Jean Alfred Diallo

Jean Alfred Diallo () est un officier général sénégalais. Général de division, il a notamment exercé les fonctions de chef d’état-major général et commandant en chef des Armées sénégalaises, de Haut commandant de la Gendarmerie nationale, de Directeur de la Justice militaire et d'Inspecteur de la Garde républicaine.

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Jean-Alfred Diallo
Naissance
Tivaouane (AOF)
Décès
Versailles (France)
Origine Sénégal
Allégeance Forces armées du Sénégal
Grade Général de division
Commandement Haut commandant de la Gendarmerie nationale
Autres fonctions Ambassadeur du Sénégal à Bonn (Allemagne)

Formation

Ancien officier de l’Armée française du Génie.

Carrière

Le Colonel Jean-Alfred Diallo commande le bataillon du 5e Génie de Versailles.

Il est rapatrié au Sénégal peu de temps avant la crise politique de décembre 1962, dans laquelle il aura un rôle clé puisque Léopold Sédar Senghor le nomme, illégalement, Chef d'État-Major Général des Armées (CEMGA) à la place du Général Fall afin qu'il prenne parti pour lui dans la crise qui l'opposé à Mamadou Dia (accusé de tentative de coup d'État) et rompant ainsi, son devoir de neutralité[1].

Deuxième patron des Armées sénégalaises, le général Diallo a commandé pendant une décennie celles-ci. Il a eu pour aide de camp Charles André Nelson.

D'août 1968 à juin 1972, il est cumulativement à ces fonctions de CEMGA, Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale.

En 1972, il passe le commandement au Général Idrissa Fall. Son départ coïncide avec la création de l'État Major particulier du président de la République et de l'Inspection générale des Forces Armées.

Il fut nommé ambassadeur du Sénégal en République fédérale d'Allemagne.

Il est décédé le à Versailles (France).

Le Général Diallo est titulaire de plusieurs décorations nationales et étrangères.

Anecdote

Dialogue entre le président Senghor et le Général Diallo au Conseil Supérieur de la Sécurité[2] ;

— Général Diallo : « Où se trouvent donc les militants de votre parti ? »

— Président Senghor : « Mon Général, prenez le pouvoir si vous le voulez » et il ajoute en prenant sa main : « Avec vous je sais que tout ira bien ».

En 1992, soit 30 ans après la crise politique de décembre 1962, le Général Jean Alfred Diallo, nommé Chef d'État major par Senghor au moment des événements en remplacement du général Fall déclara : « Mamadou Dia n’a jamais fait un coup d’état contre Senghor … l’histoire du coup d’état, c’est de la pure fabulation ». Un accord conclu entre les militaires stipulait que Jean Alfred Diallo ne devait pas prendre parti ; il rompra le pacte sous la pression des officiers militaires français (le Colonel Leblanc notamment) pour qu'il prenne position pour Léopold Sédar Senghor[3].

Notes et références

  1. Roland Colin, Sénégal notre pirogue, au soleil de la liberté, Paris, Présence Africaine,, , 405 p. (ISBN 978-2-7087-0782-5 et 2-7087-0782-5)
  2. Extrait de l'ouvrage École et politique en Afrique noire : sociologie des crises et des réformes du système d'enseignement au Sénégal et au Burkina Faso (1960-2000) de Pascal Bianchini, publié à Paris, Édition Karthala, en 2004, à la page 77.
  3. Roland Colin, Sénégal notre pirogue, au soleil de la liberté, Paris, Présence Africaine, , 405 p. (ISBN 978-2-7087-0782-5 et 2-7087-0782-5)

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Les Élites africaines, Édiafric, Paris, 1985, p. 144

Liens externes

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