Jean III (pape)

Jean III était un Romain nommé Catelinus. Il mourut le . Il appartenait à une famille distinguée, étant le fils d'un certain Anastase qui portait le titre d'Illustris. On ne connaît pas l'année de sa naissance mais il semble bien qu'il ait été sacré 61e pape le .

Pour les articles homonymes, voir Jean III.

Jean III

Portrait imaginaire. Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (mosaïque du milieu du XIXe siècle).
Biographie
Nom de naissance Catelinus
Naissance Vers
Rome
Décès
Rome
Pape de l’Église catholique
Élection au pontificat
Fin du pontificat

.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Comme il fallait attendre la confirmation de son élection par l'empereur, un intervalle de cinq mois s'écoula entre la mort de Pélage Ier et le sacre dont nous connaissons la date. Bien que son règne ait duré près de treize ans nous en savons très peu sur lui. Il s'est déroulé pendant les temps troublés de l'invasion lombarde, et pratiquement tous les documents de son règne ont disparu. Il semblerait, toutefois, qu'il ait été un pontife magnanime, zélé pour le bien être du peuple. On peut encore voir une inscription du XVe siècle qui déclare que « dans les situations les plus difficiles il savait se montrer généreux, et ne craignait pas de se voir écrasé dans un monde qui tombait en ruines ».

Deux évêques, Salonius d'Embrun et Sagittarius de Gap, avaient été condamnés au cours d'un synode à Lyon (vers 567). Ils réussirent toutefois à convaincre le roi de Bourgogne, Gontran, qu'ils avaient été injustement condamnés, et en appelèrent au pape. Influencé par les lettres du roi, Jean décida qu'ils devraient être replacés sur leurs sièges. Le , le pape accorda à Pierre, évêque de Ravenne, l'usage du pallium et confirme tous les privilèges de l'église de Ravenne[1].

Les actes les plus importants de ce pape sont liés au grand général Narsès. Mais le Liber Pontificalis reste énigmatique à leur sujet. Des intrigues de femmes à la cour de Constantinople avaient valu au général une accusation mensongère de trahison, si bien qu'il fut rappelé alors qu'il était le seul homme capable de résister aux barbares. Il est tout à fait possible que ce soit Narsès lui-même qui, à l'automne, ait appelé les Lombards à fondre sur l'Italie, mais il est plus probable peut-être que c'est en apprenant qu'il avait été rappelé qu'ils envahirent le pays. Sachant que Narsès était l'espoir de l'Italie, Jean III le suivit à Naples, et l'implora de ne pas aller à Constantinople. Le général écouta la voix du pape, et revint avec lui à Rome (571). Mais apparemment le parti de la cour était trop fort dans la ville pour Narsès et pour le pape. Jean se retira dans les catacombes de Prætextatus, où il resta pendant de longs mois. Il y procéda même à des ordinations. À la mort de Narsès (vers 572), Jean revint au palais du Latran. Son séjour dans les catacombes lui avait donné un grand intérêt pour elles. Il les fit remettre en état, et ordonna que les instruments nécessaires pour célébrer la messe y fussent envoyés depuis le Latran. Il mourut le et fut enterré à Saint-Pierre.

Source

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d'une traduction de l'article de la Catholic Encyclopedia

Notes

  1. Appendice 7 du tome 2 du Registre des Lettres de Grégoire le Grand.

Lien externe

  • Portail du christianisme
  • Portail du catholicisme
  • Portail du Vatican
  • Portail de l’Italie
  • Portail du haut Moyen Âge
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.