Joannas

Joannas est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Joannas

Église de Joannas.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Largentière
Intercommunalité Communauté de communes Val de Ligne
Maire
Mandat
Bernard Vedovato
2020-2026
Code postal 07110
Code commune 07109
Démographie
Population
municipale
299 hab. (2018 )
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 33′ 59″ nord, 4° 15′ 09″ est
Altitude Min. 309 m
Max. 1 207 m
Superficie 11,93 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vallon-Pont-d'Arc
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Joannas
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Joannas
Géolocalisation sur la carte : France
Joannas
Géolocalisation sur la carte : France
Joannas

    Géographie

    Lieux-dits et hameaux

    La Blache et Serre-Champ sont deux hameaux situés sur la route départementale D5, en direction du col de la Croix de Millet. Le hameau de Blaunac se situe au nord-est du centre du village, et possédait jadis sa propre école.

    Communes limitrophes

    Joannas est limitrophe de sept communes[1], toutes situées dans le département de l'Ardèche et réparties géographiquement de la manière suivante :

    Jaujac Prunet
    Rocles N Rocher
    O    Joannas    E
    S
    Sanilhac Tauriers Chassiers

    Géologie et relief

    Joannas est un petit village adossé à la Cham du Cros (1 202 m), l’un des premiers contreforts du Tanargue (montagne de moyenne altitude au sud du Massif central dont le nom signifie « la montagne du tonnerre »).

    Climat

    Climat moyen d'été 30/40°, climat moyen hiver 0/-6°. Le village est protégé du vent par le massif du Tanargue.

    Urbanisme

    Typologie

    Joannas est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (70,6 %), zones agricoles hétérogènes (12,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,9 %), prairies (5,3 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Les noms traditionnels en occitan sont Joanàs (prononcé « djounas ») pour le village, et Los Joanèls (prononcé « lous djounèl ») pour les habitants.

    Histoire

    Joannas fait partie du Vivarais. Après les invasions barbares, puis les attaques sarrasines, Charlemagne a mis en place une organisation de l'empire carolingien basée sur la division des diocèses, elle-même issue des divisions de l'empire romain en nommant des comtes. Il n'y a plus de comte représentant l'empereur dans le Vivarais après la mort de Louis le Pieux. Depuis la division de l'empire carolingien prévue dans le traité de Verdun de 843, le Vivarais fait partie de la Lotharingie de l'empereur Lothaire. L'affaiblissement du pouvoir de l'empereur, la division de la Lotharingie et l'absence de comte va permettre à l'évêque de Viviers de devenir la puissance principale dans le Vivarais. Les barons du Vivarais lui prêtaient le serment de fidélité avec assistance en cas de guerre. Partie du royaume de Bourgogne, le Vivarais est devenu une partie du Saint-Empire romain germanique en 1032. L'empereur a donné à l'évêque de Viviers de nouveaux droits, droit de battre monnaie et droits de péage. Face à l'affaiblissement de l'empereur, le comte de Toulouse va s'implanter dans le Vivarais entraînant un conflit avec l'évêque sur les mines d'argent de Largentière. Le comte de Toulouse fait construire des châteaux autour de Largentière pour contrôler les mines. Pour assurer la protection de son domaine féodal, l'évêque a fait construire le château de Largentière. La croisade des Albigeois a entrainé le transfert de la propriété du comté de Toulouse aux Capétiens, l'évêque de Viviers s'emparant des domaines du comte dans le Vivarais. Cependant, au cours du XIIIe siècle, les rois de France vont profiter des difficultés des empereurs du Saint-Empire pour faire valoir leurs droits dans le Vivarais faisant partie du domaine des comtes de Toulouse. En 1307, Philippe le Bel obtient de l'évêque de Viviers qu'il se reconnaisse son vassal. Les seigneurs de Joannas rendent hommage aux évêques de Viviers[9]. Dans la répartition des revenus des paroisses entre l'évêque et le chapitre de Viviers, ceux de la paroisse de Joannas sont attribués au chapitre de la cathédrale.

    En 1733, Valos et Valousset sont séparés de Joannas pour former la nouvelle paroisse de Laboule.

    En 1790, Rocher est détaché de Joannas.

    En 1833, Le Jal, le Vernet, L'Elze, Freyssenet, et Constant sont séparés de Joannas et rattachés à Rocles. La même année, Blaunac et le Clos sont séparés de Rocles et rattachés à Joannas.

    Héraldique

    Les armes de Joannas se blasonnent ainsi :
    De gueules au sautoir d'or cantonné de quatre fleurs de lys du même.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1995 mars 2008 Maurice Vaschalde    
    mars 2008 mars 2014 Jean Labrot    
    mars 2014 2020 Roger Vaschalde[10] DVG Retraité
    2020 En cours
    (au )
    Bernard Vedovato[11]    

    Population et société

    Démographie

    Les habitants de Joannes sont appelés les Joannassiens.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].

    En 2018, la commune comptait 299 habitants[Note 2], en diminution de 5,08 % par rapport à 2013 (Ardèche : +1,94 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8267839169249168379139551 003
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    961919928888826796759776727
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    677699674595527439396332292
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    295249191214224304327331315
    2017 2018 - - - - - - -
    302299-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Vie locale

    Fête patronale le , fête communale le dernier dimanche de juillet.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Notre-Dame de l'Annonciation, romane de la fin du XIIe siècle, restaurée et agrandie aux XVe et XVIe siècles, modifiée au XIXe siècle : l’église, construite au XIIe siècle, ne conserve plus que la nef de cette époque. Le chœur et les deux chapelles ont été rajoutés entre le XVe et XVIe siècles. Le clocher-peigne a été remplacé par un clocher-tour.
    • Château de Joannas (XIe et XIIe siècles) : le château de Joannas, bâtisse médiévale à base carrée, est inscrit en 1985 au titre des monuments historiques. Le château possède une belle cour intérieure. Il présente également des tourelles de style Renaissance et son donjon roman est une grande tour carrée dont l'accès se trouvait au premier étage. À sa construction au Moyen Âge, il était bien plus imposant qu'à présent. Il a été en partie rétrécit vers le XVIIe siècle, sous Richelieu (Jean Régné). Propriété des familles Montréal-Balazuc, Marcha de Saint Pierreville Il est à présent le siège de la mairie, d’associations et de salles d’expositions.
    • Ancien château féodal de Logères du XIIe siècle, reconstruit au XVIIIe siècle sur les fondations d'une ancienne bâtisse du XIVe siècle : deuxième château se trouvant sur le territoire du village, il était la propriété de la famille Fontaine de Logères, fut reconstruit au XVIIIe siècle sur les fondations d’une ancienne bâtisse du XIVe siècle. Son parc de quatre hectares offre la possibilité d'y découvrir un verger observatoire de variétés anciennes de fruits (pommes, poires, pêches…), un jardin potager cultivé selon des méthodes traditionnelles et un jardin botanique de plantes aromatiques et médicinales.
    • Château de Pugnères.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Raymond de Gigord, Le mandement de Joanas et ses seigneurs, Valence, Éditions la Bouquinerie, coll. « Vivarais ancien », .
      Republié en 2001, p. 351 (ISBN 2-908287-51-X).
    • Jean Régné, Joannas en Vivarais et la psychologie du peuple Ardèchois, Vaison-la-Romaine, La bonne presse du midi, .
    • Albert Rey, Joannas : dans ses origines, son passé, aux temps modernes, hier et aujourd'hui, Vaison-la-Romaine, La bonne presse du midi, .

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Direction départementale de l'Équipement, « Carte en relief de l'Ardèche avec limites communales » [PDF], sur http://www.ardeche.equipement.gouv.fr, (consulté le ).
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Melchior de Vogüé, Une famille vivaroise : histoires d'autrefois racontées à ses enfants, t. 1, Sancerre, Imprimerie de Michel Pigelet, (lire en ligne), p. 355-356.
    10. « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
    11. Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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