Kholmogory

Kholmogory (en russe : Холмого́ры) est un village (selo) de l'oblast d'Arkhangelsk, en Russie, et le chef-lieu du raïon de Kholmogory. Situé sur la rive gauche de la Dvina septentrionale, à 75 km au sud-est d'Arkhangelsk. Sa population était de 4 592 en 2002. C'est l'ancienne capitale de la Biarmie. Mikhaïl Vassilievitch Lomonossov, le fondateur de l'Université de Moscou, est né à Kholmogory en .

Histoire

Habité à l'origine par une population finno-ougrienne (son nom dérive du finnois Kalmomäki « cimetière »), les premiers slaves, venus de Vologda, s'y installèrent vers 1220. Au début du XIVe siècle, l'endroit était devenu une importante place de commerce de la République de Novgorod, renforcé encore en 1554 quand la Compagnie de Moscovie en fit le centre de son négoce de fourrures. Il fut assiégé en vain par les Suédois en 1613 pendant l'Interrègne.

Durant les XVIIe et XVIIIe siècles, l'endroit servit de lieu d'exil, en particulier pour la régente Anna Leopoldovna et ses enfants.

En 1682, au moment de l'arrivée d'Afanasii de Kholmogory, une cathédrale fut consacrée : reposant sur six piliers, elle était la plus vaste de la région. Elle fut détruite par les Soviétiques dans les années 1930.

Période soviétique - le SLON

En 1919 la Tchéka établit un certain nombre de camps de travaux forcés dans le Gouvernement d'Arkhangelsk et notamment à Kholmogory, à Pertominsk et à Solovki. Ce sont des emplacements d'anciens monastères dont les biens vont être confisqués. En 1921, ces camps reçoivent la dénomination de Camps du nord à destination spéciale ou SLON

Selon Varlam Chalamov Kholmogory est le premier camp de concentration soviétique ouvert en 1924. On y avait parqué les marins de la révolte de Kronstadt. Moscou dut y envoyer des troupes pour encercler le camp qui se révoltait. Le commandant du camp se suicida et les marins furent envoyés à Solovki. La traductrice du roman de Chalamov, Vichera, Sophie Benech signale en note que la date de création serait antérieure à 1924 mais incertaine. Le camp a laissé un souvenir particulièrement terrible de la sauvagerie de la guerre civile. On parle d'exécution de masse[1].

Bibliographie

  • Anne Applebaum (trad. de l'anglais), Goulag, une histoire, Paris, Gallimard, coll. « folio-histoire », , 1064 p. (ISBN 978-2-07-034872-5)
  • Varlam Chalamov (trad. Sophie Benech), Vichéra, Verdier, (ISBN 978-2-86432-323-5)

Article connexe

Références

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