Jonathan Powell

Jonathan Nicholas Powell (né le ) est un diplomate britannique, chef de cabinet du Premier ministre du Royaume-Uni pendant tout le mandat de Tony Blair, de son élection en 1997 jusqu'à sa démission en 2007. Il joue un rôle de proche conseiller politique. Le , il rejoint la banque Morgan Stanley[1].

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Jonathan Powell
Fonctions
Chef de cabinet du Premier ministre du Royaume-Uni
Premier ministre Tony Blair
Gouvernement Gouvernement Tony Blair
Prédécesseur Alex Allan
Biographie
Nom de naissance Jonathan Nicholas Powell
Date de naissance
Nationalité Britannique
Parti politique Parti travailliste
Diplômé de University College (Oxford), University of Pennsylvania

Enfance

Powell est le fils du vice-maréchal de l'air John Frederick Powell. Il a trois frères: Charles, qui est conseiller en politique étrangères de l'ancien Premier ministre britannique Margaret Thatcher; Chris, un ancien publicitaire; et Roderick.

Powell est scolarisé à la Cathedral Choir School et au King's School de Canterbury, et étudie l'histoire à l'University College d'Oxford[2] et à l'Université de Pennsylvanie. Il travaille pour la BBC et la Granada TV[3].

Carrière diplomatique

Powell rejoint le ministère des Affaires étrangères britannique, le Foreign Office, en 1979. Il est en poste à Lisbonne comme troisième puis second secrétaire, ensuite à Stockholm en 1986 et à Vienne en [4]. En Powell écrit un article pour le journal The Guardian dans lequel il critique la publication par WikiLeaks du contenu des câbles diplomaques américains. Il affirme qu'"il est très difficile de mener une diplomatie efficace lorsque vos délibérations confidentielles sont rendues publiques de cette manière. La confiance mutuelle est la base de ces relations et une fois la confiance trahie, les conversations franches sont moins probables. C'est comme avoir une conversation dans un pub avec votre meilleur pote au sujet des problèmes avec votre petite amie, puis de trouver le contenu, éventuellement un peu déformé, affiché sur Internet. Vous n'aurez plus ce genre de conversation avant longtemps."[5]

Chef de cabinet du Premier ministre britannique

Powell quitte le service diplomatique pour devenir le chef de cabinet du chef de l'opposition Tony Blair en 1995[3]. Après la victoire électorale du Labour en 1997, Powell suit Blair à Downing Street.

Dans les premières années de l'administration Blair, une de ses plus importantes missions sont les pourparlers de paix en Irlande du Nord qui aboutirent aux accords du Vendredi Saint. En , Powell demande que la méthode appliquée avec succès en Irlande du Nord soit aussi utilisée dans la lutte contre le terrorisme. Il suggère que les gouvernements occidentaux parlent avec Al-Qaïda et les talibans, comme le gouvernement britannique le fit avec l'IRA Provisoire pour permettre la paix en Irlande du Nord. Sa proposition fut publiquement rejeté par le ministère britannique des Affaires étrangères[6]. Son livre Great Hatred, Little Room: Making Peace in Northern Ireland détaille les négociations qui conduisirent à l'accord de partage du pouvoir en Irlande du Nord.

Powell est à la fois le bras droit de Blair dans son cabinet et son conseiller de confiance dans de nombreuses affaires politiques. The Guardian le décrit comme « au cœur de toutes les initiatives clefs de la politique étrangère de Tony Blair[7]. » Il a sans doute été interrogé deux fois par la police, la deuxième fois sous serment, pendant l'enquête Cash for Honours[8]. Alors que de nombreux membres du kitchen cabinet – dont Campbell – durent partir avant la démission de Blair, Powell resta à Downing Street jusqu'en .

Enquêtes

Le rôle de Powell comme chef de cabinet de Blair est scruté à la loupe pendant l'enquête Hutton, qui suivit la mort du Dr David Kelly en 2003. Powell déposa lors de l'enquête le , et décrivit plusieurs réunions importantes auxquelles il participa et pendant lesquelles on discuta du Dr Kelly avant que son nom apparaisse dans les médias. Un courriel envoyé par Powell au président du Comité conjoint du renseignement (JIC) John Scarlett en fut aussi mis en avant : il semble suggérer qu'un dossier sur la menace posée par l'Irak aurait dû être renforcé[9]. De nombreux commentateurs ont critiqué le style de gouvernance de Powell, décrit comme trop informel, certains parlant de « gouvernement canapé » car de nombreuses réunions eurent lieu dans une ambiance détendue, sans prises de notes appropriées. Les deux rapports Hutton et Butler indiquent que Powell était très proche de Blair.

Le Powell dépose lors de l'Iraq Inquiry[10].

Ressources

Livres sur Powell

  • Great Hatred, Little Room: Making Peace in Northern Ireland, The Bodley Head, 2008. (ISBN 1-84792-032-2).
  • The New Machiavelli: How to Wield Power in the Modern World, The Bodley Head, 2010. (ISBN 1-84792-122-1).

Radio

Origine du texte

Références

  1. (en) « Former Blair Aide Joins Top Bank », BBC, (consulté le )
  2. Univ alumni, univalumni.org. Retrieved 3 December 2010.
  3. (en) « Profile: Jonathan Powell », BBC, (consulté le )
  4. The Diplomatic Service List 1989 (page 278), HMSO, (ISBN 0 11 591707 1).
  5. Powell, Jonathan, US embassy cables: Leaks happen. But on this industrial scale, whose interests are served?, The Guardian, 30 November 2010. Retrieved 3 December 2010.
  6. (en) Avril Ormsby, « Powell says government "should talk to al Qaeda" », Reuters, (consulté le )
  7. (en) Jonathan Powell, « Why the West should not fear to intervene », Observer, Londres, (lire en ligne, consulté le )
  8. (en) « Who's who: Cash for honours row », BBC, (consulté le )
  9. (en) Simon Jeffery, « Jonathan Powell », The Guardian, London, (lire en ligne, consulté le )
  10. (en) « Iraq inquiry: No deal in blood, says Jonathan Powell », BBC News, BBC, (lire en ligne, consulté le )

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