Laboratoire magmas et volcans

Le Laboratoire magmas et volcans (LMV) est un laboratoire de recherche fondamentale de l’université Clermont Auvergne à Clermont-Ferrand. Au il comprenait 80 personnels permanents (64 chercheurs et 26 ingénieurs, techniciens et administratifs) et 47 non permanents[alpha 2]. En raison de ses tutelles variées, les chercheurs sont soit des enseignants-chercheurs (universitaires), soit des chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), soit des chercheurs de l'Institut de recherche pour le développement (IRD), soit des « physiciens d'observatoire »[alpha 1] (OPGC-INSU).

Historique

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Fonctionnement

Le Laboratoire magmas et volcans est regroupé avec le Laboratoire de météorologie physique (université Blaise-Pascal) dans un observatoire des sciences de l'univers (OSU) : l'Observatoire de physique du globe de Clermont-Ferrand (OPGC)[3] dont les missions principales portent sur l'acquisition de données d'observation en volcanologie et sur l'évolution du climat, en particulier par l'étude de la formation des nuages et la chimie atmosphérique[4].

Tutelles

Le Laboratoire magmas et volcans possède deux tutelles administratives nationales : le CNRS comme UMR no 6524[4] depuis 1966 et l'IRD depuis 2004[1].

Le laboratoire possède également deux tutelles administratives régionales : l'université Clermont-Auvergne de Clermont-Ferrand où réside 85 % du personnel et l'université Jean-Monnet de Saint-Étienne.

Bâtiments en Auvergne

Bâtiment actuel sur le campus des Cézeaux (Aubière).
Ancien bâtiment de la rue Kessler.

Situé dans le centre-ville de Clermont-Ferrand depuis 1960[5], le bâtiment principal du Laboratoire magmas et volcans, vétuste et plus aux normes, est remplacé en par un nouveau bâtiment situé sur le campus des Cézeaux (Aubière)[6],[3]. Le nouveau bâtiment est officiellement inauguré le [7].

Implantation hors Auvergne

En raison de la tutelle IRD, le laboratoire possède une implantation secondaire à l'École polytechnique nationale de Quito (Équateur) où résident en permanence trois à quatre chercheurs du laboratoire[8]. Des implantations existent également avec le département de géologie de l'université de la Nouvelle-Calédonie, le Center of Volcanology and Geological Hazard Mitigation de Bandung (Indonésie) et l'Instituto Geológico Minero y Metalúrgico de Lima (Pérou)[9].

Une convention de recherche rattache trois chercheurs de l'École des mines de Saint-Étienne au Laboratoire magmas et volcans.

Domaines d'activité

Volcanologie

L'équipe de volcanologie compte une vingtaine de chercheurs et enseignants-chercheurs permanents, et autant de doctorants et post-doctorants. Ses thématiques incluent le transport et les conditions de stockage des magmas, la dynamique interne des édifices volcaniques et les processus éruptifs. Observations et mesures, sur le terrain ou par télédétection satellitaire, sont couplées à l'expérimentation en laboratoire et à la modélisation numérique[10]. Les volcans des pays partenaires de l’IRD (Chili, Équateur, Indonésie, Pérou, Vanuatu) constituent des cibles d'étude privilégiées.

Axes de recherche :

Contribution aux services d’observation de l’OPGC :

Pétrologie

L'équipe de pétrologie compte une vingtaine de chercheurs et enseignants-chercheurs permanents, et une dizaine de doctorants et post-doctorants. Elle étudie les phénomènes volcaniques, pétrologiques et minéralogiques qui se produisent à l'intérieur de la Terre et des autres planètes telluriques. Sa spécificité tient à sa méthodologie, qui est double :

  1. l'étude des objets naturels (roches ignées et métamorphiques, inclusions vitreuses) ;
  2. l'expérimentation à haute pression (jusqu'à 100 GPa, soit un million de fois la pression atmosphérique) et/ou haute température (jusqu'à 2 000 °C) en utilisant des appareils allant des fours à atmosphère contrôlée jusqu'à la cellule diamant à chauffage laser et au synchrotron.

Principales thématiques de recherche :

Plateau d'expérimentation HP/HT :

  • Presses multi-enclumes (en) ;
  • Pistons-cylindres (en) ;
  • Autoclaves (à chauffage interne, à chauffage externe) ;
  • Fours 1-atmosphère ;
  • Platines microthermométriques (caractérisation des inclusions magmatiques et expérimentation).

Géochimie

L’équipe de géochimie regroupe une vingtaine de chercheurs et enseignants-chercheurs situés sur les sites de Clermont-Ferrand et Saint-Etienne.

Thématiques principales :

Parc instrumental :

Géologie appliquée et environnement

Le groupe de recherches appliquées et environnement (GRAE) rassemble cinq enseignants-chercheurs et un ou deux doctorants.

Axes de recherche :

  • Hydrochimie (caractérisation des circulations au sein du cycle de l'eau à partir des outils géochimiques) :
    • identification de l'origine, de la circulation des eaux et des éventuels pôles de mélange,
    • information sur les processus géochimiques et/ou hydrologiques,
    • détermination des sources d'éléments d'origine naturelle ou anthropique,
    • datation des eaux souterraines ;
  • Géotechnique (étude et valorisation de matériaux novateurs utilisables pour la construction) :
    • mise en valeur des formations pyroclastiques (scories, cendres et ponces) dans le domaine des matériaux de construction,
    • valorisation de sous-produits industriels résultant d'un traitement thermique (mâchefers d'incinération d'ordures ménagères et laitiers de hauts-fourneaux).

Méthodologie :

Directeurs

  • Maurice Roques (1966-1977)
  • Jean Didier (1978-1985)
  • Philippe Vidal (1986-1993)
  • Jacques Kornprobst (1994-1996)
  • Daniel Vielzeuf (1997-2003)
  • Olivier Merle (2004-2007)
  • Pierre Schiano (2008-2016)
  • Didier Laporte (2017-)

Notes et références

Notes

  1. Le corps des physiciens et astronomes comme celui des physiciens-adjoints et astronomes-adjoints sont deux corps d'enseignants-chercheurs particuliers du Ministère de l'Éducation nationale.
  2. Personnels permanents : 33 enseignants-chercheurs de l'UBP (10 Pr, 17 MCf, 2 Ph[alpha 1] et 4 Ph-adj) et 9 de l'UJM (3 Pr et 6 MCf), 17 chercheurs du CNRS (5 DR et 12 CR) et 4 de l'IRD (1 DR et 3 CR), 1 PRAG, 9 BIATOSS de l'UBP (4 ingénieurs et 5 techniciens) et 4 de l'UJM (9 ingénieurs et 4 techniciens), 13 ITA du CNRS (9 ingénieurs et 4 techniciens).
    Personnels non permanents : 19 doctorants à l'UBP et 3 à l'UJM, 19 postdoctorants, un contractuel ITA-ITRF, 1 PAST et 4 professeurs émérites.

Références

  1. « Pose de la première pierre des nouveaux locaux du Laboratoire Magmas et Volcans », sur le site du Ministère de l'Enseignement supérieur, (consulté le ).
  2. Ariel Provost, « Mathématiques et Sciences de la Terre », dans Thierry Lambre, Des mathématiques en Auvergne : Histoires, progrès et interactions, t. 2, Clermont-Ferrand, Revue d'Auvergne, , 327 p. (ISSN 0351-0085), p. 135-151.
  3. « Pose de la première pierre du Laboratoire Magmas et Volcans », sur Université Blaise-Pascal, (consulté le ).
  4. « Présentation de l'Observatoire de Physique du Globe de Clermont-Ferrand », sur Observatoire de Physique du Globe de Clermont-Ferrand (consulté le ).
  5. « Le bâtiment du laboratoire, rue Kessler », sur LMV (consulté le ).
  6. « Le Laboratoire Magmas et Volcans bientôt aux Cezeaux », sur La Montagne, (consulté le ).
  7. « Inauguration du Laboratoire Magmas et Volcans », sur Université Blaise Pascal, (consulté le ).
  8. « Laboratoire Magmas et Volcans (LMV) », sur Auvergne Sciences (consulté le ).
  9. « IRD 163 - Laboratoire magmas et volcans - (LMV) », sur Institut de recherche pour le développement (consulté le ).
  10. Nourddine Azzaoui, Arnaud Guillin, Matthieu Gouhier, Julia Eychenne et Sébastien Valade, « Modélisation statistique pour la surveillance des éruptions volcaniques », dans Thierry Lambre, Des mathématiques en Auvergne : Histoires, progrès et interactions, t. 2, Clermont-Ferrand, Revue d'Auvergne, , 327 p. (ISSN 0351-0085), p. 153-170.

Liens externes

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