Famille Kosciusko-Morizet
La famille Kosciusko-Morizet est une famille française d'origine polonaise, dont plusieurs membres ont accédé à la notoriété depuis 1945, notamment par leur participation à la vie politique française.
Origines
La famille Kosciusko-Morizet descend de Zelman Kościuszko et de Reizla Palivoda (1791-1871)[1], un couple originaire de Suwałki, dans la partie de la Pologne alors sous administration russe, tout près de l’actuelle frontière polono-lituanienne. Après la mort de son mari, Reizla part en France en 1846 et s'établit à Paris sous le nom de Rose Félix avec ses quatre enfants. Son second fils, Abraham Salomon Koscziusko (1821-1917), casquettier, puis marchand mercier, épouse Janette Marx, originaire d'Ennery (Moselle) et issue d'une famille juive de Lorraine[2].
Histoire
L'orthographe Koscziusko résulte d'une transcription erronée dans l'état-civil français au XIXe siècle du nom polonais d'origine, dont la graphie correcte est Kościuszko, notamment pour le fils d'Abraham Kościuszko, Louis Koscziusko (1857-1927), fabricant de boutons et syndicaliste, militant à la SFIO. Il participa au congrès de Tours en 1902 et fut candidat la même année aux élections législatives dans le 14e arrondissement de Paris. De son mariage avec Marthe Weiler, il eut deux fils : Léon Koscziusko (1884-1944), croix de guerre, fondateur de l'Union nationale des israélites patriotes en 1934, déporté à Auschwitz le , et Charles Koscziusko (1882-1921), conducteur de travaux publics à la mairie de Paris, père de Jacques Kosciusko-Morizet, qui suit.
Filiation
Jacques Kosciusko puis Kosciusko-Morizet[3] (1913-1994) utilise dans la Résistance le nom de son épouse et obtient en 1965 l'autorisation légale de porter le patronyme Kosciusko-Morizet[4]. Maire de Saint-Nom-la-Bretèche, secrétaire national du RPR pour les relations extérieures, professeur d'université, ambassadeur aux États-Unis (1972-1977), il épouse Marianne Morizet (1913-2001), fille d'André Morizet (1876-1942), maire SFIO de Boulogne-Billancourt, sénateur de la Seine, dont :
- François Kosciusko puis Kosciusko-Morizet[5] (1940-2015), ancien élève de Polytechnique, maire UMP de Sèvres, épouse Bénédicte Treuille (1945), dont :
- Caroline Kosciusko-Morizet (1971), ingénieur agronome, médiatrice familiale[6]
- Nathalie Kosciusko-Morizet (1973), ancienne élève de Polytechnique, députée (2002-2017), maire UMP de Longjumeau (2008-2013), conseillère régionale d'Île-de-France (2004-2010), ministre de 2007 à 2012 dans les gouvernements de François Fillon puis porte-parole de Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle de 2012, vice-présidente déléguée de l'UMP entre 2014 et 2015.
- Pierre Kosciusko-Morizet (1977), diplômé d'HEC, cofondateur du site de ventes en ligne PriceMinister sur le réseau Internet
- Étienne Kosciusko-Morizet (1986-2012), ingénieur chimiste, doctorant au CEA au moment de sa mort le [7]
- Marie Catherine Kosciusko-Morizet (1942), directrice de recherche, chef de service à l'INSERM, épouse Thierry Postel-Vinay, diplômé de l'École des mines
- Jacques-Antoine Kosciusko-Morizet (1943), ancien élève de Polytechnique, directeur au Crédit lyonnais[8], auteur de La Mafia polytechnicienne[9] et d’un ouvrage écrit en collaboration avec Jean Peyrelevade, La Mort du dollar[10]
- Martine Kosciusko-Morizet (1949), épouse François Sourdeau de Beauregard (1935-2019), écuyer en chef du Cadre noir de Saumur (1984-1991)
Références
- Max Polonovski, « Les Kosciusko-Morizet, de Suwalki à Paris, une assimilation à la française », Généalo-J, Revue de généalogie juive, no 122, , p. 18-29 (ISSN 2261-9054)
- Jean-Louis Beaucarnot, Le Tout politique, éd. L'Archipel, 2011 (ISBN 978-2-8098-0566-6), p. 157 : « les Kosciusko établis en France sont arrivés en France sous Louis-Philippe, avec Abraham Salomon Kościuszko, né en 1821 à Suwałki, en Pologne (alors russe), tout près de la frontière actuelle avec la Lituanie […] »
- Selon l'état-civil de son fils déclaré à l'entrée de ce dernier à l'École polytechnique en 1960 ; pour effectuer ce constat, ouvrir la « Page d’accueil », sur le site de la bibliothèque de l’École polytechnique, Palaiseau (consulté le ), sélectionner l’onglet « Catalogues de la BCX → Famille polytechnicienne », effectuer la recherche sur « Koscziusko », résultat obtenu : « Koscziusko, François (X 1960) ».
- Marion Mourgue, Nathalie Kosciusko-Morizet – L'affranchie, Paris, Éditions Flammarion, coll. « Histoire secrète », , 320 p. (ISBN 978-2-7564-0802-6, lire en ligne)
- Ouvrir la « Page d’accueil », sur le site de la bibliothèque de l’École polytechnique, Palaiseau (consulté le ), sélectionner l’onglet « Catalogues de la BCX → Famille polytechnicienne », effectuer la recherche sur « Koscziusko », résultat obtenu : « Koscziusko, François (X 1960) ».
- « DIPLÔME D'ETAT DE MEDIATEUR FAMILIAL, SESSION DE JUIN 2015, LISTE DES ADMIS », sur drjscs.gouv.fr (consulté le ).
- « Indre et Loire : un frère de NKM retrouvé mort », Le Parisien, .
- « Crédit lyonnais : Jacques Kosciusko-Morizet », sur lesechos.fr, Paris, Les Échos, (consulté le ).
- Jacques-Antoine Kosciusko-Morizet, La Mafia polytechnicienne, Paris, Seuil, coll. « Essais », , 192 p. (ISBN 978-2-02-002196-8 et 202002196X).
- Jacques-Antoine Kosciusko-Morizet et Jean Peyrelevade, La Mort du dollar, Paris, Seuil, , 237 p. (ASIN B0014MJQU8).
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