John Tate (mathématicien)

John Torrence Tate Jr., né le à Minneapolis et mort le , est un mathématicien américain, spécialiste de la théorie algébrique des nombres.

Pour les articles homonymes, voir John Tate (boxeur) et Tate.
John Tate
John Tate en 1993.
Nom de naissance John Torrence Tate Fossler
Naissance
Minneapolis (Minnesota, États-Unis)
Décès
Nationalité Américain
Domaines Mathématiques
Institutions Princeton University (1950-1953)
Columbia University (1953-1954)
Harvard University (1954-1990)
University of Texas (1990-2009)
Formation Harvard University (B. A., 1946)
Princeton University (Ph. D., 1950)
Directeur de thèse Emil Artin
Étudiants en thèse Ki-Seng Tan, V. Kumar Murty (en) Edward Assmus, Theodore Chinburg, William C. Waterhouse, Benedict Gross, Jonathan Lubin, Stephen Lichtenbaum (en), James Milne, Kenneth Alan Ribet, Joseph H. Silverman, Dinesh Thakur, Jerrold Tunnell, Carl Pomerance, George Bergman (en)
Renommé pour Conjecture de Tate, conjecture de Satō-Tate, module de Tate, espace analytique rigide, courbe de Tate, groupes de Lubin-Tate, groupe de Tate-Shafarevich, dualité de Poitou-Tate, groupes p-divisibles, théorie de Hodge p-adique
Distinctions Prix Abel (2010)
Prix Wolf (2002/03)
Prix Steele (1995)
Prix Cole en théorie des nombres (1956)

Auteur de nombreux articles fondamentaux, mondialement connu, il a reçu plusieurs prix prestigieux, notamment le prix Abel en 2010. John Tate est décrit par William Beckner, directeur du département de mathématiques de l’université du Texas, comme « un des mathématiciens marquants de ces cinquante dernières années » (« one of the seminal mathematicians for the past half-century[1] »).

Biographie

John Tate obtient une maîtrise de mathématiques à l’université Harvard, puis un Ph. D. sous la direction d’Emil Artin en 1950 à l’université de Princeton[2] avec une thèse intitulée « Fourier Analysis in Number Fields and Hecke's Zeta Functions ». Tate enseigne ensuite à Harvard pendant 36 ans, puis il rejoint l’université du Texas à Austin en 1990. Il cesse d’enseigner en 2009 et vit depuis à Cambridge, dans le Massachusetts[1]. Durant les soixante ans de sa carrière scientifique, il a eu 41 étudiants en thèse et 511 descendants scientifiques[2].

John Tate meurt le [3],[4].

Prix et distinctions

En 2002, John Tate est récompensé par le prix Wolf pour ses travaux en théorie algébrique des nombres[5].

Il est lauréat du prix Steele en 1995 et du prix Cole en théorie des nombres pour l'année 1956.

Le , il reçoit le prix Abel « pour l’étendue et le caractère durable de son influence sur la théorie des nombres »[6],[7].

John Tate est membre étranger associé de l’Académie des sciences de Paris depuis le [8]. Il est également membre de la National Academy of Sciences de 1969 à 2019, de l'American Mathematical Society, de l'Académie norvégienne des sciences et des lettres, et membre honoraire de la London Mathematical Society de 1999 à 2019.

Divers

John Tate et Jean-Pierre Serre entretiennent une correspondance scientifique dont deux volumes sont publiés en 2015 par la Société mathématique de France[9],[10]. Tate, qui est connu pour sa difficulté à rédiger ses articles, l'admet volontiers dans ses lettres. Sa correspondance montre que certains de ses résultats ont été découverts longtemps avant leur publication[9].

Notes et références

  1. (en) Ralph K. M. Haurwitz, « Retired UT mathematician wins prestigious Abel Prize », Statesman.com, .
  2. (en) « John Torrence Tate, Jr. », sur le site du Mathematics Genealogy Project.
  3. « John Tate, 1925-2019 », sur Département de mathématiques de Harvard, (consulté le ).
  4. Claudine Monteil, fille de Jean-Pierre Serre, « Disparition de John Tate », sur Twitter, (consulté le ).
  5. The 2002/3 Wolf foundation prize in mathematics.
  6. « The Abel Prize Laureate 2010 » sur le site du prix Abel.
  7. « Texas Mathematician John Tate Wins Abel Prize, Highest Distinction in Mathematics Internationally » sur le site de l'université du Texas à Austin.
  8. Liste des membres de l'Académie des sciences.
  9. Pierre Colmez, « Mathématiques vivantes », sur Images des maths, .
  10. Correspondance Serre-Tate, volumes I et II, SMF (présentation en ligne).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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