Johann Ludvig Zinn

Johann Ludvig Zinn, né le et mort , est un marchand germano-danois qui s'établit à Copenhague en 1765 et meurt comme l'un des hommes les plus riches de la ville. Il s’établit dans la maison Zinn à Kvæsthusgade 3 à Copenhague. Sa fille, Sophie Dorothea Zinn, épouse Thalbitzer, décrit de manière amusante la vie dans sa maison parentale dans ses mémoires, Les Confessions d'une Grand-mère (Grandmamas Bekjendelser).

Biographie

Johann Ludvig Zinn est né à Mainbernheim en Bavière, fils de Johann Friederich Zinn et Dorothea Barbara Zinn, née Kreis. Aucun lien n'est connu avec le botaniste Johann Gottfried Zinn (1727-1759), ayant donné son nom à la fleur de Zinnia, lequel est originaire de la ville voisine d’Ansbach.

Zinn arrive au Danemark en 1757 « sans un sou en poche » et ne maîtrisant pas le danois. Il travaille d'abord pour la société d'import/export Fabritius & Wewer, puis fonde sa propre maison de commerce en 1765. Il est nommé Agent royal (Kongelige Agent) en 1779.

Il s'intègre rapidement, est juge consulaire au Tribunal maritime de Copenhague et membre du Conseil des 32 de la ville en 1772-1802. Il est également commissaire aux comptes de la société Asiatique danoise (Asiatisk Kompagni). En 1789, il est membre de la commission de régulation des réserves de céréales de Copenhague (Provianteringskommission), ainsi que Président de la société des grossistes (Grosserersocietetet) de 1790 jusqu'à sa mort[1].

Le 15 septembre 1771, Johann Ludvig Zinn épouse Johanna Charlotta Sophia Preisler (15 juin 1754 - 3 septembre 1833), fille du professeur et graveur Johan Martin Preisler et de Anna Schuckmann (1720-1800), et sœur de l'acteur Joachim Daniel Preisler (1755-1809) ainsi que du graveur Johann Georg Preisler (1757-1831).

La famille vit dans la grande et belle maison Zinn à la Kvæsthusgade 3. Zinn est naturalisé en 1793, et fait don à cette occasion d'une urne en argent pour témoigner de sa gratitude pour l'accueil qu'il a reçu au Danemark[2].

Il meurt le 3 février 1802 et est enterré dans l'église allemande de Christianshavn.

Descendance

Les deux fils de Johann Ludvig Zinn, Carl Ludvig Zinn (1777-1808) et Johann Friedrich Zinn (1779-1838) reprennent l'entreprise après le décès de leur père. En 1809, celle-ci est alors la deuxième plus grande entreprise de Copenhague en termes de revenus fiscaux.

En 1803, Carl Ludvig Zinn acquiert le manoir Vodroffsgård mais décède peu après en 1808. Ses deux petites filles, Gyrithe Lemche et Vibeke Salicath, seront des écrivaines et suffragettes notoires.

Suite au décès de Carl Ludvig Zinn, c'est Johann Friedrich Zinn qui prend seul les rènes de la société familiale. Passionné de musique, il organise des soirées où les meilleurs musiciens de l'époque (comme Weyse ou Kuhlau) participent. Johann Friedrich Zinn aime aussi composer - comme amateur - et demande alors à son gendre, Johan Peter Emilius Hartmann, lequel vit dans la même maison, de corriger ses compositions. Ses deux enfants, Ludvig et Emma jouent du piano à quatre mains et composent déjà enfants des petites danses. Johann Friedrich Zinn était propriétaire aussi du manoir Tiselholt en Fionie.

Lorsque Johann Friedrich Zinn décède en 1838, son fils, Ludvig Maximilian Zinn (1808-68) prend sa succession. La sœur de celui-ci, Emma Sophie Amalia, compositrice, épouse du compositeur Johan Peter Emilius Hartmann, habite au deuxième étage de la maison. Elle est la mère du compositeur Emil Hartmann.

La fille aînée de Johann Ludvig Zinn est Sophie Dorothea Zinn, épouse Thalbitzer, auteur d'ouvrages autobiographiques savoureux qui ont été plusieurs fois réédités.

Une autre fille, Charlotte Louise Zinn (1781-1860), mariée au marchand Georg Frederik Vilhelm Scheuermann (1771-1811), est la mère de

  • Carl Georg Scheuermann (1803-1859), artiste peintre;
  • Emilie Louise Scheuermann (1804-1871), épouse de l'écrivain Christoph Adolph Hermann von Gähler, et mère de la compositrice Thekla von Gähler;
  • Julie Augusta Scheuermann (1805-1879), épouse du professeur et historien Frederik Hammerich, et mère du compositeur Asger Hamerik;
  • Agnes Camilla Scheurmann (1808-1891), épouse du compositeur Emil Horneman (1809-1870) et mère du compositeur C.F.E. Horneman.

Références

  1. (da) « J.L. Zinn », sur Dansk Biografisk Leksikon, (consulté le )
  2. (da) Sybille Hildebrandt, « Kunsten at kringle en københavner », information.dk, (lire en ligne)
  • Portail du commerce
  • Portail du Danemark
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.