Jules Le Mière

Biographie

Engagé dans l'infanterie

Bien que né en Normandie en 1911, c'est à Brest que Jules Le Mière s'engage en 1932 au 2e régiment d'infanterie coloniale (2e RIC), actuel 2e régiment d'infanterie de marine[1].

Il sert en Annam, au 10e régiment de marche d'infanterie coloniale (10 RMIC), de jusqu'en . Promu sergent, il est affecté en 1937 au régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST)[1].

Rejoint la France libre

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Jules Le Mière est encore au Tchad avec le RTST. Au moment de l'armistice, il choisit de répondre à l'appel du général de Gaulle, et rejoint les rangs des Forces françaises libres[1]. Il participe même au ralliement de l'Afrique-Équatoriale française à la France libre[2].

Avec le Bataillon de marche n° 1 (BM1), il prend part aux combats de la France libre, successivement au Gabon et au Moyen-Orient. En Syrie, il passe au bataillon de marche n° 11 (BM 11) en , dans le cadre de la 1re division française libre, et participe avec eux à la campagne de Libye[1].

Campagne de Tunisie, campagne d'Italie

Lors de la campagne de Tunisie, il s'illustre dans la nuit du  : il traverse un champ de mines avec ses hommes puis met un terme à la résistance ennemie. Ce fait d'armes lui vaut une première citation[1].

Participant ensuite à la campagne d'Italie, il se distingue en ralliant et réorganisant les éléments pendant un assaut. Il reçoit pour cela une nouvelle citation[1].

Débarquement en Provence, libération du territoire

Jules Le Mière prend part au débarquement en Provence le . Il se distingue encore lors de la bataille du massif de l'Authion[1].

Promu sous-lieutenant, il reçoit le la mission de vaincre une position ennemie sur le Giagiabella. Il y arrive malgré les difficultés du terrain et la résistance adverse. Une forte et nombreuse contre-attaque ennemie l'empêche de rester sur la position, mais il parvient à tenir la défense jusqu'à l'épuisement de ses munitions et la réception de l'ordre d'évacuation avec ses blessés[1].

Après la guerre, il est créé Compagnon de la Libération par le décret du , et promu lieutenant[1].

Guerre d'Indochine

Jules Le Mière est nommé en Indochine en 1945, puis en Afrique-Équatoriale française en 1947. Il y reste jusqu'en 1950, puis retourne en 1951 en Indochine. Il y est promu capitaine, et se distingue pour la réussite de ses patrouilles nocturnes et de ses opérations de « nettoyage ». Il prend part avec succès à l'opération « Gazelle », à l'opération « Lorraine » en octobre-, et se distingue notamment à la bataille de Na San[1].

Ayant quitté l'Indochine en 1953, il est nommé pour un an en Allemagne. Affecté en 1955 en AEF, il y reste jusqu'en 1957, puis prend sa retraite en 1959[1].

Capitaine de réserve, il se retire en Bretagne, où il s'installe au nord-ouest du Finistère, à Lanildut, en 1960[1],[3]. Il y préside l'association locale des FFL[1].

Jules Le Mière est mort le à Lanildut (Finistère)[1]. Il y est enterré[1],[4].

Hommages et distinctions

Notes et références

  1. Dictionnaire des compagnons de la Libération, 2010.
  2. « Jules Le Mière, Compagnon de la Libération », Revue de la France libre, vol. 4, , p. 1798.
  3. « Jules Le Mière, Compagnon de la Libération », Revue de la France libre, vol. 4, , p. 1797.
  4. Bertrand Beyern, « Guide des tombes d'hommes célèbres – Lanildut », Le Cherche-Midi,

Bibliographie

  • « Jules Le Mière », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332, lire en ligne), p. 619.
  • Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2 et 9782262016067).
  • « Jules Le Mière, Compagnon de la Libération », Revue de la France libre, vol. 4, , p. 1797-1798 [extraits en ligne].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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