Jules Rivet

Jules Rivet, né le à Vercoiran et mort le au sein de l'Hôpital Necker dans le 15e arrondissement de Paris[1], est un journaliste français. D'inspiration libertaire, il fut secrétaire de rédaction du Canard enchaîné pendant les années 1930.

Pour les articles homonymes, voir Rivet (homonymie).

Biographie

Documentaire de Bernard Baissat, Aux 4 coin-coin du Canard, pour les 70 ans de l'hebdo satirique (affiche Alternative Libertaire).

Il est journaliste au Canard enchaîné à sa création en 1916. En , il lance un feuilleton intitulé « La Fiancée du bolchevik ou le Couteau sanglant », qui accumulait les clichés véhiculés par la droite sur les communistes. Il fut l'un des animateurs du Canard enchaîné d'entre les deux guerres. Dans sa rubrique « Lettres ou pas lettres », il ne cessa de mettre en boîte le snobisme littéraire. Il affirma en 1929 à propos de l'affaire Oustric : « Un scandale qui ne scandalise même plus. On a l'habitude. »

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il écrit des articles dans Le Petit Parisien, devenu journal de collaboration[2]. Il ne reviendra pas à la rédaction du Canard enchaîné, à la Libération, mourant 18 mois plus tard. Il est inhumé au Cimetière de Bagneux[3].

Engagement en franc-maçonnerie

Selon Léo Campion, dans son livre Le Drapeau noir, l'équerre et le compas, Jules Rivet fut initié franc-maçon le à la Loge France et Colonies du Grand Orient de France. Le même auteur le présente comme « anarchiste, franc-maçon et secrétaire de rédaction du Canard Enchaîné »[4].

Citations

  • À propos de la Première Guerre mondiale : « Elle a été voulue par des criminels et a été faite par de pauvres bougres qui n'avaient aucune raison de se haïr ». .

Publications

  • Édouard Herriot ou le discrédit lyonnais, Éd.du Hibou.
  • Tu seras écrivain
  • Biographie de Cambronne.
  • La Vierge déshabillée
  • Chronique de la cour du roi Pétaud, avec Fernand Pignatel. Paris, Société mutuelle d'édition, 1921[5].
  • La Dame aux bas bleus. Paris, L'Épi, 1928.
  • La Course aux plaisirs
  • À l'ombre des crocodiles en fleurs, Paris, L'Épi, 1929.
  • Paule Calou, Paris, G. Mignolet & Storz.

Notes et références

  1. Archives de Paris 15e, acte de décès no 391, année 1946 (page 11/31)
  2. « Bien que sa prose fût assez anodine, Rivet se vit épurer pendant 5 ans et le Canard mit en pénitence son feutre à bords plats, sa lavallière noire et ses pantalons demi-houzar de photographe d'art 1900. "Jules" ne pouvait vivre que sous l'aile protectrice de son bien-aimé caneton. L'ostracisme de cette intransigeante volatile l'a tué. » Jean Galtier-Boissière, Mon journal dans la drôle de paix. 1947.
  3. Registre journalier d'inhumation du Cimetière parisien de Bagneux (page 6/31)
  4. Léo Campion, Le Drapeau noir, l'Équerre et le Compas : les anarchistes dans la franc-maçonnerie, éditions Alternative libertaire, 1996, lire en ligne.
  5. Le nom provient de l'expression « cour du roi Pétaud ».

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la presse écrite
  • Portail de l’anarchisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.