Jardin Lecoq

Le jardin Lecoq (appelé aussi jardin des plantes de Clermont-Ferrand) est un jardin public en centre-ville de Clermont-Ferrand d'une surface de cinq hectares.

Pour les articles homonymes, voir Jardin des plantes (homonymie).

Jardin Lecoq

Le jardin Lecoq
Géographie
Pays France
Subdivision administrative Auvergne-Rhône-Alpes
Commune Clermont-Ferrand
Localisation
Coordonnées 45° 46′ 21″ nord, 3° 05′ 19″ est
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Clermont Auvergne Métropole

Situation

Bassin du jardin Lecoq - partie nord ; restaurant.
Portail du Jardin Lecoq à l'angle de la rue Ballainvilliers et du boulevard Lafayette.

Le jardin se situe au sud du centre ancien, en contrebas du plateau central de Clermont-Ferrand. Il est délimité par le boulevard Lafayette (au nord), l'avenue Vercingétorix (à l'ouest), le boulevard François-Mitterrand (au sud) et le cours Sablon (à l'est).

Il se situe dans le quartier des facultés, à proximité immédiate des facultés de lettres et sciences humaines, de droit, et de la bibliothèque interuniversitaire. Le rectorat siège aussi dans le parc.

Histoire

Le jardin Lecoq sous la neige

L'abbé Antoine Delarbre[1] propose en 1769 de prendre en charge l'administration d'un jardin botanique[2]. Inauguré en 1781, il se situait vers la porte de Saint-Esprit, mais déménage plusieurs fois avant de prendre place vers 1800 à son emplacement actuel dans l'enclos des Charitains[3]. En 1807, l'abbé Paul-François Lacoste lui succède, puis Henri Lecoq, pharmacien, nommé en 1821 professeur de minéralogie et directeur du jardin botanique[3].

En 1862, le paysagiste Paul de Lavenne, comte de Choulot, soumet à Lecoq un nouveau plan. La tenue à Clermont du 2 mai au 30 novembre 1863 du concours régional et de l'exposition horticole permet de débloquer des crédits et les travaux sont exécutés par l'ingénieur du département Guyot sous la direction de Lecoq en trois mois[3]. Si la grotte en roches volcaniques date de ces travaux, c'est entre 1868 et 1870 que François-Louis Jarrier construit la maison du gardien et en 1877 la passerelle métallique[4].

En 1871 le conseil municipal décide de donner le nom de Lecoq au Jardin des plantes. Son buste sculpté par Chalonnax est inauguré en 1896, face à la rue de l'Eclache (aujourd'hui rue Bardoux) où il s'était installé[3].

Dans son roman L’Œuvre écrit en 1886, Émile Zola évoque ce Jardin des Plantes de Clermont. Son héroïne, Christine, habitait rue de l'Éclache avec ses parents.

Entre 1899 et 1909 sont posées les grilles qui entourent le parc. Les 5 grilles d'entrées ont été installées à différentes dates, celle côté Pyramide en 1906[4].

En 1912 sont aménagées la roseraie et la pergola[4].

En 1915 le porche et la tourelle d’angle du château de Bien-Assis, ayant appartenu à Florin Périer, beau-frère de Blaise Pascal qui y fit plusieurs séjours, furent démontés et remontés pierre par pierre au jardin Lecoq.

En 1924 des séances de cinématographe sont organisées en même temps que des concerts[3].

Si aujourd'hui le parc fait la part belle à la verdure et aux jeux d'enfant, les Clermontois ont par le passé été marqués par la présence de deux otaries dans une fosse en plein centre du jardin public, les deux animaux constituant alors une véritable attraction. D'autres animaux ont résidé au Jardin Lecoq (singes, oiseaux) et l'on croise encore canard mandarins, cygnes, poisson rouges et carpes koï dans les pièces d'eau.

Les sculptures végétales du Jardin Lecoq font aujourd'hui écho à ce passé animal, avec la représentation d'une otarie et d'un paon.

Sculpture végétale représentant l'une des otaries qui a longtemps été une habitante du parc.
Sculpture végétale représentant un paon.

En 1980 est installée une sculpture de Ralph Stackpole (en), sous le cèdre de l’Atlas, à côté de l’ancien théâtre de verdure ; en 1987 est ajoutée une sculpture de Jean-Paul Lesbre, Nu au bain[4]. D'autres sculptures se trouvent dans le parc, comme la Fontaine de Byblis et le buste de Pierre Alphonse Julien, toutes deux réalisées par Jean Camus en 1905, et le buste de Philippe Glangeaud par Maurice Vaury[5].

Le Jardin botanique de la ville de Clermont-Ferrand, aujourd'hui situé à la Charme, était situé dans l'actuel Jardin Lecoq entre 1793 et 1912[6].

Voir aussi

Notes, sources et références

  1. une rue débouchant à la jonction du cours Sablon et du boulevard Trudaine conserve le souvenir de l'abbé Delarbre
  2. Centre France, « Le jardin Lecoq reste l’un des endroits préférés des Clermontois », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )
  3. Pierre-François Aleil, « Jardins botaniques et Jardin des plantes de la ville de Clermont-Ferrand depuis la Révolution jusqu'en 1968 », Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne, vol. CIX, nos 778-779, , p. 53-77
  4. « Eléments de décors | Ville de Clermont-Ferrand », sur clermont-ferrand.fr (consulté le )
  5. Maurice Vaury (1878-1965), élève à l'école des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand puis de Paris, élève de Louis-Ernest Barrias, Alfred Boucher ; il a eu pour élève Gustave Gournier. Il crée avec Maurice Busset et Louis Bonneton le cercle de promotion artisitque Arvernia. Il est l'auteur de nombreux monuments dont des monuments aux morts.
  6. Historique du Jardin Lecoq

Liens externes

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