Karel Hašler

Karel Hašler (né le à Prague (Autriche-Hongrie) et mort le au camp de Mauthausen sous le Troisième Reich) est un acteur, un metteur en scène, un réalisateur, un auteur-compositeur-interprète, un chansonnier, un écrivain et un compositeur tchèque.

Biographie

Karel Hašler en 1914

Alors qu'il était destiné à fabriquer des gants, Karel Hašler se montrait intéressé par le théâtre et jouait de temps en temps dans quelques troupes. En 1897, après ses débuts àu Théâtre Aréna, il s'enfuit de chez lui et se joignit à différentes compagnies théâtrales itinérantes. En 1902, devenu un membre du théâtre slovène à Ljubljana, il partit pour Prague où il intégra le Théâtre national, où, en plus de ses rôles, il s'essayait au chant. Vers 1908, il composa ses propres musiques[1] et commença à se produire dans des cabarets, avant d'en diriger quelques-uns : le Lucerna (1910–1915, 1918–1923), le Rokoko (1915–1918) et le Théâtre Karlín (1924–1929). Il dirigea aussi en Tchécoslovaquie une maison de disques, la Gramophone Company[2]

En 1908, il épousa l'une des sœurs du compositeur Rudolf Friml.

Pendant la Première Guerre mondiale, il commença à apparaître dans des films muets, aussi bien en tant qu'acteur que scénariste ou réalisateur. Parmi ses rôles qui eurent le plus de succès, on peut citer celui d'Uher dans Le Bataillon de Přemysl Pražský ou celui de l'organiste dans L'Organiste de la cathédrale Saint-Guy de Martin Frič. L'arrivée du cinéma parlant lui permit de montrer ses talents de chanteur. Dans son premier film parlant (Le Chansonnier (Písničkář) de Svatopluk Innemann), il chanta des chants patriotiques telles que Svoboda (Liberté) ou Ta naše písnička česká (Notre Chanson tchèque). Dans son dernier film, sorti en 1942, il jouait son propre rôle dans un film réalisé par son fils, Gina Hašler. C'est pendant le tournage de Městečko na dlani, en 1941, qu'il fut arrêté par la Gestapo[3] à cause de ses chants patriotiques[4] et envoyé au camp de Mauthausen où il trouva la mort.

Postérité

  • Il fut aussi l'un des fondateurs de l'Union de protection des auteurs (OSA)[5],[6]
  • Il a donné son nom à un bonbon contre la toux[7], le Haslerky[8],[9].
Thomas Hasler devant une statue représentant son père.
  • Marek Jícha et Josef Lustig réalisèrent un documentaire (Písničkář, který nezemřel, La Ballade immortelle de Prague) sur le fils illégitime de Karel Hašler, Thomas Hasler[10]
Plaque commémorative.

Filmographie partielle

Liens externes

Notes et références

  1. Il écrira en tout plus de 300 chansons : Radio Praha : Pavla Horáková, Singer and songwriter Karel Hasler was born 125 years ago : http://www.radio.cz/en/section/arts/singer-and-songwriter-karel-hasler-was-born-125-years-ago
  2. Peter Tschmuck, The Early Recording Industry in the Czech Lands – Part 2 : http://musicbusinessresearch.wordpress.com/2012/01/31/the-early-recording-industry-in-the-czech-lands-part-2/
  3. Il aurait été dénoncé par Jan Sviták
  4. Radio Praha : Karel Hašler a patriot whose songs cost him his life : http://www.radio.cz/en/section/sunday-music-show/karel-hasler-a-patriot-whose-songs-cost-him-his-life
  5. Radio Prague : Alain Slivinský, Karel Hasler, un grand chansonnier tchèque surtout, aurait 125 ans : http://www.radio.cz/fr/rubrique/faits/karel-hasler-un-grand-chansonnier-tcheque-surtout-aurait-125-ans
  6. Sur les préoccupations de Karel Hasler sur ce sujet, voir Le Droit d'auteur : organe officiel du Bureau de l'Union internationale pour la protection des œuvres littéraires et artistiques, 1935: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5502641t/f11.image
  7. Karel Hasler is alive again! / Karel Hasler je znovu nazivu! : http://czechmatediary.com/2009/07/29/karel-hasler-is-alive-again-karel-hasler-je-znovu-nazivu/
  8. (cs) : Hašlerka
  9. http://www.czech-shop.com/p.php?Food=haslerky-candy&p=144
  10. Fandango : http://www.fandango.com/theimmortalballadeerofprague_v467273/plotsummary

Sources de la traduction

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