Jean-Arnold Barrett

Jean-Arnold Barrett, né le à Looz, dans le Limbourg (Principauté de Liège), et mort le à Flémalle-Haute (Belgique), est un prêtre du diocèse de Liège, dix-neuvième évêque de Namur 1833. Il le resta jusqu’à sa mort deux ans plus tard, en 1835.

Jean-Arnold Barrett

Mgr Jean-Arnold Barrett
Biographie
Naissance
Looz
Principauté de Liège
Ordination sacerdotale (Rome)
Décès
Flémalle-Haute
Belgique
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale (Namur)
Dernier titre ou fonction Évêque de Namur

Deus Meus In Te Confido
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Origine et formation

Fils de médecin catholique irlandais en exil dans la principauté de Liège, Barrett naît à Looz le . Il fait ses études de théologie à Rome, et est ordonné prêtre le , en la basilique du Latran, à Rome.

Retour en Belgique

Rentré au pays en 1794 il refuse d’accepter la constitution civile du clergé et devient l’âme de l’opposition à l’abbé Lejéas, évêque concordataire de Liège, jamais vraiment accepté dans son diocèse. Cela lui vaut un long exil à Besançon en France.

Les Pays-Bas méridionaux étant détachés de la France, Barrett revient à Liège en où le siège est vacant, à la suite du refus du roi des Pays-Bas, Guillaume d’Orange, de reconnaître un « évêque catholique étranger » (Lejéas) sur son territoire. Barrett est élu vicaire capitulaire le . Il administre le diocèse de Liège durant quatorze ans, jusqu’à la nomination de Mgr Van Bommel en 1829.

Évêque de Namur

Résistant à toutes les tentatives d’empiétement du gouvernement des Pays-Bas, et adressant même une lettre de «remontrances respectueuses» à Guillaume Ier, il est un farouche défenseur des libertés catholiques face à un gouvernement calviniste tatillon.

Cela lui vaut l’estime du Saint-Siège. Aussi n’est-il pas surprenant qu’il soit choisi comme évêque de Namur, lorsque après l’indépendance de la Belgique (1830) le choix peut se faire de manière libre. Jean-Arnold Barrett est consacré évêque de Namur le par Mgr Engelbert Sterckx, archevêque de Malines.

Gouvernement du diocèse

La liberté religieuse retrouvée, Barrett se met en tâche de redonner vie et élan au diocèse. Il réorganise le chapitre cathédral de Namur ainsi que l’administration diocésaine. Pour assurer l’unité du clergé il impose l’usage exclusif du bréviaire et rituel romain.

Il organise la visite systématique des paroisses. Lui-même administre le sacrement de confirmation à près de 50 000 personnes lors de ses visites canoniques, jusque dans les paroisses les plus reculées de son vaste territoire (qui alors comprenait encore une partie du Grand-Duché de Luxembourg). Il fait de l’adoration perpétuelle du Saint-Sacrement une solennité liturgique paroissiale, avec cérémonies et pratiques de dévotions.

Il ouvre des cours de philosophie (petit-séminaires) à Floreffe (1833) et Bastogne (1834). Des nouvelles congrégations religieuses diocésaines sont encouragées : l’institut des sœurs de la Providence est approuvé en , les Sœurs de Sainte-Marie[1] en et les Filles de Marie de Pesche en .

Âgé de 65 ans, il se retire dans sa propriété familiale de Flémalle-Haute en . Il y meurt le .

Armoiries

Issu d'une importante famille noble d'Irlande, Jean-Arnold Barrett arborait De gueules à trois coquilles d'argent, au chef émanché de quatre pièces du même. Supporté par deux sauvages, l'écu y est timbré d'une couronne de marquis ou, selon les versions, d'un heaume taré de face sommé de la même couronne. En qualité d'évêque, les ornements ecclésiastiques y furent ajoutés, à savoir la mitre et la crosse au-dessus de l'écu, le tout étant surmonté du chapeau de sinople.[2]

Comme devise personnelle, il adopta Deus Meus In Te Confido.

Bibliographie

  • N.-J. Aigret, Histoire de l'église et du chapitre de Saint-Aubain à Namur, Namur, Imprimerie de Veuve F.-J. Douxfils, , 663 p. (lire en ligne).
  • François Baix et Camille Joset, Le diocèse de Namur (1830-1930), Bruxelles, s.d.

Références

  1. http://www.saintemarie.be/topic1/index.html
  2. Liége Belgium (Diocese), Mandements, lettres pastorales, circulaires et autres documents: publiés dans le diocèse de Liége depuis le Concordat de 1801 jusqu'à 1830, H. Dessain, (lire en ligne)
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