Ladislas Folkierski (père)

Ladislas Folkierski, né le à Varsovie et mort le à Zakopane, est un ingénieur et mathématicien polonais naturalisé français, auteur de nombreux travaux sur le calcul différentiel et intégral et constructeur de chemins de fer et de lignes télégraphiques au Pérou. Il ne doit pas être confondu avec son fils, Władysław Folkierski (1890-1961), intellectuel et homme politique polonais.

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Ladislas Folkierski
Naissance
Varsovie
Empire russe
Décès
Zakopane
Autriche-Hongrie
Nationalité polonaise puis française
Profession
ingénieur et mathématicien
Conjoint
Julie de Léliva
Descendants

Biographie

Ladislas Folkierski est né à Varsovie le , fils de Pierre Alexandre Folkierski et de Barbe Rydecka. Officier du génie dans l'armée polonaise, il est compromis dans l'Insurrection de Janvier 1863 et quitte la Pologne.

Il poursuit ses études d'abord à l'École polytechnique de Karsruhe puis en France.

Licencié es-sciences mathématiques de la faculté des sciences de Paris, ingénieur des ponts et chaussées, professeur de mécanique à l'École supérieure polonaise de Montparnasse, il est l'un des cofondateurs, en 1870, de la Société polonaise des sciences exactes de Paris (dont le président était le mécène et collectionneur Jan Działyński, 1829-1880), et rédacteur en chef du Mémorial de la Société polonaise des sciences exactes.

Il prend part, en tant qu'officier étranger, à la guerre de 1870-1871 dans le corps du génie, comme ingénieur électricien. Il se distingue pendant le siège de Paris au Fort de la Briche ainsi qu'aux combats d'Épinay () et du Bourget (), ce qui lui vaut d'être fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du [1].

Il est naturalisé français le .

En 1873-74, il se rend au Pérou où il travaille pour le gouvernement. En 1875, il fait partie, avec Habich, de la commission établie par le président Manuel Pardo y Lavalle en vue d'établir un projet de règlement général pour l'instruction publique. Le , le règlement est promulgué, qui rend obligatoire et gratuite l'instruction primaire. Une école des travaux publics et des mines, l'Universidad Nacional de Ingeniería, est également instituée et sera inaugurée le de la même année.

Il enseigne à l'université nationale principale de San Marcos de Lima entre 1876 et 1885. Doyen de la Faculté des sciences le , il est l'un des quatre mathématiciens qui ont fondé la première Académie des sciences du Pérou.

Pendant la guerre avec le Chili (1879-1884), il fortifie les ports de La Punta et de Callao. Il dirige surtout la construction de lignes de chemin de fer[2], participe à la reconstruction du réseau ferroviaire du sud, dévasté par la guerre, ainsi qu'à la construction de la ligne qui dessert le lac Titicaca (où il réussit la première navigation à vapeur en 1883), supervise la création du chemin de fer du réseau central et effectue les travaux préliminaires qui mèneront à la construction du chemin de fer de Pacasmayo. Il construira encore des lignes télégraphiques, notamment entre les villes de Puno (sur le lac Titicaca) et Cuzco.

Il revient à Paris en 1889. Il est en Galicie en 1892 où il construit des chemins de fer à travers les Carpathes, travaillant aux lignes Stanisławów-Woronienka et Chabówka-Zakopane[3]. Il meurt à Zakopane, le .

Famille

Ladislas Folkierski épousa le , à Paris (8e), Julie de Léliva, fille d'Alexandre Krysiński, comte de Léliva.

Ils eurent cinq enfants :

  • Carlos Folkierski, né à Lima (Pérou) le .
  • Maria Lucia Eliza Folkierski, née à Lima (Pérou) le .
  • Maria Julia Elena Folkierski, née à Lima (Pérou) le .
  • Marie Inès Sophie Trinidad Folkierski, née à Lima (Pérou) le .
  • Władysław Folkierski, né à Paris (8e) le , décédé à Londres le .

Œuvres

  • Éléments du calcul différentiel et du calcul intégral, avec des applications — Tome I : Calcul différentiel, in-8, 1087 pages, 136 figures (1870).
  • Éléments du calcul différentiel et du calcul intégral, avec des applications — Tome II : Calcul intégral, in-8, 752 pages, 76 figures (1873).
  • Éléments du calcul différentiel et du calcul intégral, avec des applications — Tome III : Intégration des équations différentielles et calcul des variations.
  • Sur les équations simultanées aux dérivées partielles, 30 pages (1874).
  • La Société des sciences exactes à Paris ; son origine et son développement. L'histoire de la Société scientifique polonaise qui existait à Paris depuis 1870 jusqu'à 1882, 25 pages.

Notes et références

  1. Base Léonore.
  2. Federico Costa y Laurent, Reseña historica de los ferrocarriles del Perú (1908).
  3. Jerzy Jan Lerski, Historical Dictionary of Poland, 966-1945 (1996).

Liens externes


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