La Kallocaïne

La Kallocaïne ou Kallocaïne[1] (en suédois Kallocain) est un roman dystopique suédois publié en 1940 par Karin Boye. Le roman figure parmi les classiques du genre de la dystopie, qui s'est développé entre les deux guerres mondiales avec le concept de « totalitarisme », rapprochement fait par Hannah Arendt entre le communisme et le nazisme.

La Kallocaïne
Auteur Karin Boye
Pays Suède
Genre roman
Version originale
Langue Suédois
Titre Kallocain
Date de parution 1940
Version française
Traducteur Marguerite Gay et Gerd de Mautort
Éditeur Fortuny
Lieu de parution Paris
Date de parution 1947
Nombre de pages 275

Résumé

Un chimiste, qui vit dans la Ville des Chimistes n° 4, crée un sérum de vérité : celui qui a tout révélé sous l'influence de la piqûre se souvient ensuite parfaitement de ce qu'il a avoué. Vouée à délivrer l'État mondial des criminels par la pensée, la drogue lui permet en fait de comprendre la profonde humanité de sa propre femme et de la révéler à elle-même : elle part retrouver ceux qui lui ressemblent, tandis qu'éclate la guerre faite par l'État voisin à l'État mondial : le héros est fait prisonnier ; il écrit l'histoire de la kallocaïne dans sa prison.

L'accent est mis, dans l'histoire, sur le problème de la confiance que les humains peuvent mettre les uns en les autres dans une société totalitaire (où le mari se défie de son épouse, et l'épouse de son mari). On assiste au renversement du personnage central qui prend peu à peu conscience du monde dans lequel il vit, grâce à un de ses collègues, Rissen, qu'il finit par dénoncer tant il a peur de se découvrir lui-même si proche.

Description

Kallocaïne a fortement influencé 1984 d'Orwell, notamment dans les détails matériels : baisse de la qualité de vie, mais aussi dans le recours à un journal intime, la dénonciation au sein des couples, la surveillance policière de l'espace privé, l'idée du crime de la pensée, puni de mort, l'enrôlement des citoyens dans des célébrations d'État sur leur temps de loisirs, les enfants soldats redoutables adjuvants du régime, le rôle de la guerre, le rôle de la femme comme propulsant la force de vie, l'importance de l'amour dans le déclenchement de la prise de conscience.

Nomination

En 2016, l'ouvrage figura sur la liste des candidats finalistes au prix rétro Hugo pour l'année 1941[2].

Références

  1. « La Kallocaïne » sur le site NooSFere.
  2. (en) « 1941 Retro-Hugo Awards », The Hugo Awards

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