Jean Le Marois

Jean Léonor François, comte Le Marois (Le Marrois ou Lemarrois), né le à Bricquebec et mort le , à Paris, est un général et homme politique français

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Jean Léonor François Le Marois

Jean-Léonard-François, comte Le Marois (1776-1836), général de division, par Louise Adélaïde Desnos, 1841, Musée de l'Armée, Paris.

Surnom Lemarrois
Naissance
Bricquebec
Décès  60 ans)
Paris
Origine Royaume de France
Allégeance  République française
Empire français
Grade Général de division
Conflits Première campagne d'Italie
Deuxième campagne d'Italie
Guerres napoléoniennes
Distinctions Comte de l'Empire
Grand officier de la Légion d'honneur
Commandant de l'Ordre de la Couronne de Fer
Chevalier de Saint-Louis
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 11e colonne "LEMAROIS".
Autres fonctions Député de la Manche (1807-1812)
Pair des Cent-Jours (1815)

Biographie

Début de carrière

Son père était cultivateur à Bricquebec (Manche), puis est commis de la maîtrise des Eaux et Forêts du lieu. Ses frères René (1769-1811), chevalier de l'Empire, et Yves (1772-1807), tué à la bataille d'Eylau, seront colonels. Jean Le Marois vient d'être admis à l'école de Mars, instituée récemment par la Convention, lorsque Le Tourneur de la Manche, également originaire du Cotentin, le choisit pour officier d'ordonnance en se rendant à Toulon. Au 13 vendémiaire, il sert comme lieutenant à l'état-major de la 1re division. Napoléon Bonaparte le remarque et en fait, le soir même, son aide de camp jusqu'en 1814. Il est par ailleurs témoin de mariage de Napoléon et de Joséphine de Beauharnais. Il participe à la Campagne d'Italie. À la bataille de Lodi, courageux et plein de fougue, le jeune Lemarrois a ses vêtements criblés de balles. À Roveredo, où il a décidé le gain de la bataille sur un point important, il est renversé de cheval dans une charge impétueuse, et une partie des colonnes ennemies lui passe sur le corps. Il se distingue également à Arcole. Bonaparte le cite dans plusieurs bulletins et le choisit pour présenter au Directoire les drapeaux conquis ; mais les blessures au Combat de Rovereto l'empêchent de faire la campagne d'Égypte.

À son retour en France, Bonaparte le rappelle, il l'a à ses côtés le 18 brumaire. Chef de brigade le , il est nommé colonel à Marengo, et il est chargé de porter au général ennemi les propositions de paix. Le Premier Consul le nomme au commandement des Côtes du Nord. Il devient général de brigade le .

Général et aide de camp de Napoléon

Monument commémoratif (1837) à Bricquebec.

Général de division le après Austerlitz, il devint en 1806 gouverneur des marches d'Ancône, de Fermo, du duché d'Urbino, etc. Après la bataille d'Iéna durant laquelle il est grièvement blessé, l'Empereur le nomme gouverneur de Wittenberg, où il réprime l'insurrection de Torgau ; puis successivement ceux de Stettin, Tilsitt et de Varsovie en 1807. Il se rend en Italie comme gouverneur des Légations et commandant des troupes.

Le de la même année, il est élu par le Sénat conservateur, député de la Manche au Corps législatif, et devient l'un des vice-présidents de cette Assemblée. Comte d'Empire le , Napoléon le nomme en 1809 gouverneur de Rome, et pendant la campagne de Russie au commandement du camp de Boulogne.

Le général Lemarrois fait la campagne d'Allemagne de 1813 à la Grande Armée mais s'oppose à la campagne de Russie. Il a le commandement de Magdebourg à la fin de l'année, y est assiégé[1] commande en personne plusieurs sorties, où il montre toujours une éclatante bravoure, ne rend la place que sur l'ordre du nouveau gouvernement français, et ramène en France toute la garnison de 18 000 hommes avec ses 52 canons. Il se retire alors dans ses foyers. Le il est aux Tuileries auprès de l'Empereur. Pair de France et commandant des 14e et 45e divisions pendant les Cent-Jours, il se prépare à venir au secours de Paris, après la bataille de Waterloo, avec la garde nationale de Rouen, lorsqu'il apprend le traité signé avec les alliés et leur entrée dans la capitale.

Il laisse alors son commandement et reprend le chemin de la retraite qu'il ne quitte plus. Mort le , dans sa soixantième année, à la suite d'une longue et douloureuse maladie, il est inhumé au cimetière de Montmartre à Paris (19e division). Un monument à sa mémoire a été érigé dans sa ville natale, Bricquebec, en 1837 et son nom est gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile, côté Est (11e colonne), "LEMAROIS".

Décorations

Il est grand officier de la Légion d'honneur (), commandant de la Couronne de fer et chevalier de Saint-Louis.

Famille

Jean Le Marois est le père de Jules Polydore Le Marois (1802-1870), également député de la Manche, et de Coralie Le Marois, qui épouse en 1824 Louis-Hector de Galard de Brassac de Béarn (1802-1871), "alliance entre un partenaire de la vieille noblesse traditionnelle, en difficultés de fortune et un peu désargentée, et une héritière de la nouvelle société post révolutionnaire issue de l'Empire, et porteuse d'une grande, grosse fortune récente, en l'occurrence celle d'un général d'Empire qui a fait carrière et fortune dans le sillage de Bonaparte (…) pourvu de solides dotations par Napoléon, il épouse en 1801 la fille d'un très riche banquier belge, Hopsomer (…). Du côté Le Marois, 290 000 francs de revenus annuels, soit un capital immobilier et mobilier de six à sept millions (…). Les festivités du mariage, célébré le , coûtent 39 125,20 francs (…). Coralie, après avoir donné le jour à deux enfants, et son mari parti en , son oncle Casimir de Mortemart, ambassadeur de France en Russie, s'installe au château de la Rochebeaucourt pour accoucher une 3e fois, y perd une fille prématurée et meurt un mois après le , à 24 ans et 9 mois".

Pauline de Galard de Brassac de Béarn (1825-1860) épouse le duc Albert de Broglie (1821-1901), d’où descendance ; elle est portraiturée par Ingres[2];

Henry (1826-1863) épouse Marie de Rigny (sans postérité)[3].

Armes

Jean Léonor François Le Marois ( - Bricquebec - Paris), général de brigade (), général de division (), 1er comte Le Marois et de l'Empire (), Légionnaire (23 vendémiaire an XII), puis, Commandant (25 prairial an XII), puis, Grand officier de la Légion d'honneur (), Commandeur de l'Ordre de la Couronne de Fer, Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis (), Grand-croix de l'Ordre de l'Aigle d'Or du Wurtemberg, Pair de France ( (Cent-Jours)),

Écartelé : au 1 du quartier des comtes militaires de l'Empire ; au 2, de sinople, à un cheval galopant d'argent; au 3, de sinople, à une fleur de pensée au naturel ; au 4, d'azur, à la croix alésée d'or.

Sources partielles

Notes et références

  1. Il a écrit à Napoléon qu'il était impossible de résister à un siège de la ville, Napoléon lui répondit par une lettre datée du 9 juillet 1813, "Impossible n'est pas français. Source : Michèle Ressi, L'Histoire de France en 1000 citations, Éditions Eyrolles, 2011, p. 296.
  2. Pauline de Béarn par Ingres, anc. coll. Robert Lehman, Metropolitan Museum, New-York.
  3. Jean Jézéquel, Du château d'Angoumois à la faillite parisienne, Le Croît Vif, coll. documentaires, 1996, pl.VIII, p. 163-164

Article connexe

Liens externes

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