Katsura, l'arbre de l'amour

Katsura, l'arbre de l'amour (愛染かつら, Aizen katsura) est un film japonais réalisé par Hiromasa Nomura, sorti en 1938 en deux parties. Ce film est le premier des trois volets d'une adaptation d'un roman de Matsutarō Kawaguchi et a été un immense succès au Japon[1].

Katsura, l'arbre de l'amour
Titre original 愛染かつら
Aizen katsura
Réalisation Hiromasa Nomura
Scénario Kōgo Noda
Matsutarō Kawaguchi (roman)
Acteurs principaux
Sociétés de production Shōchiku
Pays d’origine Japon
Genre mélodrame
Durée 88 minutes
Sortie 1938


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Katsue Takaishi à 24 ans, elle vit dans le foyer des infirmières célibataires de la clinique de Tokyo où elle travaille. Elle a une fille de cinq ans, Toshiko, dont elle tient l'existence secrète et qu'elle a confiée à sa sœur ainée, Sadae. Mariée à l'âge de dix-huit ans, son mari est mort de maladie avant même la naissance de Toshiko. Katsue est amené à chanter lors de la réception organisée en l'honneur de Kozo Tsumura, le fils du directeur de la clinique qui vient d'obtenir son diplôme de pédiatre. Les deux jeunes gens tombent amoureux et prêtent serment devant l'arbre Aizen katsura qui selon la légende permet à deux amants de vivre ensemble.

Kozo s'oppose à ses parents qui, selon la tradition familiale, veulent qu'il se marie avec la fille d'un médecin. Il décide de s'enfuir avec Katsue à Kyoto, mais le jour du départ, Katsue est absente, sa fille est soudainement tombée malade et elle loupe le train. Dès lors, une série de malentendus et la différence de classe sociale éloignent inexorablement les deux amants. Kozo découvre par hasard l'existence de la fille de Katsue lors d'une consultation médicale en pédiatrie tandis que Katsue rencontre Michiko, la jolie et pétillante jeune fille que les parents de Kozo veulent qu'il épouse.

Ce n'est que grâce au sacrifice de Michiko qui décide de retourner à ses études aux États-Unis et aux infirmières qui apprennent à Kozo la véritable histoire de Katsue, devenue chanteuse entre temps, que les deux amants se retrouvent finalement.

Fiche technique

Distribution

  • Kinuyo Tanaka : Katsue Takaishi
  • Ken Uehara : Kozo Tsumura
  • Yutaka Mimasu : le docteur Nakata
  • Michiko Kuwano : Michiko, la fille du docteur Nakata
  • Hideo Fujino : Yasuki Tsumura, le père de Kozo, directeur de la clinique
  • Fumiko Katsuragi : Kiyoko, la mère de Kozo
  • Masami Morikawa : Takeko, la jeune sœur de Kozo
  • Reikichi Kawamura : Haruki, l'oncle de Kozo
  • Mitsuko Yoshikawa : Sadae, la sœur ainée de Katsue
  • Kazuko Kojima : Toshiko, la fille de Katsue
  • Shin Saburi : Hattori, l'ami de Kozo à Kyoto
  • Kenji Ōyama : le docteur Kimura, l'ami de Kozo à Atami
  • Mitsuko Mito : Katsuko, la femme du docteur Kimura
  • Tatsuo Saitō : Okajima, le directeur de la maison de disque
  • Takeshi Sakamoto : Yoshikawa, l'assistant directeur de la clinique
  • Fumiko Okamura : Satō, l'infirmière en chef
  • Yaeko Izumo : Haruko Minezawa, une infirmière
  • Mitsuko Higashiyama : Yoneko Saiga, une infirmière
  • Setsuko Shinobu : Shigeko Onda, une infirmière
  • Tazuko Kusaka : Tatsuko Wakai, une infirmière
  • Ryōko Kuhara : Tokuko Hamada, une infirmière
  • Seiji Nishimura : le docteur Terashima

Autour du film

L'adaptation par Hiromasa Nomura du roman de Matsutarō Kawaguchi comporte trois volets, les deux autres sont Zoku aizen katsura (続愛染かつら) () et Aizen katsura: Kanketsu-hen (愛染かつら 完結篇) ().

Katsura, l'arbre de l'amour est, selon Jean Tulard, l'un des deux mélodrames qui a le plus marqué le Japon[1]. Bien que les critiques aient été mauvaises[2],[6], les trois films ont connu un extraordinaire succès auprès du public grâce au charisme des deux acteurs principaux, Kinuyo Tanaka et Ken Uehara, et à la capacité de Hiromasa Nomura à créer des situations émouvantes[2]. C'est le film japonais qui a rapporté le plus d'argent au moment de sa sortie[7].

Le film est le précurseur d'un genre de mélodrames appelés surechigai (すれ違い, litt. se croiser sans se rencontrer) dans lesquels les amants sont sans cesse dans des situations où ils sont proches de se retrouver sans parvenir à le faire[2].

Références

  1. Jean Tulard, Le Nouveau guide des films : Intégrale, Groupe Robert Laffont, , 9658 p. (ISBN 978-2-221-12486-4, lire en ligne), p. 4210
  2. (en) Alexander Jacoby, A Critical Handbook of Japanese Film Directors : From the Silent Era to the Present Day, Berkeley, Calif., Stone Bridge Press, , 398 p. (ISBN 978-1-933330-53-2), p. 216
  3. (en) Hikari Hori, Promiscuous Media : Film and Visual Culture in Imperial Japan, 1926-1945Studies of the Weatherhead East Asian Institute, Columbia University, Cornell University Press, , 312 p. (ISBN 978-1-5017-0952-4, lire en ligne), p. 84-85
  4. (ja) Aizen katsura (partie 1) sur la Japanese Movie Database
  5. (ja) Aizen katsura (partie 2) sur la Japanese Movie Database
  6. (en) Daisuke Miyao, The Aesthetics of Shadow : Lighting and Japanese Cinema, Durham and London, Duke University Press, , 381 p. (ISBN 978-0-8223-5422-2, lire en ligne), p. 227
  7. (en) Jasper Sharp, Historical Dictionary of Japanese Cinema, Scarecrow Press, , 331 p. (ISBN 978-0-8108-7541-8, lire en ligne), p. 241

Liens externes

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