Kabosu

Citrus sphaerocarpa

Le kabosu, Citrus sphaerocarpa, (en japonais : カボス ou 臭橙) est un agrume japonais de la préfecture d'Ōita et marginalement de la préfecture de Miyazaki.

Le fruit est récolté vert en été pour son jus acide[2]. Il s'agit d'un agrume de jours longs. Kabosu désigne en français à la fois, la plante et le fruit.

Dénomination

Le kabosu (et Aka Kabosu) est classé par le Genetic and Genomic Information System GnpIS[3] comme l'espèce Citrus sphaerocarpa Tanaka sur la base de travaux japonais[4]. L'Université de California Riverside Citrus Variety Collection (en) le classe dans un sous-genre : Citrus subgenus Papeda and hybrid[5] par ailleurs « pas clairement regroupé »[6].

Il est aussi nommé nioidaidai désignant une orange amère (qu'il n'est pas) très parfumée (de nioi におい), et kohahasu (vinaigre = jus acide très parfumé).

Dans les langues occidentales le mot « kabusu » est longtemps utilisé : il serait mentionné[7] dans le Nippo Jisho, puis dans diverses publications en anglais, allemand, on le trouve encore dans des ouvrages spécialisés en 1967[8], 1982[9]. En 1980 le Bulletin de la Faculté d'Agriculture de Shizuoka[10] emploie le mot kabosu, qui est immédiatement repris par toutes les publications en langue anglaise et dans les congrès scientifiques.

Historique

Kabosu fin aout, juteux et bon à récolter

D'après le site de la préfecture d'Ōita, le kabosu aurait été cultivé comme médicament dans les villes de Taketa quartier d'Usuki par un médecin qui avait trouvé la graine à Kyoto au XVIIIe siècle, il subsisterait de très vieux arbres âgés de 200 ans[11].

Ce fruit devint populaire après son importation de Chine vers l'époque d'Edo.

Le kabosu est le résultat d'un croisement entre la mandarine satsuma, le kunenbo et le yuzu[12].

Description

L'arbre est de petite taille, épineux, sa croissance et sa mise à fruit sont lentes.

Le fruit ressemble au yuzu, d'un diamètre d'environ sept centimètres et d'un poids d'environ 90 grammes lors de sa récolte récolte en vert.

Culture

La récolte du fruit se fait en vert de mi-août à octobre, période pendant laquelle le zeste contient le maximum d'huile essentielle. Il existe à Usuki une spécialité de kabosu récoltée jaune, à maturité en novembre.

La production japonaise serait de 6600 tonnes en 2010[13] majoritairement transformée en jus. Hors du Japon, la production est confidentielle, y compris au Brésil où il est signalé « extrêmement rare ». Pourtant le fruit frais a une puissance aromatique rare et son jus abondant est d'une acidité typée, il mériterait d'être mieux connu hors du Japon.

Utilisation : cuisine et boissons

Le kabosu fait partie des agrumes verts de jours longs au même titre que le yuzu vert, les kabosu, naositchi, hebesu, etc. et que les limes et citron vert, shikuwasa et calamondin tropicaux, leur usage culinaire est comparable.

À noter, au Japon, une petite production de limandes d'élevage nourries de pulpe de kabosu ; kabosu-buri qui donne à la chair une note d'agrume et évite l'odeur de poisson[14].

Le jus, presque toujours en conserve, est utilisé directement comme condiment sur le poisson grillé, le sashimi ou le pot-au-feu, les champignons, dans la préparation de sauces ponzu, de gâteaux secs et crèmes glacées. Heston Blumenthal en fait une gelée sucrée servie sous son parfait au lait. vérifier][réf. souhaitée].

Le jus aromatise des bières, des sodas, et des cocktails[15].

Notes et références

  1. GRIN 314378 Citrus sphaerocarpa Tanaka, nom. nud.
  2. Quand récolter le kabosu (et le sudachi) ?, www.olharfeliz.typepad.com, 10 juillet 2013.
  3. « GnpIS - Taxon: Citrus sphaerocarpa Tan. », sur urgi.versailles.inra.fr (consulté le )
  4. (en) A. ASADI ABKENAR and S. ISSHIKI, « Molecular characterization and genetic diversity among Japanese acid citrus (Citrus spp.) based on RAPD markers », Journal of Horticultural Science & Biotechnology (2003) 78 (1) 108±112, (lire en ligne)
  5. (en) T.L. Kahn et al., « Citrus Genetic Resources in California », Division of Agriculture and Natural Resources Universiy of California, (lire en ligne)
  6. (en) Tshering Penjor, Toyoaki Anai, Yukio Nagano et Ryoji Matsumoto, « Phylogenetic relationships of Citrus and its relatives based on rbcL gene sequences », Tree Genetics & Genomes, vol. 6, , p. 931–939 (ISSN 1614-2942 et 1614-2950, DOI 10.1007/s11295-010-0302-1, lire en ligne, consulté le )
  7. Dragomir Costineanu, Origines et mythes du kabuki, Paris, Publications orientalistes de France, , 477 p., p. 98
  8. (en) Walter Reuther, The Citrus Industry: History, world distribution, botany, and varieties, University of California, Division of Agricultural Sciences, (lire en ligne)
  9. (en) Proceedings of the International Society of Citriculture, Japan Chapter, International Society of Citriculture, (lire en ligne)
  10. (en) Bulletin of the Faculty of Agriculture, Shizuoka University, 静岡大学農学部, (lire en ligne)
  11. « カボスの由来|カボス情報 | 大分県カボス振興協議会 OITA KABOSU », sur www.oitakabosu.com (consulté le )
  12. « « Yuzu », « sudachi » et « kabosu » : un zeste d’agrume qui transforme la cuisine japonaise », Les fruits japonais : le goût de la perfection, sur Nippon.com, (consulté le ).
  13. Kabosu
  14. Limande à queue jaune au kabosu
  15. (ja) « TaKaRa Shouchuu Highball Kabosu »
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Annexes

Articles connexes

Liens externes

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