Josephine Shaw Lowell

Josephine Shaw Lowell, née le à West Roxbury dans l'État du Massachusetts et morte le à New York est une actrice américaine de la politique sociale des États-Unis. En 1876, elle est la première femme nommée à la New York Charities Commission (Commission de bienfaisance de la ville de New York). Philanthrope elle crée en 1882, la New York Charity Organization Society (Société des organisations de bienfaisance de New York). Soucieuse d'un commerce équitable, elle fonde en 1890 la branche new-yorkaise de la National Consumers League (en) (Ligue nationale des consommateurs). Féministe, suffragette et militante des droits civiques, elle crée en 1894 la Woman’s Municipal League (Ligue municipale féminine) puis en 1895 la section new-yorkaise de la National Civil Service Reform League (en) (Ligue nationale de réforme des services publics).

Biographie

Jeunesse et formation

Josephine Shaw est née en 1843 dans le quartier de West Roxbury de la ville de Roxbury dans l’état du, Massachusetts. Sa famille est aisée et vient de la Nouvelle-Angleterre puisque ses parents, Francis George et Sarah Blake (Sturgis) Shaw, sont philanthropes. Ce sont également des intellectuels unitariens. Ils encouragent leurs cinq enfants à étudier, apprendre et s'impliquer dans leur communauté. Ils vivent quelques années en France et en Italie, puis s'installent à Staten Island alors que Joséphine (dite « Effie ») est encore enfant. Son frère, Robert Gould Shaw, est officier unioniste pendant la guerre civile américaine.

Josephine Shaw se marie avec Charles Russell Lowell, un homme d'affaires, en 1863. Le couple part vivre en Virginie car son mari est conscrit pour servir dans la guerre civile. Josephine Shaw Lowell soigne les hommes blessés sur le champ de bataille. Son mari meurt au combat, moins d'un an après leur mariage, et seulement un mois avant la naissance de leur fille, Carlotta.

Activiste de premier plan

Veuve depuis peu, Josephine Shaw Lowell retourne à Staten Island avec sa fille pour y vivre avec ses parents. Après la mort de son père, elle vit avec sa mère et sa fille à New York. Elle devient une femme d'affaires et une réformatrice. Josephine Shaw Lowell s'implique activement dans la Ligue anti-impérialiste où elle rencontre d'autres progressistes de premier plan. Elle devient vice-présidente de la Ligue de 1901 à 1905 et défend l'indépendance des Philippines.

Josephine Shaw Lowell s'engage pour plus de justice sociale, de réformes et saisi l'opportunité de s'impliquer dans la réforme progressiste et l'éradication de la pauvreté. Elle dit un jour : « Si les travailleurs avaient tout ce qu'ils devraient avoir, nous n'aurions pas les pauvres et les criminels. Il vaut mieux les sauver avant qu'ils ne sombrent, que de passer votre vie à les repêcher après. »

Josephine Shaw Lowell considère les personnes extrêmement pauvres comme des « hommes et femmes sans valeur » qui étaient des individus « vicieux et oisifs » qui devaient « apprendre à aimer travailler ». Elle propose d'emprisonner "toutes les femmes de moins de trente ans qui avaient été arrêtées pour délits ou qui avaient produit deux enfants illégitimes". Elle blâme les New-Yorkais qui font l'aumône aux pauvres pour la mort d'un bébé qui vivait dans la rue avec sa mère sans argent pendant un hiver froid. Elle croit que les nécessiteux doivent être « engagés, jusqu'à ce qu'ils soient réformés, dans des maisons de travail de district, pour y être contraints aux travaux forcés et éduqués moralement et mentalement »[1].

En 1876, le gouverneur Samuel Tilden de l'État de New York nomme Lowell commissaire du "New York State Board of Charities" . Elle a été la première femme à occuper ce poste. Elle a siégé activement au conseil jusqu'en 1889.

Vie personnelle

Après ses funérailles, Josephine Shaw Lowell est inhumée au Cimetière Mount Auburn à Cambridge dans le Massachusetts, où elle repose auprès de son époux Charles Russell Lowell et de leur fille Carlotta Russell Lowell[2].

Œuvres

  • (en-US) Public Relief and Private Charity, Franklin Classics Trade Press (réimpr. 8 novembre 2018) (1re éd. 1 janvier 1884), 136 p. (ISBN 9780344908705, lire en ligne),
  • (en-US) Industrial Arbitration and Conciliation (réimpr. 15 mars 2019, éd. Wentworth Press) (1re éd. 1902), 144 p. (ISBN 9781010241492, lire en ligne)[3],[4],

Notes et références

  1. Wallace, Mike (1999). Gotham, A History of New York City to 1898. Oxford: Oxford University Press. pp. 1032.
  2. « Josephine Shaw Lowell (1843-1905) - Mémorial Find... », sur fr.findagrave.com (consulté le )
  3. (en-US) Ambrose P. Winston, « Reviewed Work: Industrial Arbitration and Conciliation by Josephine Shaw Lowell », Journal of Political Economy, Vol. 2, No. 1, , p. 100-101 (2 pages) (lire en ligne)
  4. (en-US) David I. Green, « Reviewed Work: Industrial Arbitration and Conciliation. Some Chapters from the Industrial History of the Past Thirty Years by Josephine Shaw Lowell », The Annals of the American Academy of Political and Social Science, Vol. 5, , p. 144-146 (3 pages) (lire en ligne)

Bibliographie

Articles dans des encyclopédies ou des livres de références

  • (en-US) Notable American Women, 1607-1950: A Biographical Dictionary, volume 2, Belknap Press, , 659 p. (ISBN 9780674288355, lire en ligne), p. 437-439. ,
  • (en-US) Dictionary of American Biography Vol. 6, Scribner's, 1 février 1977, rééd. 1995, 1296 p. (ISBN 9780684141435, lire en ligne), p. 467-468. ,
  • (en-US) American Reformers: An H.W. Wilson Biographical Dictionary, H.W. Wilson Company, , 930 p. (ISBN 9780824207052, lire en ligne), p. 543-544. ,
  • (en-US) Encyclopedia Of World Biography, volume 10, Gale Research, , 560 p. (ISBN 9780787625504, lire en ligne), p. 15-16. ,
  • (en-US) Reference Library of American Women, volume 2, Gale Research, (ISBN 9780787638658, lire en ligne), p. 420. ,
  • (en-US) Women in World History: A Biographical Encyclopedia, volume 9, Yorkin Publications, 1999, rééd. 1 juillet 2002, 847 p. (ISBN 9780787640767, lire en ligne), p. 727-728. ,
  • (en-US) American National Biography, volume 14, Oxford University Press, USA, , 953 p. (ISBN 9780195206357, 9780195206357), p. 45-46. ,

Essais

  • (en-US) collectif, In Memoriam: Josephine Shaw Lowell (réimpr. 17 mai 2018, éd. Trieste Publishing) (1re éd. 1906, éd. The Charity organization society), 122 p. (ISBN 9780649613830, lire en ligne),
  • (en-US) William Rhinelander Stewart, The Philanthropic Work of Josephine Shaw Lowell (réimpr. 23 octobre 2015, éd. Arkose Press) (1re éd. 1911, éd. MacMillan), 640 p. (ISBN 9781345220001, lire en ligne),
  • (en-US) Joan Waugh, Unsentimental Reformer: The Life Of Josephine Shaw Lowell, Harvard University Press, , 328 p. (ISBN 9780674930360, lire en ligne),

Articles

  • (en-US) « Josephine Shaw Lowell Centenary », Social Service Review, Vol. 17, No. 4, , p. 503-506 (5 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Lloyd C. Taylor Jr., « Josephine Shaw Lowell ans American Philanthropy », New York History, Vol. 44, No. 4, , p. 336-364 (29 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Joan Waugh, « "Give This Man Work!": Josephine Shaw Lowell, the Charity Organization Society of the City of New York, and the Depression of 1893 », Social Science History, Vol. 25, No. 2, , p. 217-246 (30 pages) (lire en ligne),

Liens externes

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