Lévis-Saint-Nom

Lévis-Saint-Nom est une commune française située dans le département des Yvelines en région Île-de-France.

Lévis-Saint-Nom

La mairie.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Yvelines
Arrondissement Rambouillet
Intercommunalité Communauté de communes de la Haute Vallée de Chevreuse
Maire
Mandat
Anne Grignon
2020-2026
Code postal 78320
Code commune 78334
Démographie
Gentilé Levissiens
Population
municipale
1 601 hab. (2018 )
Densité 194 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 43′ 17″ nord, 1° 56′ 54″ est
Altitude Min. 103 m
Max. 174 m
Superficie 8,25 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Les Essarts-le-Roi
(banlieue)
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Maurepas
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Lévis-Saint-Nom
Géolocalisation sur la carte : Yvelines
Lévis-Saint-Nom
Géolocalisation sur la carte : France
Lévis-Saint-Nom
Géolocalisation sur la carte : France
Lévis-Saint-Nom
Liens
Site web www.levis-saint-nom.fr/

    Géographie

    Position de Lévis-Saint-Nom dans les Yvelines.

    Situation

    Situé dans la vallée de Chevreuse.

    Hydrographie

    Les sources de la rivière Yvette sont sur le hameau dénommé Yvette. L'Yvette, et son affluent le ru de Pommeret, traversent le territoire de la commune[1]. L'eau n'est pas toujours visible, du fait de l'enfrichement et le boisement dans les fonds de vallée[2].

    Hameaux de la commune

    Le village s'étend sur trois kilomètres en longeant le cours de la rivière Yvette.

    • Girouard est un hameau à l'est du village constitué de quelques demeures autour de la mairie.
    • Yvette est au centre du village, jouxtant Les Essarts-le-Roi et à proximité de la route nationale 10.
    • La Recette, le Pommeret, les Marronniers sont les hameaux les plus en aval et entourent l'église.

    Communes voisines

    Les communes limitrophes sont Le Mesnil-Saint-Denis au nord-est, Dampierre-en-Yvelines au sud-est, Les Essarts-le-Roi à l'ouest-sud-ouest et Coignières au nord-ouest.

    Réseau routier

    La voirie départementale se limite à la route départementale 58 qui traverse l'est de la commune selon un axe nord-sud, menant, vers le nord, au Mesnil-Saint-Denis et La Verrière et, vers le sud-est, à Dampierre-en-Yvelines et Chevreuse.

    Desserte ferroviaire

    Les gares SNCF les plus proches sont les gares des Essarts-le-Roi, Coignières et La Verrière.

    Bus

    La commune est desservie par la ligne 39.27 de la société de transport SAVAC en reliant la gare des Essarts-le-Roi à la gare de Saint-Rémy-lès-Chevreuse.

    Urbanisme

    Typologie

    Lévis-Saint-Nom est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine des Essarts-le-Roi, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[6] et 8 312 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[9],[10].

    Occupation des sols

    Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain discontinu 12,0 % 101
    Terres arables hors périmètres d'irrigation 42,0 % 353
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 5,8 % 49
    Forêts de feuillus 40,2 % 338
    Source : Corine Land Cover[11]

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Luviciæ en 744[12], ad Levicias en 774[13], Lebiacum IXe siècle[12], Lebiacus au Xe siècle[14], Saint Nom de Lévy jusqu'en 1818, en effet, saint Nom avait été donné comme patron à la paroisse dès le VIIIe siècle[15], puis Lévy Saint Nom jusqu'en 1943, et finalement Levis-Saint-Nom[15].

    En effet, en 1943, sous le régime de Vichy Lévy-Saint-Nom est renommée Lévis-Saint-Nom[16],[17]

    Pour Albert Dauzat qui ne cite que la forme Lebiacus du Xe siècle, il s'agit d'un type toponymique gallo-roman en -(i)acum, suffixe de localisation et de propriété qui a régulièrement abouti à la terminaison -i, notée -y normalement dans cette partie de la France. Il est précédé d'un nom de personne latin Laevius[18], à l'origine surnom et dont le sens initial est « (le) gaucher ».

    Le déterminant complémentaire Saint-Nom fait référence à un saint nommé Nummius en latin[19], évêque d’Édesse au IVe siècle (Şanlıurfa en Turquie) et patron de Lévis-Saint-Nom.

    Lévis est devenu déterminatif dans Castelnau-de-Lévis et Labastide-de-Lévis (Tarn), en raison de la famille des Lévis, descendante de Gui de Lévis, maréchal de Simon (IV) de Montfort et originaire de Lévis-Saint-Nom[20].

    Homonymie avec Levis (Yonne).

    Héraldique

    Les armes de Lévis-Saint-Nom se blasonnent ainsi :

    d'argent à trois chevrons d'azur.

    Ce blason dérive de celui de la famille de Lévis, d’or à trois chevrons de sable.


    Histoire

    Les comtes de Lévis-Mirepoix, seigneurs de Lévis-Saint-Nom, avaient reçu du roi de France le fief du château de Montségur (Ariège) occupé par les Cathares. Après la prise du château en 1244, la possession du pog (du latin pŏdĭum, éminence) revint à Guy II de Lévis, seigneur officiel de Mirepoix depuis le traité de 1229. C'est sa famille qui bâtira l'actuel château de Montségur.

    L'église date en partie du XVe siècle.

    Il reste les débris d'un château inachevé que Jacques de Crussol avait commencé dans les premières années du XVIe siècle.

    On y trouve également les ruines d'une abbaye de bénédictins à Yvette.

    Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de L'Yvette[21].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Date d'électionIdentité
    Les données antérieures à 1953 ne sont pas encore connues.
    mars 1953Yvon Esnault
    mars 1983Yvon Brossard
    Yvon Esnault
    Jean Dumont
    mars 1989Yves Vandewalle
    mars 1996Yves Vandewalle
    mars 2001Yves Vandewalle
    mars 2008Anne Grignon, Présidente de la Communauté de communes

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

    En 2018, la commune comptait 1 601 habitants[Note 3], en diminution de 4,47 % par rapport à 2013 (Yvelines : +1,62 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    337299295326312366374365347
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    356315308289323297298274304
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    278273217252212243253394568
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    7386601 0301 4281 5931 6961 7291 7081 607
    2018 - - - - - - - -
    1 601--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,1 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois supérieur au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,2 % contre 48,4 % au niveau national et 48,8 % au niveau départemental).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 51,2 % d’hommes (0 à 14 ans = 16,8 %, 15 à 29 ans = 16,9 %, 30 à 44 ans = 19,8 %, 45 à 59 ans = 27,9 %, plus de 60 ans = 18,5 %) ;
    • 48,8 % de femmes (0 à 14 ans = 18,1 %, 15 à 29 ans = 14 %, 30 à 44 ans = 19,4 %, 45 à 59 ans = 28,7 %, plus de 60 ans = 19,7 %).
    Pyramide des âges à Lévis-Saint-Nom en 2007 en pourcentage[25]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90  ans ou +
    0,1 
    4,5 
    75 à 89 ans
    5,9 
    13,7 
    60 à 74 ans
    13,7 
    27,9 
    45 à 59 ans
    28,7 
    19,8 
    30 à 44 ans
    19,4 
    16,9 
    15 à 29 ans
    14,0 
    16,8 
    0 à 14 ans
    18,1 
    Pyramide des âges du département des Yvelines en 2007 en pourcentage[26]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90  ans ou +
    0,9 
    4,3 
    75 à 89 ans
    6,6 
    11,2 
    60 à 74 ans
    11,6 
    20,3 
    45 à 59 ans
    20,7 
    22,1 
    30 à 44 ans
    21,5 
    19,9 
    15 à 29 ans
    18,9 
    21,9 
    0 à 14 ans
    19,8 

    Enseignement

    Une école maternelle et primaire, "L'école des Sources", accueille tous les ans une centaine d'élèves.

    Lieux et monuments

    L'abbaye Notre-Dame-de-la-Roche.
    • L'Yvette, la rivière qui prend sa source dans la commune. Une statue de femme se baignant au milieu des herbes symbolise le départ de la rivière.
    • Notre-Dame-de-la-Roche. Dessin à la mine de plomb, aquarelle et gouache sur papier gris ; 12,5 × 8,8 cm de Hubert Clerget (1818-1899)
      L'abbaye Notre-Dame-de-la-Roche, sur la route menant au Mesnil-Saint-Denis : fondée par Guy Ier de Lévis vers 1196, cette abbaye a été construite entre 1232 et 1250 ; les logis et communs datent du début du XVIIe siècle ; l'ensemble a été inscrit aux monuments historiques en 1926 et abrite aujourd'hui un centre éducatif et de formation professionnelle.
    • L'église paroissiale Saint-Nom-et-Notre-Dame a été construite au XIIIe siècle et quelque peu remaniée aux XVIIIe et XIXe siècles ; elle est située en dehors du village, dans une sorte de clairière dans le bois de Saint-Benoît et entourée de quelques demeures et du cimetière ; le site est classé.
    • Un château fort fut construit au XVIe siècle au lieu-dit le Marchais, restauré au XVIe siècle puis vendu en 1721 au comte de Toulouse, Louis-Alexandre de Bourbon, qui le fit détruire en 1727 ; le site a été classé en 1980.
    • Le château de La Cour Lévis, au lieu-dit la Cour, a été construit tout à la fin du XIXe siècle à l'emplacement d'un château de la fin du XVIIIe siècle détruit ; il n'est pas inscrit aux monuments historiques.
    • Le château de La Boissière Beauchamp, au lieu-dit la Boissière, a été construit, à l'origine, au début du XVIIIe siècle, puis détruit pour laisser la place, vers la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle, à l'actuel château non inscrit.
    • Le château de Crussol, au lieu-dit la Recette, avait commencé à être construit en 1506 et resta inachevé. Il n'en reste aujourd'hui que quelques ruines et des douves et une ferme a été établie à l'emplacement de l'ex-château.

    Activités festives

    Tous les 13 juillet, un feu d'artifice et un repas sont organisés afin de commémorer la Révolution française.

    Personnalités liées à la commune

    • Félix Amiot (1897-1974), industriel français, était le propriétaire du château de La Boissière Beauchamp. Il est inhumé dans la commune.
    • Michel Fugain (1942), chanteur français[réf. nécessaire].
    • Philippe de Lévis (ca 1150 - 1203/1204), chevalier, seigneur de Lévis-Saint-Nom, premier membre connu de la maison de Lévis, père de Guy Ier de Lévis.
    • Guy Ier de Lévis, fils de Philippe de Lévis, chevalier, fondateur de l'abbaye Notre-Dame-de-la-Roche où il est enterré.
    • Jean Marnold (1859-1935), critique musical et traducteur depuis l'allemand vers le français, ami de Maurice Ravel. Il est inhumé dans la commune.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Les Yvelines. Les 262 communes, Éditions Delattre, , p. 114.
    2. « Organisation des paysages des vallées de l'Yvette », sur Parc naturel régional de la Haute-Vallée de Chevreuse (plan paysage et biodiversité), p. 14.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 des Les Essarts-le-Roi », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
    12. Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
    13. Dans un diplôme de l'année 774, Charlemagne y confirmait la donation que le roi Pépin Le Bref, son père, avait faite en l'année 768 à l'abbaye de Saint-Denis d'une portion de la forêt d'Yveline.
    14. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 394b.
    15. Sacré nom de nom, Volume III, Claude Cougoulat, page 235.
    16. Les noms des lieux en France : essai de toponymie, Stéphane Gendron, Errance, 2003, p. 56.
    17. Renée Honvault, L’Orthographe en questions, Publication Université Rouen Havre p. 119, (ISBN 2877754146).
    18. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
    19. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit., p. 619b.
    20. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume III : formations dialectales (suite) et françaises, Librairie Droz, Genève 1998, p. 1716, no 30147
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. « Évolution et structure de la population à Lévis-Saint-Nom en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    26. « Résultats du recensement de la population des Yvelines en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
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