Jean-Louis Loubère

Le colonel Jean-Louis Loubère, né le à Riguepeu dans le Gers et mort le  dans le 8e arrondissement de Paris[1], était un officier et administrateur colonial français.

Biographie

Enrôlé dans l'infanterie de marine en 1841, il est promu sous-lieutenant en 1844, lieutenant en 1846, capitaine en 1853 et chef de bataillon en 1857.

Il accomplit l'essentiel de sa carrière outre-mer, en Indochine et en Guyane française. Après avoir participé à la colonisation de la Cochinchine, il sert comme officier d'ordonnance du gouverneur de la Guyane[2], puis devient directeur des pénitenciers de la colonie[3]. Promu lieutenant-colonel, il retourne en Cochinchine comme commandant de la province de Bien-Hoa, où il se distingue en 1864 en repoussant brigands et insurgés qui contestaient la domination française[4] tout en faisant un millier de prisonniers[5]. Après avoir été nommé colonel, il est chef de corps du 2e régiment d'infanterie de marine de 1869 à 1870.

Il accède finalement aux fonctions de gouverneur de la Guyane française, qu'il exerce de 1870 à 1877. Bien que très autoritaire, il laisse le bilan d'un grand bâtisseur[6].

Après son départ en retraite en 1877, il occupe la présidence de la Société de Géographie de Tours.

Le colonel Loubère avait été fait chevalier de la Légion d'honneur en 1854, officier en 1859[7] et enfin commandeur du même ordre en 1873. Il était également officier de l'Instruction publique[8].

Le colonel Loubère a eu plusieurs enfants dont Louise-Marie Loubère[9], épouse de Antoine Léonor de Perier[9], chef de bataillon d'infanterie, et Paul Loubère, sous-lieutenant tombé au champ d'honneur en 1890 à Nam, au Tonkin[10].

En 1895, la Société de Géographie de Tours dira de lui[11] :

Nous avons tous gardé un vif souvenir de notre Président, le colonel Loubère, ancien gouverneur de la Guyane. Le colonel a laissé une trace profonde de son passage dans cette colonie d'Amérique trop négligée par la France.

Postérité

En 1820 est construite à Cayenne la caserne Loubère[12], du nom du colonel Jean-Louis Loubère[13], gouverneur de la Guyane de 1870 à 1877. Elle est aujourd'hui le siège du 9e régiment d'infanterie de marine.

Notes et références

  1. Archives de Paris, État-civil numérisé du 8e arrondissement de Paris, année 1893, acte de décès no 2171.
  2. Almanach impérial, 1858, p.881.
  3. Annuaire de la marine, 1860, p.168.
  4. Notices sur les colonies françaises, 1866, p.548.
  5. Victor Nicolas, Le livre d'or de l'infanterie de marine : Volume 2, H. Charles-Lavauzelle, (lire en ligne), Page 71
  6. La Revue Scientifique : Volume 33, Paris, (lire en ligne), Page 757 notamment
  7. Bulletin officiel de l'Algérie et des colonies, 1860, volume 2, p.286.
  8. Institut pédagogique national, Belletin bibliographique volume 17, , Page 352 p. (lire en ligne), Page 352
  9. M. Borel d'Hauterive, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, vol. 43, Paris, Typographie de E. Plon, (lire en ligne), p. 248
  10. Revue historique de l'Armée, vol. 23, Ministère des Armées, (lire en ligne), p. 160
  11. Union géographique du centre, Revue : deuxième semestre 1895, Société de géographie de Tours, (lire en ligne), p. 4
  12. Ministère de la culture, « Caserne Loubère », sur POP : La plateforme ouverte du patrimoine, (consulté en )
  13. France-Guyane, « La caserne Loubère ouvre ses portes », France-Guyane, (lire en ligne)

Bibliographie

Principaux ouvrages

  • Hommes et destins, dictionnaire biographique d'outre-mer : Volumes 7-8, Académie des sciences d'outre-mer, (lire en ligne), p. 265 et suivantes.
  • Union géographique du centre, Revue : deuxième semestre 1895, Société de géographie de Tours, 1895, Page 4
  • La Revue Scientifique : Volume 33, Paris, 1884, Page 757 notamment

Principaux articles

Voir Aussi

Articles connexes

Liens externes

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