Jean-Michel Bouhours

Jean-Michel Bouhours est un conservateur, historien de l'art et cinéaste français né le à Brou[1].

Spécialiste de l'art moderne et du cinéma d'avant garde, il est l'auteur d'une quinzaine de film expérimentaux et plusieurs ouvrages sur l'art.

Ancien chef de service des collections modernes au Musée national d'Art moderne, ancien Directeur du Nouveau Musée national de Monaco de 2003 à 2008. En 2020, il est curateur free lance.

Biographie

Études de mathématiques/ physique à l'Université François Rabelais de Tours puis de cinéma à l'Université Paris VIII-Vincennes et Saint-Denis.[réf. nécessaire]

En 1976, cofondateur de la Paris-Films-Coop, structure de diffusion du cinéma expérimental, créé sur le modèle de la New York Filmmakers Cooperative de Jonas Mekas[2]. Au sein de ce groupe, il participe à la revue Melba[3],[4] et réalise ses premiers films.

En 1976, son film Rythmes 76 est récompensé par un Prix spécial du jury au festival international du Jeune Cinéma de Toulon. Suivra quelques mois plus tard le film Chantilly, co-réalisé par Patrick Delabre.[réf. nécessaire]

En 1976, il commence à collaborer avec le Centre Pompidou pour l'exposition conçue par Peter Kubelka : Une Histoire du cinéma.

Chargé de la programmation de cinéma expérimental, il prend la direction du service cinéma créé en 1992 à l'initiative de Dominique Bozo, directeur du Musée national d'art moderne, dans le cadre de la réforme du Centre Pompidou et du Musée national d'art moderne, et est promu au titre de conservateur[5]. De nombreuses programmations cinématographiques, rétrospectives et cycles thématiques, souvent liés à l'actualité des expositions temporaires, comme Jackson Pollock, Années 50, Hors Limites, Féminin/Masculin, L'Empreinte, La Révolution surréaliste, sont à son actif.

À partir du milieu des années 1990, met en place une production éditoriale sur le cinéma expérimental et d'avant-garde, avec une collection d'ouvrages intitulée '15x21'. Ont été publiés : Le Je filmé avec Yann Beauvais, Teo Hernandez, Hollis Frampton L'Ecliptique du savoir, Stan Brakhage. Métaphore et vision[6], Jochen Gerz In Case we Meet, Monter/Sampler L'échantillonnage généralisé[7], En marge d'Hollywood, etc.

En 1993, il publie un numéro spécial des Cahiers du Musée national d'art moderne consacré au film de Luis Bunuel, L'Âge d'or, avec l'intégralité de la correspondance inédite du cinéaste, du co-scénariste Salvador Dali et du vicomte de Noailles, le producteur[8]. Simultanément, il dirige la restauration du négatif du film, un des premiers long métrage sonore tourné en France[9]

En 1994, co-commissaire de l'exposition Hors limites, L'art et la vie, avec Jean de Loisy et Marie de Brugerolles, Daniel Caux et Jacques Donguy, au Centre Pompidou.[réf. nécessaire]

À partir de 2000, commissariat d'expositions consacrées à des artistes-cinéastes, notamment la première exposition consacrée à l'artiste néo-zélandais Len Lye (Centre Pompidou/Le Fresnoy 2000, Musée d'artr moderne et contemporain de Strasbourg), suivies des expositions consacrées à Michael Snow en 2001 et Jochen Gerz en 2002. En 2001, co-commissaire de l'exposition Les années Pop[10].

En 2003, il quitte le Centre Pompidou pour prendre la direction du projet muséographique du Nouveau Musée national de Monaco : Un ensemble conséquent d'œuvres du peintre Kees van Dongen est constitué par acquisitions et dépôts pour devenir le noyau dur des collections du Musée. L'art de l'après-guerre et l'art contemporain complètent l'embryon des collections avec entre autres des œuvres de Jan Fabre, Michel Blazy, Mimmo Paladino, Enzo Cucchi, Patrick Raynaud, Jacques Villeglé, Jacques Monory... Des commandes sont passées à des artistes contemporains : Gabriele Basilico, Ange Leccia, Nancy Wilson-Pajic ou encore Philippe Cognée.

Une programmation régulière d'expositions temporaires est mise en place : Acte 1 pour un nouveau musée (exposition manifeste), Acte 2 : Lumière, transparence, opacité, Monte Carlo vu par Germaine Krull et Gabriele Basilico, Beautés insensées, Kees van Dongen pour les plus importantes ainsi que des petites expositions organisées, Villa Sauber, consacrées à Mimmo Palladino, Alexandre Ponomarev ou encore aux acquisitions réalisées pour la section consacrée aux arts du spectacle[11].

En 2008, il rejoint son institution d'origine le Centre Pompidou et intègre le service des collections modernes, jusqu'en 2016. Il est le commissaire au Centre Pompidou des expositions Arman en 2010 puis Dali, en 2012,(co-commissariat) exposition présentée ensuite au Museo nacional Reina Sofia de Madrid[12]. Il a également conçus plusieurs expositions "hors les murs" dont Portraits (Fondation Gianadda Martigny, Fundacio Mapfre Madrid, Palazzo Reale Milano) et Pure Colors (Dharhan, Aramco Cultural Program, Arabie saoudite).

En 2011 il est le commissaire de l'exposition José Antonio Sistiaga Lorategi irudikatu bateko islak au Koldo Mitxelena, San Sébastian, Espagne

En 2015-16, commissaire de l'exposition Anselm Kiefer au Centre Pompidou.

De 2017 à aujourd'hui, commissaire free lance.

En 2017 : avec Corinne Barbant l'exposition Michel Nedjar : Introspective au Lam, Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut de Villeneuve d'Ascq[13] .

Commissaire de l'exposition Dali : Eureka au Musée d'art moderne de Céret (24/06-01/10/2017)

2019 : Commissaire de l'exposition André Masson Mythologie de l'être et de la nature (avec Nathalie Gallissot), Musée d'art moderne de Céret

Membre du Comité exécutif du Musée de Montmartre depuis 2016

Auteur d'une quinzaine de films et de vidéos,

Publications

  • Man Ray directeur du Mauvais movies, avec Patrick de Haas, ed du Centre Pompidou, 1997. Premier ouvrage sur l'activité cinématographique de cet artiste dada et surréaliste[14].
  • Quel cinéma, Dijon, Presses du réel/JP Ringier 2010 : ensemble de textes sur le cinéma de 1994 à 2009
  • Dali. Monographie, Paris, ed du Centre Pompidou, 2012.
  • Dali Eureka. Ed Somogy, 2017
  • André Masson Mythologie de l'être et de la nature. Silvano Editorial, 2019
  • En préparation aux ed Buchet Chastel : Entretiens avec Michel Nedjar sortie fin 2021

Catalogues d'expositions

  • 2019 : André Masson Mythologie de l'être et de la nature (Silvana éditoriale)
  • 2017 :
    • Dali : Eureka. (Ed Somogy)
    • Michel Nedjar Introspective (Lam)
  • 2015 :
    • Anselm Kiefer (Centre Pompidou)[15]
    • José Antonio Sistiaga Museo Oteiza (Pamplona)
  • 2014 : Modigliani et ses amis. Milano, ed Skira
  • 2013 : Dali (avec Thierry Dufrêne et Jean-Hubert Martin)[15]
  • 2011 : José Antonio Sistiaga : Lorategi irudikatu bateko islak (Koldo Mitxelena, San Sebastian)
  • 2011-2013 : Portraits. Collections du Centre Pompidou / Retratos / Il Volto del 900. Capolavori dal Centre Pompidou. Da Matisse a Bacon.
  • 2010 : Arman[15]
  • 2009 : Kees van Dongen, Museo Picasso, Barcelona
  • 2008 : Kees van Dongen, avec Nathalie Bondil (Nouveau Musée national de Monaco/ Musée des Beaux-Arts de Montréal)[15]
  • 2007 : Basilico Monte Carlo
  • 2006 : Lumière, transparence, opacité
  • 2005 : Acte 1 pour un nouveau Musée
  • 2001 : Les années Pop
  • 2000 : Len Lye (avec Roger Horrocks)
  • 1994 : Hors limites (avec Jean de Loisy et Marie de Brugerolles)

Filmographie

  • 1974 : 98[16], Super 8. 17 min
  • 1976 : Rythmes 76[17], Super 8 gonflé en 16 mm. 18 min. Prix spécial du jury au Festival international du jeune cinéma de Toulon en 1976
  • 1976 : Chantilly[18], coréalisation avec Patrick Delabre, 16 mm. 15 min
  • 1977 : Chronoma[19]. 23 min
  • 1978 : Intermittences non régulées d'Étienne-Jules Marey[20], 16 mm. 14 min. Réalisé pour l'exposition de Jean Clair et Michel Frizot : "EJ Marey 1830-1904" au Centre Pompidou. Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI.
  • 1976-79 : Sécan-ciel, 16 mm. 11 min
  • 1979-82 : Chronographies[21], 16 mm. 17 min
  • 1991 : Vagues à Collioure (Hommage à Matisse)[22], 16 mm. 6 min
  • 1996 : Je ne le répèterai pas[23], 16 mm. 12 min
  • 2011-2014 : Jaleo, vidéo. 4 min
  • 2019 : Sol y Jaima, video, 1'30
  • L'ombre blanche de l'homme qui marche[24]. vidéo HD, 1'50
  • 2019-2020 : Sous le signe du lion. HD. 2019-2020. 90 min
  • Film blanc. Full HD. 2020
  • Chantilly revisited. Full HD. 2020. 25 min


Notes et références

  1. « Biographie de J.M. Bouhours sur FranceInter », sur franceinter.fr
  2. « Histoire de la coopérative Paris film Coop »
  3. Cf hommage fait à la revue Melba au Centre Pompidou
  4. « Revue Melba sur le site du catalogue collectif de cinéma des bibliothèques et archives française »
  5. Cf Yann Beauvais Avant-propos in JM Bouhours Quel cinéma, Dijon, Presses du réel et JRP/Ringier, 2010,
  6. Cf Muriel Caron "Visions d'un Brakhage" in revue Mouvement 2 janvier 1998
  7. Cf Olivier Michelon "Monter sampler" in revue Le Journal des arts no 115, 17 novembre 2000
  8. Cf L'Âge d'or, correspondance.... Les Cahiers du Musée national d'art moderne, Paris, 1993, ed du Centre Pompidou
  9. cf revue 1895, "éditée par AFRHC n°87, in www.cairn.info
  10. Cf Yannick Koller Cinéma d'éclaireur cinéma innovateur in revue Pratiques. Réflexions sur l'art no 14. Rennes, Presses Universitaires de Rennes, automne 2003
  11. Cf revue Connaissance des arts en date du 22 juillet 2008
  12. voir Laurence Piquet reçoit au Centre Pompidou Jean-Michel Bouhours. Exposition Dali. Emission Un soir au musée, France 5, 2 décembre 2012. videos.france5.fr
  13. cf https://demeter.univ.lille.fr/categorie3/printemps2018
  14. catalogue.bnf.fr; consultable sur archive.org / Cf également http://melusine-surrealisme.fr/wp?tag=bouhours
  15. cf data.bnf.fr
  16. 98 (lire en ligne)
  17. Rythmes 76 (lire en ligne)
  18. Chantilly (lire en ligne)
  19. Chronoma (lire en ligne)
  20. Intermittences non régulées d'Étienne-Jules Marey (lire en ligne)
  21. Chronographies (lire en ligne)
  22. Vagues à Collioure (lire en ligne)
  23. Je ne le répéterai pas (Chronoma version courte) (lire en ligne)
  24. Ombre blanche de l'homme qui marche (lire en ligne)

Liens externes

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