Léonie Yahne

Léonie Yahne (née Eugénie Léonie Jahn le [N 1] à Versailles[1] et morte le à Paris 16e[2]) est une actrice française de la Belle Époque qui est connue aujourd'hui par les œuvres de Toulouse-Lautrec.

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Ne doit pas être confondu avec Yane Exiane.

Dans un article de journal de 1899, elle est décrite comme l'une des plus belles et célèbres actrices parisiennes[3].

Biographie

Léonie Yahne fait son éducation au couvent du Grandchamp à Versailles, tout comme Sarah Bernhardt[4]. Elle essaye par deux fois de rentrer au Conservatoire et doit faute d'argent, renoncer à une seconde présentation et s'enrôler à l'Odéon où elle parait avec succès, sous les traits de l'Innocent dans L'Arlésienne[5], en 1885, puis dans Les Ménéchemes. Elle est engagée ensuite pour une tournée au Théâtre Michel de Saint-Pétersbourg où elle joue vingt pièces dont Le Sourire. Elle est engagée au lendemain de son retour en France par Albert Carré qui la fait d'abord débuter à Aix-les-Bains où elle est particulièrement remarquée dans L'Ami Fritz, en 1891. Elle joue dans La Fille Terrible, Madame Mongodin, l'Ingénue, Monsieur l'Abbé au Palais-Royal, Les Drames Sacrés, La Crise, au théâtre du Vaudeville; puis au Gymnase, Famille, Pension de Famille, La question d'argent[4].

Elle crée, en 1895, avec Henry Mayer, les rôles, dans L'Âge difficile de Jules Lemaître[N 2], dans Les Demi-Vierges de Marcel Prévost et dans le rôle d'Alice dans Viveurs de Henri Lavedan, au théâtre du Vaudeville. En 1896 , elle apparaît dans La Villa Gaby de Léon Gandillot. En 1897 dans Jalouse de Alexandre Bisson et dans La douloureuse de Maurice Donnay. En 1898 , elle tient un rôle dans Mariage bourgeois d' Alfred Capus et en 1899 , dans Petits chagrins de Maurice Vaucaire[6].

Elle joue, en 1900, Roxane dans Cyrano de Bergerac de Edmond Rostand[7] et crée, en 1901, Nialka dans Pour être Aimée de Léon Xanrof[8]. La même année , elle tient le rôle de Huguette dans Famille[9] et crée un rôle dans En fête !, comédie d'Auguste Germain à l'Athénée[10],[11].

En 1902, elle joue Mirette dans Les trois Glorieuses de Gosselin Lenotre.

En 1904, elle tient le rôle de la Marquise de Civrac, dans L'embarquement pour Cythère de Émile Veyrin[12] et en 1905, crée le rôle dans Les Oberlé de Edmond Haraucourt[6].

En 1912 , elle est Adinolfa dans Impressions d'Afrique de Raymond Roussel et en 1913 probablement un rôle dans le film muet Le Duel de Max[13].

En 1913, Léonie Yahne intente un procès qu'elle gagne, à Mlle Schlotterbech dite Mlle Yane, qui s'est produite aux Capucines et avec les Tournées Baret dans les années 1910. Yane devient Yane Exiane.

En 1917, elle doit renoncer au théâtre, une affection de la peau marque son visage de stigmates jugés inesthétiques[14]. Elle se produit encore en 1934[15] et apparaît en public pour les 80 ans de Maurice Donnay en [16].

Elle a vécu 14 rue des Capucines[17]. Elle a eu une propriété à Louveciennes qu'elle avait appelé "Frédéric" du prénom de son fils disparu. Elle vit la dernière partie de sa vie rue Vigneuse.

Léonie Yahne repose au cimetière du Montparnasse (1re division, 1re section).

Portraits

En 1895, Toulouse-Lautrec a créé des lithographies, Léonie Yahne et Henry Mayer, dans L'Âge Difficile[18], Yahne et Antoine, dans l'Âge difficile, une autre intitulée Yahne dans sa loge au Gymnase[19], parfois décrites comme relatif à la représentation chez André Antoine de L'Âge difficile, au Théâtre-Libre[20].

Léonie Yahne a été photographié par le studio Nadar et par Léopold-Émile Reutlinger et Elle apparait à plusieurs reprises dans le magazine Le Théâtre en [21] et en [22].

Une photographie en couleur de 1899 montre Yahne à Plombières dans une voiture Cleveland[23].

Théâtre

Léonie Yahne dans Madame Gribouille de Abel Tarride et Adolphe Chenevière, dessin de Yves Marevéry

Filmographie

Source

Références et notes

Notes
  1. L'année de naissance 1884 donnée sur data.bnf.fr n'est pas plausible au regard de sa carrière
  2. Toulouse-Lautrec, la représente dans ses lithographies
  3. Émile Veyrin sur data.bnf.fr
  4. Association d'amateurs de théâtre, fondée par Lugné-Poe en 1887, qui organisait des dîners se concluant par de petites représentations théâtrales privées. Le président en était à cette époque Auguste Rondel (notice BnF no FRBNF14314986). L'emplacement du dîner était variable.
Références

Liens externes

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