La Fabrique de l'industrie

La Fabrique de l'industrie est un think tank français. C'est un « laboratoire d'idées », un lieu de réflexion et de débats, dédié aux problématiques de l’industrie, et aux liens de celle-ci avec l’économie et la société[1]. Il a pour but d'apporter une vision sur les enjeux industriels et les défis économiques auxquels la France est confrontée[2], d'organiser des débats et de rendre accessible la diversité des points de vue.

Il est présidé par Louis Gallois, ancien président du conseil de surveillance du Groupe PSA[3], et Pierre-André de Chalendar, président de Saint-Gobain. Vincent Charlet en est le délégué général.

La Fabrique de l'industrie a été lauréat du prix spécial du jury aux trophées des think tanks 2014[4].

Ambitions

La Fabrique travaille de façon pluridisciplinaire sur l’industrie, sur ce que recouvre aujourd'hui la production industrielle en France et en Europe, sur la valeur ajoutée qu’elle engendre et sur ses perspectives d’avenir à moyen et long termes[5]. Pour cela, La Fabrique s’intéresse à la façon dont l’industrie se développe dans le monde, aux stratégies et politiques industrielles mises en œuvre par les pays industrialisés et émergents, aux défis et opportunités que présente la mondialisation accélérée de l’industrie[6].

Selon ses statuts[7], La Fabrique de l’industrie a pour missions :

  • de sensibiliser aux enjeux de l’industrie les décideurs politiques, économiques et sociaux, les relais d’opinion, les industriels et les jeunes scolaires et étudiants ;
  • d’aider à la construction de visions, de perspectives et d’une ambition pour l’industrie française à moyen et long terme, dans un cadre européen et mondial ;
  • de susciter la confrontation de points de vue et analyses en lien avec l’industrie entre experts, acteurs et observateurs ;
  • de donner des éléments de réflexion pour l’élaboration de politiques publiques favorables à l’industrie ;
  • de participer au développement d’analyses innovantes sur l’industrie et faciliter l’évolution vers des modes de production plus consensuels et durables.

Déontologie et valeurs

La Fabrique de l’industrie a indiqué vouloir reposer sur un socle de trois valeurs[réf. nécessaire].

  • Indépendance : les travaux de La Fabrique et les résultats qu’elle communique seront marqués par une ferme volonté de qualité et d’indépendance vis-à-vis de toute influence extérieure. Ceci s'explique par le fait que le groupe de réflexion a l'intention de poursuivre une mission d’intérêt général: concourir au développement de l’industrie.
  • Objectivité : La Fabrique procède en privilégiant les analyses scientifiques issues de faits et de données recueillis sur le terrain, ainsi que la confrontation des points de vue permettant de faire émerger des réalités complexes et nuancées.
  • Ouverture : La Fabrique se veut un lieu de débats et accueille et favorise donc la diversité et la contradiction au sein de ses analyses. La Fabrique collabore en outre avec l’ensemble des institutions et organismes qui peuvent concourir à la réalisation de ses missions.

Production

Laurent Guez et Patrick Artus lors du premier cycle d'entretiens

La Fabrique de l’industrie diffuse les résultats de ses travaux sous trois formes principales :

  • Les séminaires, colloques et conférences ;
  • Les publications : notes thématiques ou rapports d’études issus des groupes de travail associant praticiens et experts, ou synthèses de travaux existants ;
  • Les manifestations et publications à caractère « grand public », comme des expositions photographiques ou des visites d’usines.

Analyses, études et groupes de réflexion

La Fabrique affiche quatre axes de travail : établir un diagnostic partagé, associer toutes les parties prenantes, analyser les politiques publiques, préparer l'avenir[réf. nécessaire].
Depuis sa création en 2011 jusqu'à , le think tank a publié 18 notes, 8 ouvrages[8] et 13 synthèses concernant par exemple les modèles industriels allemands et suédois, ou la façon dont est perçue l'industrie par les jeunes générations. Ses travaux récents portent notamment sur l’industrie du futur en France et dans le monde, sur la relation entre la qualité de vie au travail (QVT) et la compétitivité des entreprises, sur l’évolution du travail et des compétences liée à la transition numérique ainsi que sur l’évolution des emplois français exposés à la concurrence internationale.

Les Entretiens de La Fabrique et autres conférences

La Fabrique de l’industrie organise, seule ou en partenariat de nombreuses conférences et tables rondes.

Les premiers Entretiens :

- le , autour du livre de Patrick Artus "La France sans ses usines", avec Patrick Artus, Christel Bories, Laurent Guez et Jean-Michel Charpin autour du thème de la désindustrialisation en France[9] ;
- le , autour de Philippe Varin, PDG de PSA, Philippe Crouzet, PDG de Vallourec, Jean-François di Meglio, président de l'Asia Centre et Philippe Escande (Les Échos) pour discuter de la manière dont les entreprises française abordent les opportunités et les menaces que représente le développement de la Chine[10],[11],[12]
- le , autour du livre de Jean-Louis Beffa, président d'honneur et administrateur de Saint-Gobain La France doit choisir, avec Patrick Pelata, Jean-Noël de Galzain et Laurent Guez[13]...

Outre les Entretiens, elle soutient le Séminaire "Aventures industrielles" organisé par l'Ecole de paris du Management et l'UIMM.

Les Rencontres "Jeunes et industrie"

La Fabrique organise ou co-organise de nombreuses rencontres entre les jeunes, les enseignants et les industriels, afin de les sensibiliser à la réalité industrielle et de favoriser leur orientation vers les métiers de l'industrie.

Gouvernance

Ce think tank est le fruit d'une proposition faite fin 2008 par le Conseil de l’UIMM et reprise dans le rapport final des États généraux de l’industrie, organisés en 2010 par le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie[14]. Il a finalement été créé en 2011 par l'Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie[15] (UIMM), le Cercle de l’Industrie et le Groupe des Fédérations Industrielles (GFI), rejoints depuis par le Groupe des Industries Métallurgiques (GIM) et le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS).

La Fabrique de l’industrie est une association régie par la loi du , co-présidée par Louis Gallois, ancien président exécutif d’EADS[16] et ancien président du conseil de surveillance du Groupe PSA et Pierre-André de Chalendar, président de Saint-Gobain.

Un Conseil d’orientation, choisi pour la diversité de ses points de vue et compétences, est composé de dirigeants d’entreprise, de membres d’organisations syndicales et professionnelles, d’experts issus du monde académique dans une grande variété de disciplines – économie, gestion, ingénierie, développement durable, sociologie et sciences humaines – et d’observateurs des médias. Il participe à la construction du programme de travail de La Fabrique de l’industrie et veille au sérieux et à l'objectivité de ses productions.

L’équipe d’animation de La Fabrique de l’industrie est composée de Vincent Charlet, délégué général, Thierry Weil, conseiller et professeur à Mines ParisTech, Caroline Mini et Caroline Granier, cheffes de projets, Sonia Bellit, chargée d’étude, Sharif Abdat, office manager, Mathilde Jolis, chargée des relations presse et Hélène Simon, chargée de communication.

Financement

En 2021, son financement s'élevait à 1,3 million d'euros TTC. Différentes fédérations industrielles soutiennent La Fabrique de l'industrie : l’UIMM (700 k€), France Industrie (400 k€), le GIM (200 k€) et le GIFAS (14 k€).

Références

Liens externes

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