Jean-Baptiste Mills

Jean-Baptiste Mills, né à Cap-Haïtien le et mort le à Bastia, est un homme politique de la Révolution française originaire de Saint-Domingue qu'il représente à la Convention nationale.

Jean-Baptiste Mills
Fonctions
Député de Saint-Domingue

(1 an, 8 mois et 23 jours)
Gouvernement Convention nationale
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Cap-Haïtien (Royaume de France)
Date de décès
Lieu de décès Bastia (Empire français)
Nationalité Français
Parti politique Montagne
Profession Huissier audiencier de l'amirauté

Biographie

Le , la colonie l'élit en effet, à la pluralité des voix, le 5e et dernier député de la colonie à la Convention. Avec l'ancien esclave noir Jean-Baptiste Belley et le blanc Louis-Pierre Dufay, Jean-Baptiste Mills étant quant à lui un mulâtre libre, fait donc partie de la députation tricolore de l'île dont l'intronisation dans l'enceinte de l'assemblée lors de la séance du 16 pluviôse an II () provoque l'abolition générale de l'esclavage en France.

Après le récit de la traversée pleine de périls d'un Océan Atlantique sillonné par la flotte anglaise ennemie puis de la chaotique situation insulaire[1] son collègue Dufay demande de confirmer et d'étendre l'abolition de l’esclavage proclamée, dans la province nord de l'île, par le représentant en mission Sonthonax. Le député, pour appuyer sa demande, affirme en outre que tous les Noirs de Saint-Domingue ont juré fidélité à la France républicaine.

Sa proposition est accueillie par une réaction émotive d’applaudissements. À la suite de cette allocution, Levasseur , Delacroix, Georges Danton font voter l'abolition de l'esclavage dans les colonies.

Au milieu des acclamations l'assemblée révolutionnaire présidée par Vadier proclame officiellement l’abolition de l’esclavage.

A la tribune, Jean-Baptiste Belley et Jean-Baptiste Mills se jettent alors dans les bras l’un de l’autre. Lacroix les prend par la main et les conduit au président, qui leur donne une accolade fraternelle. Tous les députés de la Convention viennent ensuite, tour à tour, embrasser les deux hommes.

Dufay, Belley et Mills sont congratulés dans la liesse générale et sont accueillis de la même manière, le soir, au Club des jacobins[2].

Sources et références

  1. Matthieu Carlot, « Des chemins périlleux. Le voyage des conventionnels des colonies vers Paris (1793-1794) », sur Annales historiques de la Révolution française (consulté le ).
  2. sur la séance au club des jacobins voir Jean-Daniel Piquet, L'émancipation des Noirs dans la Révolution française (1789-1795), Paris, Karthala, 2002, p. 358-366.

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