Kiwaï

Actinidia arguta

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Le kiwaï (Actinidia arguta), également appelé kiwi de Sibérie[1] ou kiwi d'été, est une plante grimpante de la famille des Actinidiaceae, originaire d'Extrême-Orient, cultivée pour ses fruits comestibles. Le terme, encore peu connu, désigne également le fruit de cette plante.

Noms scientifique : Actinidia arguta (Siebold & Zucc.) Planch. ex Miq..

Le kiwaï est parent du kiwi[1], utilisé dans la pharmacopée de l'empire de Chine.

Description

Il s'agit d'une plante grimpante volubile très vigoureuse et rustique, à port de liane, dont les tiges peuvent atteindre plus de quinze mètres de long.

Les feuilles, alternes, caduques, cordiformes, sont assez grandes, de 8 à 10 cm de long, terminées en pointe et finement dentées. Les fleurs, généralement blanches, sont relativement petites, environ deux centimètres de diamètre et très odorantes. Elles apparaissent à l'aisselle des feuilles, généralement groupées par trois.

Les fruits sont des baies ovoïdes, de 25 mm de long environ (plus petites que les kiwis), à peau lisse, verte tirant sur le jaune. Les fruits poussent en grappe.

Comme la plupart des autres Actinidia, c'est une plante dioïque sauf pour la variété japonaise Issai (qui est autofertile mais moins vigoureuse que la moyenne) et la variété Vitikiwi (qui elle, est parthénocarpique).

Distribution

Cette espèce est originaire d'Asie orientale : Russie (îles Kouriles, Sakhaline...), Chine (Anhui, Liaoning, Shaanxi, Shandong, Sichuan, Yunnan...), Japon (Hokkaidō, Honshū...) Corée, Taïwan.

Culture

Le kiwaï est une plante plus résistante au froid que le kiwi. Il peut résister à des froids hivernaux allant jusqu'à −25 °C[2].

Il préfère un sol bien drainant (bien qu'ayant besoin d'eau) et pas trop calcaire. Pour la pollinisation, il est nécessaire de planter des pieds mâles (bien qu'il existe quelques variétés autofertiles). Il est nécessaire de prévoir un support solide, treillis par exemple.

Cette plante est notamment cultivée aux États-Unis, au Canada, en France et en Russie[2].

Les amateurs du kiwaï s'échangent communément, gratuitement, une multitude de variétés sur la bourse fruitière, aux couleurs et saveurs très différentes de l'une à l'autre. Ainsi, la variété Vitikiwi se rapproche du kiwi jaune, tandis que la variété Cherry Bomb est plus proche de la cerise avec une légère acidité.

Habituellement, les variétés donnant des fruits allant vers le vert sont plutôt douces, et les rouges, un peu plus acides. Il existe également de nombreux hybrides à mi-chemin entre les deux.

Utilisation

Confiture de kiwaï.
Plante fruitière

Le fruit est très riche en sucre et en vitamine C[1] (jusqu'à 400 mg par 100 g). Le kiwaï est plus riche que le kiwi en vitamine C et en de nombreux oligo-éléments tels que le potassium, le calcium, le magnésium, le fer, etc. Ce fruit se consomme souple, même un peu flétri (tel qu'en dessert, beignets, tartes...). Pour accélérer sa maturité, on peut le mettre dans un sachet avec des pommes. Ce fruit a la réputation de prévenir le coup de pompe[réf. nécessaire], et d'être très apprécié des enfants[réf. nécessaire].

Plante ornementale

Appréciée pour son feuillage et sa floraison.

Références

  1. Katia Astafieff (préf. Francis Hallé), L'aventure extraordinaire des plantes voyageuses, Malakoff, Dunod, , 192 p. (ISBN 978-2-10-076485-3, lire en ligne), chap. 7 (« Le fabuleux destin du petit fruit tout vert »), p. 118.
  2. Katia Astafieff (préf. Francis Hallé), L'aventure extraordinaire des plantes voyageuses, Malakoff, Dunod, , 192 p. (ISBN 978-2-10-076485-3, lire en ligne), chap. 7 (« Le fabuleux destin du petit fruit tout vert »), p. 118.

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