Jules Van den Heuvel

Jules Van Den Heuvel, né à Gand le et mort le dans cette même ville[1], est un homme politique catholique, juriste et diplomate belge.

Biographie

Après une scolarité au Collège Sainte Barbe, il entre en 1873 à l'université de Gand, il y étudia le droit en compagnie e.a. d'Albert Nyssens et fut donc docteur en droit mais également en sciences politiques et administratives. Il continua ses études à Paris, Berlin, Rome et en Angleterre. En 1879, il s'inscrit au barreau de Gand. Il participe avec Paul de Smet de Naeyer et Albert Nyssens à la fondation de l'hebdomadaire catholique L'impartial.

Il devient professeur de droit public à l'Université catholique de Louvain à partir de 1883. Il fut le principal fondateur de l'École des sciences politiques et sociales[2].

Il est élu comme correspondant de la Classe des Lettres et des Sciences morales et politiques de l'Académie royale de Belgique le et devient membre le . Sa carrière politique commence en 1899 où il devient ministre de la Justice jusqu'en 1907. Il défend la loi sur le contrat de travail, le régime successoral des petits héritages, les unions de crédit, les jeux, l'acceptation de la Donation royale, la réforme de la procédure de divorce, la navigation, la réforme des sociétés anonymes, et la recherche de la paternité. Alors qu'il sort du gouvernement, il est nommé Ministre d'État. Il est d'ailleurs un des rédacteurs, avec Paul Hymans et Henri Carton de Wiart, de la réponse à l'ultimatum allemand. La même année, il est envoyé comme délégué de la seconde Conférence internationale de la Paix à La Haye.

Lorsque la guerre éclate, il suit le gouvernement à Anvers, puis au Havre. En 1915, le Premier ministre Charles de Broqueville l'envoie comme ministre plénipotentiaire de Belgique auprès du Saint-Siège, et cela jusqu'en 1918. Paul Hymans, envoyé à la Conférence de la Paix à Paris en tant que Ministre des Affaires étrangères, demande son concours. Il établit le cahier des dommages subis par la Belgique. Il présida une des trois sections de la Commission des Réparations. En raison de sa santé, il arrêta toute fonction politique ainsi que son enseignement à l'université. Sa fille Suzanne épousa le futur ministre d'État, Paul Struye tandis que sa file Mérinette[3] fut active en politique et dans divers mouvements sociaux.

Hommages

Une rue lui est dédiée dans la ville côtière de Middelkerke.

Famille

  • Sa fille Suzanne Van den Heuvel est l'épouse de Paul Struye
  • Sa fille Mérinette Van den Heuvel (1895-1985) fut active en politique et devint échevine de la Ville de Bruxelles

Bibliographie

  • Thierry Denoël, Le nouveau dictionnaire des Belges, 2e éd. revue et augm., Bruxelles, Le Cri, 1992, p. 713.
  • Fernand Vanlangenhove, « Heuvel Jules Van Den », dans Biographie Nationale, t. XXXV, Bruxelles, 1969-1970, p. 417-423.

Notes et références

  1. « VAN DEN HEUVEL », sur www.ars-moriendi.be (consulté le )
  2. « Van den Heuvel, Jules - UCLouvain | Archives », sur archives.uclouvain.be (consulté le )
  3. Mérinette Van den Heuvel°1895-1985


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