Julia Sarr

Julia Sarr est une chanteuse, auteure-compositrice et productrice, à la voix mezzo-soprano, née à Dakar, au Sénégal. Chanteuse soliste et choriste recherchée, elle a collaboré avec de nombreux artistes au fil des années.

Biographie

Elle est née à Dakar, au sein d'une famille d'intellectuels, d'origine peule par sa mère, chrétienne protestante gambienne, et toucouleur par son père musulman. Son chant se base sur la polyrythmie d'Afrique de l'Ouest[1]. La voix de Julia Sarr vous transporte dans les bulles d'un afro-jazz plein de grâce. Son timbre limpide et sa puissance émotionnelle ont fait d'elle une choriste appréciée des grands noms de la musique contemporaine. Elle débutera jeune avec Tony Allen, batteur légendaire et pionnier de l'afrobeat[2].

Parallèlement à ses projets solos, elle poursuivra son activité de choriste sur scène ou en studio : avec Lokua Kanza[2],[3],[4], Jean-Jacques Goldman, Michel Fugain, MC Solaar, Koffi Olomidé, Youssou N'Dour, Richard Bona, Salif Keïta, Oumou Sangaré, Mano Solo, Alpha Blondy, Femi Kuti, Omar Pene, Johnny Hallyday, Maurane, Gael Faye, Bénabar, Pascal Obispo , Marcus Miller, Christophe Maé[4], Francis Cabrel, etc.[2],[5]. Elle fera partie des chœurs de Miriam Makeba, sur l'album Homeland, sorti en 2000[5] et enregistré à Johannesburg ; elle aura l'occasion de signer le texte d'une des chansons Lindelani.

En 1999, elle participe aussi à des musiques de films : Une pour toutes de Claude Lelouch, un morceau composé par Francis Lai. Elle travaille également avec Jean-Claude Petit (compositeur et arrangeur), chantant notamment la BO du film de Raoul Peck, Lumumba en 2010[2].

En 2005 elle collabore avec Patrice Larose, un guitariste français de jazz d'inspiration flamenco, avec qui elle enregistre un album intitulé Set Luna. Ils feront une tournée mondiale notamment aux États-Unis, au Carnegie Hall, le [6]. En 2008, elle commence la préparation d'un nouveau disque, Daraludul Yow qui sortira en [5] et sera son véritable premier album en solo[7]. Au confluent des cultures, Julia Sarr conjugue ses influences africaines et européennes dans une harmonie qui séduit au-delà des tiroirs identitaires. C'est avec sensibilité qu'elle aborde les thèmes de la condition des femmes, des migrants, des enfants et bien sûr de l'amour... Sa proposition artistique est une belle rencontre de la culture Wolof et du piano. Elle invite cinq pianistes dont Fred Soul, Bojan Z, Jean Philippe Rykiel, Samuli Mikkonen et Mario Canonge [8]. Quatre titres sont écrits par son compatriote et ami Alune Wade. Elle y interprète aussi une composition de Lokua Kanza Nawna, dont le texte évoque le génocide au Rwanda, en 1994. Le titre est introduit par le son d’une viole d'amour jouée par le Tunisien Jasser Haj Youssef[9]. En , elle est conviée à interpréter les titres de cet album au festival Au fil des voix[10]. La même année, elle apparaît comme choriste sur l'album In extremis de Francis Cabrel, qu'elle accompagnera en tournée, un album live L'In extremis Tour illustrera ses nombreux concerts. Julia Sarr apparaitra également aux chœurs du dernier album de Francis Cabrel À l'aube revenant sorti le 16 octobre 2020.

Elle prépare désormais son prochain projet et continue son envol pour embellir sa part d'azur et la nôtre.

Références

  1. (en) Mark Hudson, Jenny Cathcart et Lucy Duran, « Senegambian stars are here to stay », dans World Music: Africa, Europe and the Middle East, 617 -633 p.
  2. Nago Seck, « Julia Sarr », Afrisson, (lire en ligne)
  3. « Julia Sarr, la voix magique », au-senegal.com, (lire en ligne)
  4. « La savane, un piano et la voix de Julia Sarr », Radio France internationale, (lire en ligne)
  5. « Julia Sarr », sur Africultures
  6. (en) Jon Pareles, « From Griots to Hybrids, the Many Sounds of Africa », The New York Times, (lire en ligne)
  7. « Le nouvel album de Julia Sarr "Daraludul Yow" », France Musique, (lire en ligne)
  8. Stéphanie Binet, « 2014 en musique : nos tympans font le bilan », Le Monde, (lire en ligne)
  9. Patrick Labesse, « Musiques. Sélection CD : Brahms, Led Zeppelin, Julia Sarr, Macy Gray… », Le Monde, (lire en ligne)
  10. Louis-Julien Nicolaou, « Festival Au fil des voix : le chant des mondes », Les Inrocks, (lire en ligne)
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