Jean II de Montmirail

Jean II de Montmirail, (décédé en 1240), seigneur de Montmirail, d'Oisy, de Crèvecœur, châtelain de Cambrai.

Filiation

Fils de Jean Ier de Montmirail et d'Helvide de Dampierre

Il épouse Elisabeth de Chartres, fille de Thibaut V de Blois, Comte de Chartres, et veuve de Sulpice III d'Amboise. Il n'aura pas de descendant.

Mathieu de Montmirail, son frère cadet, mort en 1262, lui succédera dans toutes ses seigneuries et titres, et après lui leur sœur Marie de Montmirel (morte en 1273), femme d'Enguerrand III de Coucy.

Biographie

Jean II, devenu l’aîné des enfants de Jean de Montmirail par la suite de la mort prématurée de Guillaume, eut à soutenir l’honneur des illustres Maisons d’Oisy et de Montmirail : il devint un des plus grands personnages de l’époque, fut l’ami de Louis VIII et de saint Louis et prit une part très active à tous les événements de son temps

Nous sommes en 1214, la plupart des souverains de l’Europe, jaloux de la puissance toujours croissante de Philippe Auguste, forme une coalition pour l’écraser. Le Roi convoque toute l’élite de sa noblesse et, soutenu par des contingents des communes de France, bat à Bouvines l’empereur Othon IV et ses alliés, le roi d’Angleterre, le Comte de Flandre, etc. Tout donne à croire que Jean II s’empressa de porter secours à son souverain avec tous ses vassaux : des liaisons intimes avec la cour lui en faisaient un devoir plus qu’à tout autre.

En 1215, les Anglais avaient appelé eux-mêmes Louis, fils de Philippe Auguste, au trône d'Angleterre. Beaucoup de guerriers accompagnèrent ce prince, quand il se rendit en Angleterre pour en recueillir la couronne et pour recevoir le serment des seigneurs anglais qui l’attendaient, Jean II ne manqua pas de l’y suivre avec de nombreux vassaux. Mais il ne tarda pas à revenir en France avec Louis, qui ne put se maintenir sur le trône d’Angleterre.

  • En janvier 1226, il se croise et participe à la croisade contre les Albigeois[1]
  • On doit à Jean II la loi donnée aux habitants de Marquion en 1238, loi presque entièrement calquée sur celle d’Oisy[2] (Charte des Libertés et Lois Criminelles.
  • Il mourut sans enfant en 1240 et fut enterré à Chartres.
  • Il avait fait don à la cathédrale de cette ville de très beaux vitraux dédiés à saint Martin :
    • C'est au comte Jean d'Oisy (Jean II de Montmirail), mari d'Isabelle, comtesse de Chartres, que l'on doit les vitraux 31 et 32, dédiés à saint Martin. Ce prince est représenté dans la partie inférieure de ces fenêtres, agenouillé et accompagné de son blason d'azur semé de croix pommetées d'or, à la bande d'argent coticée d'or. La rose supérieure donne encore son image ; il est à cheval avec un guidon à ses armes[3].

Son blason portait « d’azur semé de croix pommelées d’or à la bande d’argent coticée d’or »

Son sceau conservé à la bibliothèque de Chartres représente un cavalier équestre portant cotte de maille, l’épée au poignet et l’écu sur la poitrine, autour du sceau, on lit : « Sigillum Johannis Comitis Carnotensis » ; contre-sceau : « Sigillum secreti mei ».

Notes et références

  1. Histoire de Chartres, de Eugène de Buchère de Lépinois, E de Lépinois, publié par Garnier, 1854
  2. Charte communale d'Oisy
  3. Histoire de Chartres, d'Eugène de Buchère, de Lépinois, E de Lépinois, publié par Garnier, 1854
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