Joseph Gilles

Joseph Gilles, dit Provençal[1], est un peintre lorrain né le et mort le .

Biographie

Claude-Joseph Gilles, couramment appelé « Joseph Gilles dit Provençal », est né à Nancy en 1679 dans une famille aisée. Son père Jean dit « le Provençal » est maître-sellier et sa mère, demoiselle Hanus, possède des biens. Le jeune Joseph se forme rapidement au dessin et à la peinture auprès de Claude Charles (1661-1742). Tout juste âgé de 14 ans, il voyage à Rome et dans les principales villes de l'Italie durant cinq années[2].

Peintre officiel des ducs de Lorraine depuis Léopold Ier de Lorraine jusque Stanislas Leszczynski, il enseigne, dès 1702, à l'académie de peinture et sculpture de Nancy que dirige Claude Charles[2].

Il épouse le Louise Aubry, fille d'un pâtissier et aubergiste, et passe pour être un « Bourgeois de Nancy »[2]. Sa grande notoriété de l'époque lui permet d’acquérir le domaine du Charmois à Vandœuvre-lès-Nancy. Il y meurt en 1749 et est inhumé dans l'église saint-Melaine[3].

Joseph Gilles reste célèbre pour les fresques qui ornent l'église Notre-Dame-de-Bonsecours de Nancy.

Œuvres

Notre-Dame-de-Bonsecours.

La plupart de ses œuvres, dispersées ou détruites, ne sont connues que par leur description[4]. Provençal est connu, de son vivant, pour cultiver en Lorraine le goût de l'italianisme et il est rendu célèbre comme peintre de perspectives utilisées en trompe-l'œil dans le décor monumental[5] au service du duc Léopold et de l'Église[2].

Il est associé à la décoration de l'opéra de Nancy (1709), l'hôtel Ferraris, les châteaux ducaux de Lunéville et de la Malgrange, de l'abbaye de Senones et beaucoup d'églises des environs[2]:

  • Chapelle paroissiale dépendante de la Chartreuse de Bosserville (1713)
  • Cloître de Bosserville avec Saint Bruno à genoux
  • Églises des Carmélites de Nancy dont un décor baroque-italien représentant l'enlèvement du prophète Elie (1704)
  • Fresque de la Cène (1729) pour le réfectoire de l'abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson (œuvre détruite)

Peintre de Stanislas, à partir de 1737, les travaux qu'il fit pour lui ont également été pour la plupart détruits[5]:

L'église de Vrécourt (Vosges) conserve ainsi dans la chapelle seigneuriale le seul tableau qui subsiste à ce jour, représentant Saint Charles Borromée adorant la croix pendant la peste de Milan (193 × 130 cm), sauvé de la Révolution, très abîmé et sommairement restauré.

Notes et références

  1. (de) Notice d'autorité de la Deutsche National Bibliothek
  2. Gérard Voreaux et Jean-Charles Taillandier, Joseph-Gilles, dit Provençal. Peintre lorrain du XVIIIe siècle, Vandoeuvre-lès-Nancy, Ville de Vandoeuvre-lès-Nancy, , 89 p. (ISBN 978-2-9529107-0-5), p. 9-10, 26, 15.
  3. Claude Dambroise, René Gourlia et Etienne Thévenin, Vandoeuvre, du village ancien à la ville nouvelle, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, , 102 p. (ISBN 2-86480-384-4), p. 18.
  4. Danièle Verdenal, Le Charmois écrit ses mémoires, Vandoeuvre, Association du Domaine du Charmois, , 120 p. (ISBN 978-2-7466-2203-6), p. 14.
  5. D'après le descriptif Notre-Dame de Bon-Secours édité par l'Association pour la sauvegarde du Patrimoine Historique, Artistique et Religieux de l'Eglise Notre-Dame de Bon-Secours (le PHARE de Bon-Secours) au 57, av. du Maréchal de Lattre de Tassigny, 54500 Nancy.
  6. « Provençal, ou Joseph Gilles », sur Chair du papier (consulté le ).

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