Jeroen Dijsselbloem

Jeroen Dijsselbloem (prononcé en néerlandais : /jəˈrun ˈdɛsəlblum/)[1], né le à Eindhoven, est un homme politique et économiste néerlandais[2],[3]. Membre du Parti travailliste (PvdA), il est président de l'Eurogroupe de 2013 à 2018 en sa qualité de ministre des Finances, fonction qu'il occupe de à [4]. Depuis le , il est président de l'Onderzoeksraad Voor Veiligheid (OVV).

Jeroen Dijsselbloem

Jeroen Dijsselbloem en 2015.
Fonctions
Président de l'Eurogroupe

(4 ans, 11 mois et 22 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Jean-Claude Juncker
Successeur Mário Centeno
Ministre néerlandais des Finances

(4 ans, 11 mois et 21 jours)
Premier ministre Mark Rutte
Gouvernement Rutte II
Prédécesseur Jan Kees de Jager
Successeur Wopke Hoekstra
Président du groupe du Parti travailliste
à la Seconde Chambre

(1 mois)
Prédécesseur Job Cohen
Successeur Diederik Samsom
Représentant des Pays-Bas

(9 ans, 11 mois et 16 jours)
Réélection 15 mai 2002
22 janvier 2003
22 novembre 2006
9 juin 2010
12 septembre 2012
Législature 31e, 32e, 33e, 34e, 35e et 36e
Groupe politique PvdA

(2 ans, 1 mois et 25 jours)
Élection 6 mai 1998
Législature 31e
Groupe politique PvdA
Biographie
Nom de naissance Jeroen René Victor
Anton Dijsselbloem
Date de naissance
Lieu de naissance Eindhoven (Pays-Bas)
Nationalité Néerlandaise
Parti politique PvdA (depuis 1985)
Diplômé de Université de Wageningue

Biographie

Jeunesse et études

Jeroen Dijsselbloem grandit à Son en Breugel, en province de Brabant-Septentrional, puis retourne dans sa ville natale d'Eindhoven pour ses études secondaires. Il étudie l'économie agricole à l'université de Wageningue entre 1985 et 1991.

Premiers engagements politiques

Après avoir rejoint le Parti travailliste en 1985, il travaille pour sa fraction parlementaire à la Seconde Chambre des États généraux de 1993 à 1996. Il est également conseiller municipal à Wageningue de 1994 à 1996. Il démissionne de son mandat local pour devenir haut fonctionnaire au ministère de l'Agriculture, de la Nature et de la Pêche jusqu'en 2000.

Il est entre à cette date à la Seconde Chambre, mandat parlementaire qu'il occupe jusqu'en 2012 avec une brève interruption en 2002. Suivant la démission de Job Cohen de la présidence de la fraction travailliste le , Dijsselbloem assure l'intérim jusqu'au suivant à son titre de vice-président de groupe, lorsque Diederik Samsom devient nouveau chef parlementaire.

Ministre des Finances

Le , Jeroen Dijsselbloem succède au chrétien-démocrate Jan Kees de Jager en tant que ministre des Finances dans le deuxième cabinet de Mark Rutte. Les travaillistes récupèrent ainsi la direction du ministère, dont Wouter Bos démissionne auparavant effectivement le .

Le , Dijsselbloem ordonne la nationalisation de SNS Reaal, alors quatrième banque du pays, qui subit des pertes récurrentes à cause de sa filiale immobilière Property Finance, pour une somme de 3,7 milliards d'euros[5]. Les pertes récurrentes de cette filiale Property Finance, rachetée à ABN AMRO en 2006, fragilisent le groupe au point de créer une situation « dangereuse pour la stabilité financière » selon Dijsselbloem, qui affirme alors : « J'ai dû conclure que la nationalisation était inévitable »[6].

Une différence majeure entre ce sauvetage et la majorité des précédents sauvetages bancaires européens est que lors du sauvetage de SNS Reaal, les actionnaires privés et les détenteurs d'obligations subordonnées à durée indéterminée sont expropriés, sans dédommagement et les autres banques privées du pays seront mises à contribution pour un milliard d'euros[7]. Le sauvetage par l'État se monte à 3,7 milliards d'euros, auxquels il faut rajouter selon le ministre « 1,1 milliard d'euros en prêts et 5 milliards d'euros en garanties ».

Président de l'Eurogroupe

Élu président de l'Eurogroupe en , Dijsselbloem mène dès mars suivant la négociation et la conclusion de la crise financière chypriote de 2012-2013. Il s'attire des critiques en créant le précédent de confisquer les dépôts des déposants dans le cadre du sauvetage des banques. Il dit alors être « assez confiant que les marchés verront cela comme une approche sensible, concentrée et très directe au lieu d'une approche plus générale. Cela forcera toutes les institutions financières, ainsi que les investisseurs à réfléchir sur les risques qu'ils prennent parce qu'ils devront maintenant réaliser que cela peut également leur faire du mal »[8].

Président de l'Onderzoeksraad Voor Veiligheid

Le , le chrétien-démocrate Wopke Hoekstra lui succède à la direction du ministère des Finances. Le , Dijsselbloem devient président de l'Onderzoeksraad Voor Veiligheid (OVV). Il est également président du conseil de surveillance de l'université de Wageningue depuis le .

Notes et références

  1. Prononciation en néerlandais standard retranscrite selon la norme API
  2. Dijsselbloem, président de l'Eurogroupe, Le Figaro, 21 janvier 2013.
  3. « Dijsselbloem succède à Juncker à la tête de l'Eurogroupe », France TV Info, 21 janvier 2013.
  4. Eurogroupe, ministre néerlandais en lice, Le Figaro, 14 décembre 2012.
  5. « Les Pays-Bas nationalisent le groupe financier SNS Reaal », Le Nouvel Observateur, 1er février 2013. Avec la contribution de Sara Webb, Marc Angrand pour le service français, édité par Nicolas Delame.
  6. « Pays-Bas : l'État nationalise une banque en difficulté », lemonde.fr, 1er février 2013.
  7. « Les Pays-Bas nationalisent la quatrième banque du pays », L'expansion avec AFP, 1er février 2013.
  8. Murphy, Paul, "Dijsselbloem, do remember that careless talk costs lives ...*", Financial Times Alphaville blog, March 25, 2013. The footnote to the headline read "*See classic Fougasse cartoons for an illustration of this point"; the ellipsis in the headline was completed with "... and it’s really about time it cost you your job.**"; and the second footnote read "**Though it’s unlikely that he’s going to lose it, so long as he has Germany’s support." The post was "[p]art of the A Cypriot Precedent series". Retrieved 2013-03-25.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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