Kursk (film)

Kursk est un film dramatique franco-belgo-luxembourgeois réalisé par Thomas Vinterberg, sorti en 2018. Le film retrace la tragédie du naufrage du sous-marin russe K-141 Koursk. Il est basé sur le livre d'investigation A Time to Die du journaliste Robert Moore.

Pour les articles homonymes, voir Kursk et Koursk (homonymie).
Koursk
Titre original Kursk
Réalisation Thomas Vinterberg
Scénario Luc Besson
Robert Moore
Robert Rodat
Acteurs principaux
Sociétés de production EuropaCorp
Belga Productions
VIA EST
Pays d’origine France
Belgique
Luxembourg[1]
Genre Drame
Durée 117 minutes
Sortie 2018


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Le sous-marin nucléaire lanceur d'engins russe K-141 Koursk (Курск en russe) appartenait à la classe Projet 949A "Antei" ("Oscar II" pour l'OTAN). Ce navire récent (il avait été lancé en ) et très performant illustrait la résurrection des forces navales russes après les années de déliquescence qui ont suivi la fin du régime soviétique. Le , le Koursk fait naufrage en mer de Barents alors qu'il participe à d'importantes manœuvres de la Flotte du Nord. Lors de ces manœuvres, deux explosions successives sont en effet enregistrées mais personne n'en identifie l'origine, personne ne sait encore que cela provient d'un sous-marin et que tout l'avant du Koursk (de l'étrave au massif) a été entièrement ravagé alors qu'il était en plongée. Le Koursk a coulé aussitôt et repose désormais par 90 mètres de fond seulement (le sous-marin mesure 154 mètres de long). À bord, 23 marins réfugiés à l'arrière du sous-marin se débattent pour survivre. Les graves avaries subies par le bâtiment ne leur permettent pas de communiquer avec la surface ni d'émettre le moindre signal de détresse, si ce n'est des coups de marteau sur la coque. À terre, les familles font face aux obstacles et aux lourdeurs bureaucratiques qui compromettent le sauvetage, et l'absence de toute information fiable rend l'attente insupportable. Les jours passent sans que les autorités soient capables de donner des informations précises, et les opérations de sauvetage tardent à débuter. Dans le même temps les propositions d'aide venant de l'étranger sont déclinées. Après plusieurs jours d'atermoiements, de tentatives ratées pour arrimer un sous-marin de sauvetage au Koursk, il faut se rendre à l'évidence: il n'y a plus aucune chance de retrouver de survivants parmi les 118 membres d'équipage. Ce sont des plongeurs norvégiens qui réussissent les premiers à pénétrer à bord. Ce lourd bilan fait du naufrage du Koursk l'une des pires catastrophes touchant un navire de guerre en temps de paix. L'attitude des autorités civiles et navales, ainsi que la lenteur du déclenchement des opérations de secours et leur caractère calamiteux (maintenant les familles dans l'angoisse pendant de nombreux jours) ont choqué l'opinion publique bien au-delà des frontières de la Russie.

Fiche technique

Le sous-marin K-186 Omsk, navire semblable au Kursk.

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Distribution

L'actrice française Léa Seydoux au Festival de Cannes 2018.

Production

Tournage

Le tournage a débuté à la base navale de Toulon, le [3]. Certaines scènes ont été filmées au port de commerce de Brest, avec Colin Firth, entre le 2 et le , ainsi que des scènes dans la rade de Brest sur l'Atlantic Tonjer.(celui-ci représentant le Seaway Eagle intervenu durant la catastrophe en 2000)[4],[5]. Le , le tournage a continué dans l'établissement Excelsior, place Cardinal Mercier à Jette (Bruxelles). Dans la nuit du 24 au , l'équipe investit le sous-marin Le Redoutable, à la Cité de la Mer de Cherbourg. D'autres scènes ont été tournées le , également au port de commerce de Brest avec Léa Seydoux.

Les scènes du mariage et des obsèques ont été tournées dans l'église orthodoxe de Péronnes-lez-Binche en Belgique (paroisse des Saints Anargyres).

Accueil

Accueil critique

Le film a été largement mal reçu en Russie, principalement dans le milieu des sous-mariniers. C'est ainsi que le Club des sous-mariniers de Saint-Pétersbourg a annulé, après avoir visionné le film, son projet de séance privée à destination des familles des membres de l'équipage du Koursk. Le capitaine de premier rang (capitaine de vaisseau) Igor Kirillovitch Kourdine (co-fondateur et président du Club depuis sa création en 1994) a déclaré dans un média pétersbourgeois et sur les réseaux sociaux que le film montrait une image très caricaturale et péjorative de la flotte sous-marine de Russie, et que la mémoire de l'équipage du sous-marin disparu était salie par l'interprétation du réalisateur. En toute conscience, l'officier supérieur (lui-même ancien commandant de SNLE) ne pouvait se résoudre à imposer cette vision de la catastrophe aux familles des victimes et notamment à leurs enfants dont certains n'ont que peu ou pas du tout connu leur père. Le commandant Kourdine et le Club des Sous-mariniers de Saint-Pétersbourg ont un lien très fort avec le drame du Koursk puisque dès qu'il a été connu que le Koursk ne répondait plus, les épouses et les familles ont été nombreuses à venir dans les locaux du Club chercher des informations et du réconfort. Après le renflouement de l'épave et la récupération des corps, le Club des Sous-Mariniers de Saint Pétersbourg avait organisé et en partie financé les obsèques, les sépultures et le monument commémoratif au cimetière Sérafimovski de Saint Pétersbourg. Le Club poursuit toujours son aide aux familles[6]s

Notes et références

  1. « Lea Seydoux boards Vinterberg’s Kursk submarine drama », ScreenDaily.com, (consulté le )
  2. « Lea Seydoux Boards EuropaCorp Submarine Drama ‘Kursk’ – Berlin », Deadline.com, (consulté le )
  3. « Léa Seydoux et Colin Firth tournent à Toulon... en toute discrétion », Varmatin, (consulté le )
  4. « Tournage. Colin Firth à Brest pour le film "Kursk" », Le Télégramme, (consulté le )
  5. « Brest. Vintenberg tourne une partie de l'histoire du "Koursk" », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )
  6. Par Philippe AZRIA (Brest), membre du Club des Sous-mariniers de Saint Pétersbourg (N°2675 du 11 mars 2010).

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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