Joël Mathurin

Joël Mathurin, est un haut fonctionnaire français né le à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). Il a été nommé préfet du Doubs en conseil des ministres, le [1].

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Biographie

Joël Mathurin est diplômé de l'Institut National Agronomique (promotion 1992).

En 1992 il est membre de l'équipe "Evaluation des stratégies et des politiques agricoles" au laboratoire INRA d'économie et sociologie rurale de Grignon et chargé de travaux dirigés à l’université des sciences économiques de Cergy-Pontoise.

De 1994 à 1997 il prépare un doctorat en sciences économiques de l'université sociale de Toulouse dont le sujet de thèse est "Applications de la théorie des jeux coopératifs à l'analyse économique de la coopération internationale : illustrations par l'étude du cas de la politique agricole commune"[2]

En 1997, il est Chargé d'études à la direction des affaires financières et économiques du ministère de l'agriculture et de la pêche.

En 1999, il est nommé Chef du bureau chargé de l’orientation économique et de l'environnement des entreprises à la direction des politiques économiques et internationales du ministère de l'agriculture et de la pêche.

En 2001, il est Chef du service régional de la protection des végétaux à la direction régionale de l'agriculture de Rhône-Alpes et animateur de la cellule régionale d’observation et de prévention de la pollution des eaux par les pesticides.

En 2005, il est nommé Sous-directeur de la qualité et de la protection des végétaux à la direction générale de l'alimentation du ministère de l'agriculture et de la pêche.

En 2008, il est nommé Sous-préfet hors classe, sous-préfet de Roanne (classe fonctionnelle III).

En 2012, il est nommé Secrétaire général de la préfecture du Doubs (classe fonctionnelle II).

En 2014, il est nommé Préfet délégué pour l’égalité des chances auprès du Préfet de l’Essonne.

Le 03/08/2016 il rejoint le corps des ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts en tant qu'Ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts de classe normale.

Le , il est nommé préfet de la Nièvre[3].

Le , il est nommé préfet du Doubs.

Le , il est nommé préfet du Morbihan[4].

Engagements

Interrogé par le Journal du Centre, alors préfet de la Nièvre Joël Mathurin s’est décrit comme « un préfet de l’offensive »[5]. Il s'intéresse plus particulièrement au tissu économique de son département aux prises avec de nombreuses fermetures d'usines. « Le volet économique va beaucoup m’occuper. Mais je veux aussi prendre le temps de m’occuper des entreprises qui marchent bien. Le pôle de technologie de Magny-Cours est un point d’appui fort ». Il s'intéresse déjà à la promotion du numérique dès sa nomination dans la Nièvre, sujet qu'il évoquera également comme prioritaire à son arrivée à Besançon  La fibre optique partout, pour tous, sur l’ensemble du territoire, y compris les territoires ruraux, c’est un enjeu majeur pour l’attractivité et les acteurs économiques. »

Controverse

Lors de l'acte XX des gilets jaunes (manifestation du ) à Besançon, un jeune homme vêtu d'un gilet jaune reçoit un coup de matraque par un policier venant dans son dos. La scène est filmée et diffusée par Emma Audrey, journaliste du média indépendant Radio BIP/Média 25. Le lendemain soir, interrogé dans le 19-20 de France 3 Franche-Comté, Joël Mathurin assurait que le jeune homme « faisait obstacle de sa personne à cette interpellation et en plus a eu une tentative de geste virulent, que de ramasser par contre une grenade lacrymogène pour la renvoyer vers les policiers »[6]. Il ajoutait : « Ce qui est disproportionné, c'est de ne pas obtempérer à l'autorité du préfet », rappelant qu'il avait demandé deux heures plus tôt aux militants pacifiques de quitter les lieux de la manifestation. Mais une deuxième vidéo, publiée dimanche soir peu après 20 h 30, par Média 25, un média indépendant du département du Doubs, met à mal les propos du préfet. Interrogé par l'Est républicain, l'homme en question déclare à propos de la grenade « J’ai vu une grenade à mes pieds. Je me suis écarté car j’ai cru qu’elle allait exploser. J’ai interpellé un policier en lui disant de la ramasser.» Interrogé le par la chaîne France 3 Bourgogne-Franche-Comté, Joël Mathurin justifiera sa première déclaration : « je ne suis pas spécialiste des questions d'images, j'ai des rapports de mes services, mon outil de travail ce sont les rapports de mes services ». Par la suite, il saisira l'IGPN pour faire la lumière sur les circonstances dans lesquelles le policier a fait usage de son arme. Un non lieu a été rendu.

Vie personnelle

Il est le compagnon d'Hélène Geoffroy[7].

Décorations

Références

Liens externes

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