la commune au lieu-dit la Beaume. Arrivé à un petit pont qui enjambe la rivière suivre un petit chemin avant d'arriver à un cirque (la chute se trouve au centre de ce cirque). Le promeneur devra se montrer prudent car le terrain est assez accidenté. Cette chute d'eau est également appelée le trou du Diable. La cascade se décompose en deux parties distinctes (avec un bassin au centre). À noter que la cascade est le plus souvent à sec l'été.

    Cascade de La Sompe.

    La grotte du Ronc-Baratu

    La grotte s'ouvre en rive droite de l'Ibie. Selon la tradition orale, elle aurait servi à des assemblées au début des persécutions contre les protestants.

    La grotte du Ronc-Baratu.

    Économie

    Événements

    Festival au mois de juin de l'Association Pas d'Panique, qui présente le festival Art des Corps : événements interdisciplinaires et festifs autour des arts vivants, des arts plastiques et de la performance.

    Fête votive[Laquelle ?]

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Direction départementale de l'équipement (DDE), « Carte en relief de l'Ardèche avec limites communales », sur http://www.ardeche.equipement.gouv.fr, (consulté le )
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. http://ardeche.eelv.fr/magalie-margotton-herve-ozil-legislatives-3e-circonscription-ardeche/
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 1999, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2017 et 2018.
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