Jules Danbé

Jules Danbé, né à Caen le et mort à Paris le , est un violoniste, chef d'orchestre et compositeur français.

Jules Danbé
Jules Danbé, par Nadar.
Naissance
Caen,  Royaume de France
Décès (à 64 ans)
Vichy, République française
Activité principale Chef d'orchestre
Violoniste
Compositeur
Style
Lieux d'activité Opéra-Comique
Formation Conservatoire national de musique et de déclamation
Maîtres Narcisse Girard, Augustin Savard
Élèves Pierre Monteux
Distinctions honorifiques Légion d'honneur
Buste de Jules Danbé au Père-Lachaise par Georges Récipon.

Biographie

Danbé est né à Caen, Calvados. Il a appris le violon et a été l'élève de Narcisse Girard et Augustin Savard. En 1859, il a obtenu le premier accessit de violon au Conservatoire national de musique et de déclamation. Il a alors joué dans les orchestres du Vaudeville, du Théâtre Lyrique et des Concerts Pasdeloup. En 1871, il a fondé les Concerts Danbé au Grand-Hôtel de Paris. Le 100e concert est donné le , mais à l'automne, l'orchestre déménage à la Salle Herz (1873-1874), à la salle Taitbout (-début 1875) et à la Salle Ventadour en 1875[1].

Danbé est devenu le chef principal du Théâtre de la Gaîté-Lyrique en 1876, conduisant Dimitri, Les Erynnies et Paul et Virginie (dont il a aussi dirigé la création à l'Opéra-Comique). Nommé chef de l'Opéra-Comique le , il a pris ses fonctions le 1er septembre de cette année en remplacement de Lamoureux, et a occupé ce poste jusqu'en [2]. Son travail à la tête de l'Opéra-Comique, où il était assisté par Henri Vaillard et Giannini, a été jugé positif car il avait amélioré la qualité de l'orchestre [1]. En 1889, une exécution du Requiem de Verdi a suscité le commentaire que l'orchestre était probablement le meilleur de Paris[3].

En plus de conduire le répertoire habituel à l'Opéra-Comique, il a dirigé les créations des opéras suivants[4]:

Jules Danbé

Danbé a été directeur de la Musique de la Fondation Beaulieu (1888-1905)[5]. Membre de l'Orchestre de la Société des concerts du Conservatoire, Danbé s'est retiré en mai 1884 mais est revenu le au pupitre des premiers violons, le , rejoignant Jules Garcin, premier violon. Il est devenu second chef (et premier violon) le , en remplacement de Garcin. Il a quitté la Société le , car on lui a préféré comme premier chef Paul Taffanel par 48 voix contre 38[6]. Il a été un conseiller et un professeur pour Pierre Monteux[7].

Après son départ de l'Opéra-Comique, en 1899 il est allé comme directeur de la musique au Théâtre Lyrique de la Renaissance, où il a dirigé une production de Iphigénie en Tauride en décembre de cette année[4]. Il a aussi conduit des concerts classiques aux casinos de Néris-les-Bains et Vichy.

Il a composé des œuvres pour violon et est l'auteur d'une méthode de violon.

Il a reçu la Légion d'Honneur[8] en 1885.

Références

  1. Cinquante Ans de Musique Française de 1874 à 1925. Les Éditions Musicales de la Librairie de France, Paris, 1925.
  2. Martin J. Nos artistes, portraits et biographies Paul Ollendorff, Paris, 1895
  3. E. Noel & E. Stoullig Les Annales du Théâtre et de la Musique, 15e édition, 1889, G. Charpentier, Paris, 1890.
  4. Wolff S. Un demi-siècle d'Opéra-Comique André Bonne, Paris , 1953.
  5. Musica et Memoria
  6. Kern Holoman D. Société des Concerts du Conservatoire. http://hector.ucdavis.edu/Sdc/MainRoll/D.htm. consulté le 6 mars 2013.
  7. Monteux, Doris. It's All in the Music: The Life and Work of Pierre Monteux. William Kember & Co Ltd, London, 1965. p. 32.
  8. « http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=NOM&VALUE_1=DANBE&NUMBER=1&GRP=0&REQ=((DANBE)%20:NOM%20)&USRNAME=nobody&USRPWD=4$%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=100&DOM=All », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le )

Bibliographie

  • Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. de l'anglais par Marie-Stella Pâris, préf. Nicolas Slonimsky), Dictionnaire biographique des musiciens [« Baker's Biographical Dictionary of Musicians »], t. 1 : A-G, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1905, 1919, 1940, 1958, 1978), 8e éd. (1re éd. 1900), 4728 p. (ISBN 2-221-06510-7), p. 902
  • Joël-Marie Fauquet (direction) (préf. Joël-Marie Fauquet), Dictionnaire de la Musique en France au XIXe siècle, Paris, Fayard, , 1405 p. (ISBN 2-213-59316-7)

Liens externes

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