Joseph Cotten

Joseph Cotten, de son nom complet Joseph Cheshire Cotten, est un acteur américain, né le à Petersburg (Virginie) et mort le à Westwood (Californie).

Pour les articles homonymes, voir Cotten.

Joseph Cotten
Joseph Cotten en 1957
Nom de naissance Joseph Cheshire Cotten
Naissance
Petersburg, Virginie (États-Unis)
Nationalité Américaine
Décès
Westwood, Californie (États-Unis)
Profession Acteur
Films notables Citizen Kane
La Splendeur des Amberson
L'Ombre d'un doute
Duel au soleil
Le Troisième homme

Biographie

Après avoir œuvré plusieurs années comme journaliste pour divers magazines et d’autres publications, Joseph Cotten commença au début des années 1930 à travailler comme comédien au théâtre. Au milieu de la décennie il rejoignit Orson Welles et son projet théâtral Mercury Theater  et participa entre autres, comme comédien, à sa mise en scène de la pièce de Shakespeare Jules César. Il atteignit l’apogée de sa carrière théâtrale aux côtés de Katharine Hepburn et Van Heflin dans la comédie de Philip Barry The Philadelphia Story.

Joseph Cotten accompagna Orson Welles à Hollywood, où en 1941 il obtint un rôle majeur dans son premier film Citizen Kane. Dans le rôle d’un fidèle compagnon du personnage incarné par Welles, Charles Foster Kane, Cotten convainquit la critique et commença une carrière prospère comme interprète de personnages romantiques dans des mélodrames. La même année on le vit avec Merle Oberon dans Lydia de Julien Duvivier. L’année suivante il fut occupé par la production, émaillée de nombreux revers, de Welles, La splendeur des Amberson,  que celui-ci avait également mis en scène. Son meilleur rôle il l’a sans doute tenu dans L’ombre d’un doute sous la direction d’Alfred Hitchcock dans le personnage d’un assassin qui rend visite à sa famille dans une petite bourgade et est soupçonné par sa nièce. 

La carrière hollywoodienne de Joseph Cotten fut consolidée par la signature d’un contrat avec David O. Selznick. La stature de l’acteur grandit en quelques années pour faire de lui un des acteurs les plus demandés pour des films d’amour dramatiques de la décennie aux côtés de grandes stars féminines comme Deanna Durbin dans Liens éternels en 1943 et peu après dans le rôle d’un énigmatique étranger qui sauve à la dernière minute une Ingrid Bergman menacée par la démence dans le film de George Cukor Hantise (1944). La même année il travailla pour la première fois avec le metteur en scène William Dieterle, qui tira lors des années qui suivirent, les meilleures performances des prestations de Joseph Cotten. Dans le projet Etranges vacances Ginger Rogers incarne une jeune femme qui doit lutter secrètement pour son bonheur et contre des préjugés. Quelques mois plus tard on peut voir Cotten en mystérieux admirateur de Claudette Colbert dans le mélodrame à succès Depuis ton départ de John Cromwell. Un des plus grands succès dans la carrière de Joseph Cotten fut Le poids d’un mensonge, toujours de Dieterle, sorti en 1945. Le film le représente en soldat qui écrit sous un faux nom des lettres passionnées à une jeune femme interprétée par Jennifer Jones. Une soudaine amnésie de la jeune femme entraîne bon nombre de complications à surmonter par le couple avant de pouvoir enfin se trouver.

Un certain changement d’habitude fut son rôle dans Duel au soleil, film qui en 1946 entraina d’importantes rentrées financières et qui pour son évocation ouverte de sexe, de violence et de haine raciale provoqua des complications avec la commission de censure. Un des rôles les plus connus de Cotten fut celui dans la comédie politique Ma femme est un grand homme qui fit obtenir à Loretta Young l’Oscar pour son interprétation d’une employée de maison d’origine suédoise embauchée par un élu du congrès des Etats Unis et qui remporta en fin de compte elle-même un siège au congrès. Vers la fin de la décennie, Joseph Cotten tourna encore sous la direction de Dieterle et à nouveau aux côtés de Jennifer Jones et Ethel Barrymore une histoire d’amour qui se déroule sur plusieurs décennies, Le portrait de Jennie (1948). Ensuite il joua le rôle principal dans Le troisième homme de Carol Reed. En 1949 Cotten travailla à nouveau avec Hitchcock et Ingrid Bergman dans le drame Les amants du capricorne, mais le film fut un fiasco financier. A peine plus fructueuse fut sa collaboration avec King Vidor sur La garce où il incarne le mari tourmenté de Bette Davis qui par ses escapades, avortements et infidélités le pousse au désespoir. Un succès suivit sous la direction de Dieterle avec Joan Fontaine dans Les amants de Capri qui sortit dans les cinémas fin 1950. Pendant les années 1950 la partie glorieuse de la carrière de Joseph Cotten était révolue, mais lors des décennies suivantes il resta un acteur de caractère très employé au cinéma et à la télévision. Il incarna entre autres en 1953 le mari de Marilyn Monroe dans le thriller Niagara ainsi que le médecin sournois de Bette Davis dans Chut…chut chère Charlotte en 1964. Il continua également à travailler comme comédien de théâtre et à Broadway on le vit dans des pièces à succès comme Sabrina Fair. Des années plus tard, il fut surtout employé comme acteur de seconds rôles comme dans le thriller de science-fiction Soleil vert (1973) ou comme pasteur chez Michael Cimino dans son western tardif La porte du paradis (1980). Il joua également les invités vedettes dans plusieurs séries télé. Durant l’été 1981 Joseph Cotten subit une crise cardiaque suivie peu après d’une attaque cérébrale, ce qui pendant un temps handicapa son élocution. À la suite de cela, il se retira du cinéma et de la scène.

Joseph Cotten était marié avec Leonore Kipp de 1931 à la mort de celle-ci en 1960. En secondes noces, il fut marié avec l’actrice Patricia Medina. En 1987, il publia son autobiographie Vanity will get you somewhere. En 1994, il mourut à l’âge de 88 ans des suites d’un cancer du poumon et d'une pneumonie[1]. Il est enterré dans le cimetière de Blandford.

Citation

« Orson Welles a désigné Citizen Kane comme son meilleur film, Alfred Hitchcock opte pour L'Ombre d'un doute et Sir Carol Reed a choisi Le Troisième Homme - et je joue dans chacun de ces films[2]. »

Filmographie sélective

Joseph Cotten dans La Splendeur des Amberson en 1942
Joseph Cotten dans L'Ombre d'un doute en 1943

Notes et références

  1. « Dictionary of Virginia Biography - Joseph Cheshire Cotten Biography », sur www.lva.virginia.gov (consulté le )
  2. Orson Welles lists Citizen Kane as his best film, Alfred Hitchcock opts for Shadow of a Doubt and Sir Carol Reed chose The Third Man - and I'm in all of them.

Liens externes

  • Portail du cinéma américain
  • Portail des séries télévisées américaines
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.