José Guirao

José Guirao Cabrera [xoˈse ɣiˈɾao kaˈβɾɛɾa], né le à Pulpí, est un homme politique et administrateur culturel espagnol membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

José Guirao

José Guirao en 2019.
Fonctions
Député aux Cortes Generales

(8 mois et 15 jours)
Élection
Réélection
Circonscription Almería
Législature XIIIe et XIVe
Groupe politique Socialiste
Successeur Indalecio Gutiérrez
Ministre espagnol de la Culture et des Sports

(1 an, 6 mois et 30 jours)
Président du gouvernement Pedro Sánchez
Gouvernement Sánchez I
Prédécesseur Màxim Huerta
Successeur José Manuel Rodríguez Uribes
Biographie
Nom de naissance José Guirao Cabrera
Date de naissance
Lieu de naissance Pulpí (Espagne)
Nationalité espagnole
Parti politique PSOE
Diplômé de université de Murcie
Profession administrateur culturel

Ministres de la Culture d'Espagne

Ancien haut fonctionnaire de la Junte d'Andalousie puis du gouvernement espagnol, membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) durant les années 1970 aux années 1990, il est nommé en à la tête du musée Reina Sofía. Il conserve cette fonction sept ans, puis devient directeur du centre d'art contemporain madrilène La Casa Encendida en . Il prend en la direction de la Fondation Montemadrid.

En , il est choisi par Pedro Sánchez comme nouveau ministre de la Culture et des Sports en remplacement de Màxim Huerta, contraint à la démission.

Biographie

Jeunesse et débuts

José Guirao Cabrera naît le à Pulpí, dans la province d'Almería[1].

Il est titulaire d'une licence en philologie hispanique obtenue à l'université de Murcie[2].

Il est élu en conseiller municipal de Pulpí  sa ville natale  à 19 ans sur la liste du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Après le scrutin local de , le président de la députation provinciale d'Almería Antonio Maresca le nomme délégué à la Culture[3]. Aux élections municipales de , il est élu conseiller municipal d'Almería et devient conseiller délégué à l'Urbanisme. Il est relevé de ses fonctions en suivant par le maire Santiago Martínez Cabrejas sans explication[4].

Haut fonctionnaire

Il est désigné deux mois plus tard président du patronage du parc naturel de Cabo de Gata-Níjar par le conseil de gouvernement de la Junte d'Andalousie[5]. Il change de fonction dès le , lorsque le président de la Junte José Rodríguez de la Borbolla le désigne directeur général des Biens culturels[6].

À ce poste, il impulse la création du Centre andalou d'art contemporain et l'Institut andalou du patrimoine historique, la réalisation d'un plan général des biens culturels, et la rédaction de la loi relative au patrimoine historique[7]. Il lance également la rénovation du musée des beaux-arts de Séville, du monastère de la Cartuja et du palais de San Telmo[8].

Il intègre en l'administration de l'État en tant que directeur général des Beaux-arts et des Archives du ministère de la Culture, dirigé par Carmen Alborch[9].

Responsables de structures culturelles

À peine un an après son arrivée au ministère, il est choisi pour occuper la direction du Musée national centre d'art Reina Sofía (MNCARS). Dès l'année suivante, il décide de retirer la vitre blindée séparant le tableau Guernica des visiteurs du musée. Il explique avoir pris cette décision pour rapprocher l'œuvre des Espagnols mais admet qu'il ne peut garantir sa sécurité à 100 %. Il valide ensuite le projet d'extension du bâtiment, confié à Jean Nouvel[7].

Il quitte le MNCARS en , ayant ainsi conservé son poste pendant les cinq premières années de pouvoir de José María Aznar. Il rejoint l'Agence espagnole de coopération internationale en tant que conseiller aux arts plastiques[10].

Il est nommé en directeur de La Casa Encendida, un centre de culture contemporaine dépendant de la caisse d'épargne Caja Madrid. Après 12 ans, il est relevé de ses responsabilités pour devenir directeur de la fondation Montemadrid, qui succède en tant que personnalité juridique à la caisse d'épargne[9].

Interrogé en sur la phrase écrite dans les années 1970 par Jordi Pujol pour qui « l'Andalou vit dans un état de misère culturelle », il estime que « le problème de quelques Catalans, c'est qu'ils comprennent la différence comme la supériorité. Il me semble de mauvais goût de parler ainsi d'autres cultures »[11].

Ministre de la Culture

Le , le président du gouvernement Pedro Sánchez annonce qu'il a l'intention de le nommer ministre de la Culture et des Sports en remplacement de Màxim Huerta, contraint à la démission après que la presse a révélé sa condamnation pour fraude fiscale[12]. Il est assermenté dès le lendemain devant le roi Felipe VI[13].

Il prend ensuite possession de son portefeuille au siège du ministère. En présence des anciens ministres Carmen Alborch, César Antonio Molina, de la ministre des Finances María Jesús Montero et de la ministre de l'Éducation Isabel Celaá, il s'adresse à Huerta et lui indique « ton exemple sera pour moi un exemple », en référence à la démission de son prédécesseur. Il se félicite ensuite du consensus semblant se dégager au Congrès des députés sur le projet de statut de l'artiste. Il explique enfin que pour lui, « la culture se construit par strates, en accumulant, sur les cendres on ne construit rien de solide » et qu'il croit profondément en l'innovation[14].

Non reconduit dans le second gouvernement de Pedro Sánchez et remplacé par José Manuel Rodríguez Uribes, il démissionne de son mandat parlementaire le afin de retourner travailler dans le secteur de la gestion culturelle.

Notes et références

  1. (es) Congrès des députés, « Guirao Cabrera, José », sur congreso.es (consulté le ).
  2. (es) Miguel Lorenci, « José Guirao, el ministro que se formó en Murcia », La Verdad, (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) « El nombramiento de Guirao como sustituto de Bartolomé Ruiz crea malestar en el PSOE de Almería », ABC, (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) « Almería: Sorpresa en la ejecutiva provincial del PSOE ante el cese del delegado de Urbanismo », ABC, (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) « La Junta pide al Gobierno que impugne la prohibición de venta del cangrejo rojo », ABC, (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) « La Junta destina más de quinientos millones para obras en colegios públicos », ABC, (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) Daniel Arjona, « José Guirao, ministro de Cultura: un gestor experto para superar el escándalo », El Confidencial, (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) « Bobillo y Guirao, nuevos directores generales del Libro y Bellas Artes », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) « José Guirao: La carambola feliz », eldiario.es, (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) « José Guirao, director de la Casa Encendida de Caja Madrid », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) Javier López, « José Guirao Cabrera: «Algunos catalanes entienden la diferencia cultural como superioridad» », ABC, (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) Juanma Romero, « Màxim Huerta dimite: "Pago dos veces la multa. La inocencia no vale ante esta jauría" », El Confidencial, (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) « Guirao promete como ministro de Cultura ante el Rey en presencia de Sánchez », El Confidencial, (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) Jesús García Calero, « José Guirao: «La cultura se crea por estratos, sobre las cenizas no se construye nada sólido» », ABC, (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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