Jean Philippe Garran de Coulon

Jean Philippe Garran de Coulon, né le à Saint-Maixent, mort le à Paris, est un avocat et homme politique français.

Jean Philippe Garran de Coulon
Fonctions
Député de la Seine

(1 an et 19 jours)
Gouvernement Assemblée législative
Député du Loiret

(3 ans, 1 mois et 22 jours)
Gouvernement Convention nationale
Député de la Loire-Inférieure

(2 ans, 7 mois et 5 jours)
Gouvernement Conseil des Cinq-Cents
Membre du Sénat conservateur
Membre de l'Institut de France
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Maixent (Haut-Poitou)
Date de décès
Lieu de décès Paris
Nature du décès 24 décembre 1799
Nationalité française
Parti politique Montagne
Gauche
Profession Avocat
Distinctions Comte de l'Empire
Grand officier de la Légion d'honneur

Biographie

Il est le fils de Jean Garran, receveur ancien des tailles de l’élection de Saint-Maixent, et de Françoise Chameau. Il est avocat au parlement de Paris. Il épouse à Paris en 1780 Anne Jeanne Barrengue, fille de Jean Marie Barrengue, audiencier en la chancellerie du parlement de Paris, et Etiennette Dabit[1]. Le notaire parisien et futur député à la Convention Jean Henri Bancal des Issarts est présent à son mariage à l'église et signe son contrat de mariage[2].

Il est élu député suppléant du tiers état de Paris aux états généraux. Membre de la première puis de la seconde Commune de Paris, il en dirige le comité de recherches, c'est-à-dire la police, et présente l'insurrection du comme une conspiration de la Cour. C'est encore lui qui dénonce Thomas de Mahy de Favras en .

Élu en 1791 au tribunal de cassation des Deux-Sèvres, il n'y séjourne guère, ayant été élu député à l’Assemblée législative par Paris. Il y intervient en faveur des hommes de couleur, conteste au président le droit d'imposer silence au public des tribunes, demande l'élection des juges, mais dénonce aussi la mise en accusation des émigrés comme contraire à la Déclaration des droits de l'homme, exige l'amnistie pour les Suisses de Châteauvieux condamnés aux galères. Accusateur public près la Haute-Cour d'Orléans, il laisse Claude Fournier-L'Héritier enlever les prisonniers qui devaient être transférés à Semur et les ramener sur Paris pour les livrer aux massacreurs à Versailles ().

Élu député à la Convention par le département du Loiret, il se montre beaucoup plus modéré, ne vote pas la mort du roi, demande un vote à la majorité des deux tiers, et se fait oublier au Comité de législation durant la Terreur. Sous la Convention thermidorienne, il fait accuser Philippe Rühl mais défend Jean-Baptiste Drouet, ne cache pas sa joie de l'échec des émeutes parisiennes. Il s'intéresse aussi à la question de Saint-Domingue et occupe une place importante dans le mouvement abolitionniste français de la Révolution. On lui doit un volumineux rapport sur les troubles de Saint-Domingue en quatre volumes synthétisant Les débats entre les accusateurs et les accusés dans l'affaire des colonies qui opposent de janvier à , les commissaires abolitionnistes, Sonthonax et Polverel, aux colons esclavagistes, Page et Brulley. Il adhère également sous le Directoire à La Société des Amis des Noirs et des Colonies.

Au Conseil des Cinq-Cents comme représentant de la Loire-Inférieure, il défend Napoléon Bonaparte accusé par Dumolard à propos de l'occupation de Gênes et de Venise, adhère au Coup d'État du 18 brumaire an VIII (), entre au Sénat conservateur, et fait comte de l'Empire et Grand officier de la Légion d'honneur.

Titres

Distinctions

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes des Garran de Coulon

D'argent, à un lévrier colleté de sable.[6]

Supports
Deux loups.
Armes du comte Garran-Coulon et de l'Empire
Selon ses lettres patentes
De sable, couronne d'or, une F d'argent au milieu sous le quartier du Sénat, fer de lance en argent, en pointe à sénestre ; chien dressé en pal ; à sénestre au chef en argent ; franc-quartier du Sénat.[3]
Selon Jean-Baptiste Rietstap
De sable, à une couronne de laurier d'or enfermant un F d'argent, le tout posé au canton dextre de la pointe, acc. au canton dextre du chef d'un chien rampant et colleté d'argent, et d'un fer de lance renversé aussi d'argent, au franc-quartier des sénateurs, (d'azur, au miroir d'or enlacé d'un serpent).[6]
Selon Alcide Georgel
De sable au franc-quartier du sénat brochant au neuvième de l'écu, accompagné en chef, à sénestre d'un chien rampant d'argent; en pointe, à dextre d'un F d'argent entouré d'une couronne d'olivier d'or, à sénestre d'un fer de lance d'argent, la pointe en bas.[7]

Annexes

Bibliographie

Pour approfondir
« Garran de Coulon (Jean-Philippe, comte) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;

Notes et références

  1. AD 75, registres de l'état-civil reconstitué de Saint-Eustache, 25 avril 1780, mariage Garran- Barrengue.
  2. Louis Bergeron et Guy Chaussinand Nogaret (dir.), Grands notables du Premier Empire: Deux-Sèvres, 1978, p. 74.
  3. « BB/29/974 page 66. », Titre de comte accordé à Jean, Philippe Garran-Coulon. Bayonne ()., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le )
  4. « BB/29/1004 pages 10-27. », Institution de majorat attaché au titre de comte au profit de Jean, Philippe Garran de Coulon, accordée par lettres patentes du , à l'Élysée, sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le )
  5. « Cote LH/1080/5 », base Léonore, ministère français de la Culture
  6. Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887
  7. Alcide Georgel, Armorial de l'Empire français : L'Institut, L'Université, Les Écoles publiques, (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la Révolution française
  • Portail du Premier Empire
  • Portail de la politique française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.