Morgan Stanley

Morgan Stanley (NYSE : MS) est une banque américaine dont le siège social est le Morgan Stanley Building situé dans le quartier de Midtown Manhattan à New York[2]. Morgan Stanley opère dans 42 pays et dispose d'un réseau de 1 300 bureaux employant 60 000 collaborateurs[3]. L'entreprise fait état d'un total de 5 400 milliards de dollars d'actifs gérés pour le compte de clients en 2021, disposant de plus de 600 branches aux États-Unis faisant l'un des plus grands acteurs de la gestion de fortune.

Morgan Stanley

Création 1935
Fondateurs Henry Sturgis Morgan (en)
Forme juridique société anonyme
Action NYSE : MS
Slogan The world wise
Siège social New York
 États-Unis
Direction James P. Gorman (en)
Activité Banque
Produits Banque de financement, gestion de patrimoine et gestion d'actifs.
Effectif 55 802 (2014)
Site web http://www.morganstanley.com

Capitalisation  83,557 milliards USD en février 2020
Chiffre d'affaires 41,419 milliards USD en 2019
Résultat net  8,512 milliards USD en 2019[1]

La banque opère aujourd'hui dans trois grands domaines d'activité : la banque privée, la banque d'investissement et la gestion d'actifs.

Le PDG de Morgan Stanley, James Gorman, est désormais le dirigeant de banque le mieux payé d'Amérique après une augmentation de 22% au cours d'une année record pour l'entreprise (33 million USD pour 2020).[4]

Activités

  • Banque de financement et d'investissement.
  • Gestion de patrimoine.
  • Gestion d'actifs et de fonds d'investissement.

Histoire

La firme a été créée par les associés de J.P. Morgan & Co., Henry S. Morgan (en) (petit-fils de John Pierpont Morgan), Harold Stanley (en) et d'autres ; elle voit le jour le en réaction au Glass-Steagall Act qui exigeait la séparation entre banques d'affaires et banques commerciales. La première année, l'entreprise atteint[Où ?] 24 % de part de marchés (US$1.1 milliard) dans les introductions en bourse et placements privés.

Histoire récente :

En 1996, Morgan Stanley acquiert l'entreprise de gestion d'actifs Van Kampen American Capital, qui emploie 1 200 personnes, pour 745 millions de dollars[5].

En 1997, Morgan Stanley fusionne avec Dean Witter Reynolds, pour créer la plus importante entreprise de courtage des États-Unis, avec 44 200 employés, dans une transaction d'un montant de 10,2 milliards de dollars. Les actionnaires de Dean Witter Reynolds reçoivent alors 55 % du nouvel ensemble, appelé Morgan Stanley, Dean Witter, Discover, contre 45 % pour ceux de Morgan Stanley[6],[7].

En , Morgan Stanley signe avec 9 autres banques un Accord amiable du 28 avril 2003 à Wall Street (compromis et une amende) avec la SEC et l'association des courtiers américains d'un montant global pour ces 10 banques de 1,4 milliard de dollars[8].

Le , Morgan Stanley signe un accord de vente avec le Groupe Canal+ pour racheter le Paris Saint-Germain Football Club aux côtés des fonds d'investissement Colony Capital et Butler Capital Partners. Le 20 juin de la même année, la banque acquiert officiellement 33,33% des parts du club français.

En , Morgan Stanley scinde son activité de carte de crédit dans une nouvelle structure qui deviendra Discover Financial[9],[10].

En 2009, Morgan Stanley fusionne ses activités de gestion de fonds avec celles de Smith Barney, filiale de Citigroup, dans une co-entreprise, que détient Morgan Stanley à 51 %, sous le nom de Morgan Stanley Smith Barney. Morgan Stanley en plus de cette participation dans cet ensemble verse la somme de 2,7 milliards de dollars à Citigroup regroupant près de 20 000 employés pour 1,7 billions d'actifs gérés. Dès la création de cette co-entreprise, Morgan Stanley annonce son intention d'acquérir à terme la totalité des actions de celles-ci sous une durée de 5 ans[11],[12].

Le 30 juin de la même année, Morgan Stanley vend l'intégralité de ses parts détenus dans le Paris Saint-Germain à Colony Capital, actionnaire majoriatire du club. En octobre, sa filiale Van Kampen Investments, qui gère 119 milliards de dollars d'actifs, est vendu à Invesco contre 1,5 milliard de dollars, en plus d'une participation de 9,4 % dans Invesco[13],[14].

En , la banque d’affaires américaine enregistrait la plus grande perte jamais réalisée par un fonds spécialisé dans l’immobilier soit 8,8 milliards de dollars[15]. Le , le gouvernement des États-Unis a commencé des poursuites judiciaires contre Morgan Stanley pour son rôle dans la crise des subprimes[16].

En 2012, Morgan Stanley monte sa participation dans Morgan Stanley Smith Barney de 51 % à 65 %, en acquérant une participation de 14 % détenue par Citigroup contre 1,89 milliard de dollars. Dans le même temps cette filiale est renommée Morgan Stanley Wealth Management[17],[18]. En , Morgan Stanley acquiert les 35 % qu'il ne détient pas encore dans Morgan Stanley Smith Barney pour 4,7 milliards de dollars. En , Morgan Stanley Wealth Management avait 16 284 employés pour 1,79 billions d'actifs gérés[19].

En , Morgan Stanley scinde ses activités de commerce de gaz naturel, dans une nouvelle entité indépendante, Pentagon Energy, à la suite de la pression de la Réserve fédérale des États-Unis[20]. En , Morgan Stanley vend ses activités de courtages de pétrole à Castleton Commodities International pour un montant inconnu, mais estimé à plus d'un milliard de dollars[21],[22]. En , Morgan Stanley vend ses activités de commerce de gaz naturel et d'énergie en Europe à Shell, pour un montant indéterminé[23].

En , Morgan Stanley annonce l'acquisition de E-Trade, pour 13 milliards de dollars[24].

En mars 2021, la banque d’investissement annonce propose trois fonds en Bitcoin (BTC) à ses clients[25].

Principaux actionnaires

Au [26]:

Mitsubishi UFJ Financial 47,6%
SSgA Funds Management 7,41%
The Vanguard Group 5,99%
China Investment 3,70%
T. Rowe Price Associates 2,53%
BlackRock Fund Advisors 2,06%
JPMorgan Investment Management 1,87%
Putnam 1,60%
ValueAct Capital Management 1,37%
Invesco Advisers 1,24%

Poursuite en justice

Bernard Arnault, le président du conseil d'administration de la société de luxe Louis Vuitton Moët Hennessy , avait poursuivi la banque d'investissement en justice à Paris. Arnault a accusé la banque d'avoir surjoué le groupe Gucci dans une bataille de prise de contrôle et d'avoir systématiquement surjoué son groupe Louis Vuitton Moët Hennessy. Morgan Stanley l’a été vendu en premier lieu pour 30 millions d'euros. Il est poursuivi en dommages-intérêts. Dans le second cas, Morgan Stanley a également été condamné à Paris en [27]. Dans le litige sur les transactions hypothécaires douteuses, la banque américaine Morgan Stanley a accepté de payer 1,25 milliard de dollars US (925 millions d'euros)[28].

Affaire EnBW

Dans le cadre de l'affaire EnBW, les bureaux de Morgan Stanley et l'appartement du chef de la section allemande de l'époque Dirk Notheis ont été perquisitionnés par la police le au nom du parquet de Stuttgart[29]. Fin août, la commission d'enquête s'est penchée sur le rôle du chef de la section France René Proglio, soupçonné d'avoir un conflit d'intérêts parce que son frère jumeau Henri Proglio, qui est président-directeur général de EDF, a négocié le contrat pour l'EDF[30].

Bibliographie

  • Ron Chernow: The House of Morgan: An American Banking Dynasty and the Rise of Modern Finance. Grove/Atlantic 2001, (ISBN 0-8021-3829-2).

Références

  1. https://www.zonebourse.com/MORGAN-STANLEY-13654/fondamentaux/
  2. "Contact Us". Morgan Stanley. Retrieved on August 28, 2009.
  3. « Morgan Stanley article in The Gateway »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), The Gateway Online (consulté le )
  4. « le-pdg-va-toucher-33-millions-de-dollars-pour-2020 »
  5. Morgan Stanley And Merrill Set To Add Money Managers, Peter Truell, The New York Times, 25 juin 1996
  6. Morgan Stanley et Dean Witter agree to merge, Peter Truell, The New York Times, 6 février 1997
  7. Dean Witter to Buy Morgan Stanley in $10-Billion Deal, Thomas Mulligan, Los Angeles Times, 6 février 1997
  8. The Global Settlement : An Overview, Frontline, PBS
  9. Spinoff Set by Summer for Discover, Landon Thomas, 20 décembre 2006
  10. Morgan Stanley Plans to Spin Off Discover Card, Ann Davis, Robin Sidel et Randall Smith, The Wall Street Journal, 5 avril 2005
  11. Citi and Morgan to merge brokerages, David Ellis, CNN Money, 13 janvier 2009
  12. Citigroup, Morgan Stanley Agree to Merge Brokerages, CNBC, 13 janvier 2009
  13. Morgan Stanley to sell Van Kampen to Invesco, Greg Farrell, Financial Times, 20 octobre 2009
  14. Invesco to Buy Morgan Stanley Unit for $1.5 Billion, 19 octobre 2009
  15. "Morgan Stanley victime d'investissements immobiliers hasardeux",
  16. François, « Scandale hypothécaire à Wall Street - Washington poursuit les banques : Bank of America, Morgan Stanley et Goldman Sachs sont du nombre », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le )
  17. Morgan Stanley Boosts Smith Barney Stake, Aaron Lucchetti et Suzanne Kapner, The Wall Street Journal, 18 septembre 2012
  18. Morgan Stanley to Take Over Smith Barney, With Citigroup’s Blessing, The New York Times, Michael J. de la Merced, 11 septembre 2012
  19. Morgan Stanley Receives Approval to Purchase Smith Barney, Michael Moore, Bloomberg, 21 juin 2013
  20. Exclusive: Morgan Stanley to sell natural gas business scrutinized by Fed, Reuters, Lauren Tara Lacapra, 30 mars 2015
  21. Morgan Stanley vend son activité pétrole, Le Monde, 12 mai 2015
  22. Castleton joins oil trade titans with Morgan Stanley deal, Jonathan Leff, Reuters, 12 mai 2015
  23. Shell buys Morgan Stanley's Europe gas and power trade book, Ron Bousso, Reuters, 10 juillet 2015
  24. C Nivedita, Elizabeth Dilts Marshall et Michelle Price, « Morgan Stanley's Gorman charts ambitious course with $13 bln E*Trade deal », sur Reuters,
  25. « La banque d'investissement Morgan Stanley va proposer du Bitcoin à ses clients riches », sur fr.cryptonews.com (consulté le )
  26. Zone Bourse, « MORGAN STANLEY : Actionnaires- », sur www.zonebourse.com (consulté le )
  27. Parkettgeflüster, Tagesspiegel, 1. Juli 2006
  28. (de) tagesschau, « Morgan Stanley zahlt 1,25 Milliarden im Hypothekenstreit », sur tagesschau.de, (consulté le ).
  29. „Umstrittener EnBW-Deal: Razzia in Mappus' Wohnungen.“ Spiegel Online vom 11. Juli 2012, abgerufen am 6. Februar 2013
  30. „Ausschuss zur EnBW-Affäre: "Einen Interessenkonflikt gab es nicht"“ spiegel.de vom 21. August 2012, abgerufen am 6. Februar 2013

Lien externe

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