James Lovelock

James Ephraim Lovelock, né le à Letchworth Garden City en Angleterre, est un penseur, scientifique et environnementaliste indépendant britannique. Il est spécialiste des sciences de l'atmosphère. Il vit actuellement dans le comté de Cornouailles, en Grande-Bretagne.

« Lovelock » redirige ici. Pour les autres significations, voir Lovelock (homonymie).

Biographie

Premiers pas scientifiques : Mars et la Terre

James Lovelock étudie la chimie à l'Université de Manchester avant d'entrer au Conseil de Recherche Médicale (Medical Research Council) de Londres. Dans les années 1960, Lovelock était sous contrat avec la NASA et travaillait à mettre au point des instruments pour l'équipe chargée d'explorer les planètes, par des sondes. Il proposa alors l'analyse de l'atmosphère de Mars et soutint assez vite que s'il y avait une vie sur Mars, « il lui faudrait utiliser l'atmosphère pour y puiser des matières premières et évacuer ses déchets ; cela aboutirait à en modifier la composition »[1]. Dès lors, il estima que Mars n'a pu abriter la vie, ce qui lui valut un certain ostracisme dans le milieu scientifique. Ce premier travail scientifique lui valut d'être mis au ban, notamment par les biologistes.

Lovelock travaille ensuite avec l'éminente biologiste américaine Lynn Margulis, avec laquelle il écrit son premier article scientifique. Il y développe la théorie selon laquelle le système planétaire de la Terre a évolué en se comportant comme un système de contrôle actif capable de maintenir la planète en homéostasie. Par ailleurs, il découvre les porteurs moléculaires naturels des éléments soufre et iode : le sulfure de diméthyle (DMS) et l'iodométhane qui deviendront rapidement l'un des éléments fondant sa théorie. Seuls quelques spécialistes lui font alors bon accueil ; et Lovelock affronte Richard Dawkins, défenseur international de la théorie de l'évolution darwinienne, à travers son concept de gène égoïste (selfish gene en anglais). Il finit néanmoins par tomber d'accord avec le biologiste évolutionniste quant à l'incompatibilité de son modèle avec les canons darwiniens. « Comme je ne doutais pas de Darwin, quelque chose devait clocher dans l'hypothèse Gaïa »[2] dit-il, revenant du même coup sur sa conjecture.

Daisyworld

Pour démontrer ses postulats, Lovelock réalise alors, avec le géochimiste américain Lee Kump, en 1994[3], un modèle informatisé destiné à prouver un mécanisme autorégulateur simple : celui de la température terrestre, régulée par des végétaux. Ce modèle numérique, baptisé Daisyworld (« monde des pâquerettes » en français) montra qu'un système simple tendant à se préserver utilise la biosphère comme agent homéostatique. Par là même, Lovelock et son collègue prouvent que le darwinisme est compatible avec leur modèle numérique.

Le modèle CLAW

En 1986, à Seattle, Lovelock et ses collègues Robert Charlson, M.O. Andreae et Steven Warren, découvrent que la formation des nuages et, par voie de conséquence, le climat, dépendent du DMS, engendré par les algues de l'océan (modèle CLAW, voir le chapitre Expériences ayant conduit à l'hypothèse Gaïa). Lovelock découvre alors du même coup l'un des mécanismes de régulation de Gaïa ; pour cette découverte, il reçoit en 1988 le prix Norbert Gerbier de la communauté des climatologues.

Population

En 2009, il est devenu un des dirigeants de Population Matters (antérieurement Optimum Population Trust), qui prône une décroissance graduelle de la population humaine globale jusqu'à un niveau soutenable[4].

Travaux scientifiques

C'est dans son article de 1972 que James Lovelock expose sa théorie scientifique selon laquelle la composition de l'atmosphère terrestre est régulée par les êtres vivants, notamment les bactéries. Cet article constituera le point de départ de sa théorie sur Gaïa. Ce sont ses articles publiés en 1974, en collaboration avec Lynn Margulis, qui exposeront l'hypothèse Gaia. Elle fut accueillie avec beaucoup d'indifférence, pour susciter vingt ans plus tard de nombreux débats.

La Geological Society of London lui décerne la médaille Wollaston en 2006 pour la « création d'un champ d'études entièrement nouveau en sciences de la terre », la science du système Terre ou ESS (pour Earth Science System, officialisé lors de la conférence d'Amsterdam pour le Climat, en 2001).

Rétractation sur les méfaits du réchauffement climatique

En , Lovelock écrit dans le journal britannique The Independent que vers la fin du XXIe siècle, par suite du réchauffement global,

« des milliards d'entre nous vont mourir et les quelques couples reproducteurs qui survivront seront dans l'Arctique, où le climat restera tolérable. »

Il prédit en outre que la température s'élèverait de 8 °C dans les régions tempérées et de 5 °C dans les régions tropicales, ce qui rendrait une grande partie des terres du globe inhabitables et impropres à l'agriculture provoquant des migrations vers le nord et la création de villes dans l'Arctique. Il prédit aussi qu'une grande partie de l'Europe deviendrait un désert inhabitable et que la Grande-Bretagne, dont la température resterait stable du fait qu'elle est entourée par l'Océan, serait le radeau de survie de l'Europe.

« Nous devons », dit-il, « garder présent à l'esprit le rythme effrayant du changement et comprendre comme il nous reste peu de temps pour agir, chaque communauté, chaque nation doit trouver le meilleur usage de ses ressources pour maintenir la civilisation aussi longtemps que possible[5]. »

Le Guardian cite des propos de lui selon lesquels « 80 % des humains vont périr vers 2100 et ce changement climatique durera 100 000 ans. »[réf. souhaitée]

En , il déclare à des délégués du symposium annuel de l'Association nucléaire mondiale que le changement climatique se stabilisera et qu'il sera possible d'y survivre, et que la Terre elle-même n'est pas en danger parce qu'elle se stabilisera dans un nouvel état. La vie, cependant, pourrait être forcée de migrer en masse pour garder un environnement habitable[6].

En 2008, il soutient que :

« vers 2040, la population mondiale, de plus de six milliards d'êtres humains, aura été exterminée par les inondations, la sécheresse et la famine. Les peuples du sud de l'Europe, comme ceux de l'Asie du Sud-Est, pénétreront violemment dans des pays comme le Canada, l'Australie et la Grande-Bretagne. […] Si vous prenez les prédictions du GIEC, alors, vers 2040, chaque été en Europe sera aussi chaud qu'en 2003 – entre 110 et 120 °F. Ce n'est pas la mort des gens qui est le principal problème, c'est le fait que les plantes ne pourront pas pousser. Il ne poussera presque pas d'aliments en Europe. Vers 2040, des parties du désert du Sahara se seront étendues jusqu'au cœur de l'Europe. Il s'agit de Paris et même de régions aussi loin au nord que Berlin. En Grande Bretagne, nous y échapperons en raison de notre position océanique. […] Nous sommes sur le point de franchir un pas évolutif et mon espoir est que l'espèce émergera plus forte. Ce serait de l'orgueil de penser que les humains, tels qu'ils sont aujourd'hui, sont la race élue de Dieu[7]. »

En , dans une interview au journal The Guardian, il déclare que la démocratie devrait peut-être être suspendue pour prévenir le changement climatique :

« Même les meilleures démocraties admettent qu'à l'approche d'une guerre importante, la démocratie doit être suspendue provisoirement. Il me semble que le changement climatique est peut-être une chose aussi grave que la guerre. Il pourrait être nécessaire de suspendre la démocratie pour un certain temps. »

Il reconnaît cependant l'existence de « bons » sceptiques en matière de réchauffement climatique et se dit dégoûté par le scandale des e-mails de l'université d'East Anglia[8]

Dans des propos tenus en 2012, il continue à se montrer préoccupé par le réchauffement climatique, tout en critiquant l'extrémisme et en proposant d'adopter d'autres sources d'énergie que le pétrole, le charbon et les sources d'énergie dites vertes, dont il n'est pas partisan[9].

Dans une interview diffusée en par MSNBC, Lovelock déclare qu'il a été « alarmiste »[10] au sujet du rythme du changement climatique. Il signale le documentaire Une vérité qui dérange et le livre The Weather Makers (en) comme des exemples de la même sorte d'alarmisme. Il pense toujours que le climat va se réchauffer, mais que le changement n'est pas aussi rapide qu'il l'a cru à une certaine époque et il admet qu'il a trop extrapolé. Il dit croire que le changement climatique continue à se produire mais ne se fera sentir que dans l'avenir :

« Le problème est que nous ne savons pas où va le climat. Nous pensions le savoir il y a 20 ans. Cela a produit quelques livres alarmistes – les miens inclus – parce que la tendance semblait très claire, mais ce qu'on prédisait ne s'est pas produit. Le climat joue ses tours habituels. Il n'y a plus vraiment grand-chose qui se produit. D'après les prévisions d'alors, nous serions aujourd'hui à mi-chemin d'un monde prêt à frire. Le monde ne s'est pas réchauffé beaucoup depuis le début du millénaire. Douze ans est une durée raisonnable. […] Elle [la température] est restée presque constante, alors qu'elle aurait dû s'élever — la teneur en dioxyde de carbone s'élève, pas de doute là-dessus[9]. »

Dans une interview de au Guardian, il dit, au sujet des affirmations selon lesquelles « la science est fixée » sur le réchauffement global :

« Une chose que la pratique de la science m'a enseignée, c'est qu'on ne peut jamais être sûr de rien. On ne connaît jamais la vérité. On peut seulement s'en approcher et espérer arriver un peu plus près à chaque fois. On chemine vers la vérité. On ne la connaît pas. »

Dans la même interview, il reproche aux défenseurs de l'environnement de traiter le réchauffement global comme une affaire de religion.

« Il se fait précisément que la religion verte prend la relève de la religion chrétienne. Je ne pense pas qu'on l'ait remarqué, mais elle a hérité de toute sorte de termes utilisés par les religions. Les verts utilisent la culpabilité. On ne peut pas se gagner les gens en disant qu'ils sont coupables de répandre du CO2 dans l'air. »

Dans cette interview, il prône la fracturation hydraulique comme moins polluante que le charbon. Il s'oppose à la notion de « développement durable », qu'il qualifie de sottise sans signification. Il garde sous sa vue un poster d'éolienne pour se rappeler à quel point il les déteste[11].

En 2015, James Lovelock devient plus circonspect sur la datation de la catastrophe climatique, mais reste convaincu que les conséquences du réchauffement climatique finiront par nous rattraper. Sa conviction que les humains sont incapables de l'inverser, et que, de toute façon, il est trop tard pour s'y essayer, reste inchangée. Pour lui, l'essentiel n'est pas la survie de l'humanité, mais la continuation de la vie elle-même ; si la population dépasse les capacités de la planète, la Terre trouvera un moyen pour se débarrasser de l'excédent et continuer sa vie :

« Je considère avec beaucoup de sérénité un genre d'évènement, pas trop rapide, qui réduirait notre population à environ un milliard ; je pense que la Terre serait plus heureuse[12]. »

En , il déclare au Guardian :

« Je ne suis pas sûr que cette histoire de changement climatique ne soit pas entièrement une idiotie. Il suffit de regarder Singapour. Elle représente deux fois et demie le pire scénario possible pour le changement climatique, et c'est une des villes au monde où il est le plus désirable de vivre[13]. »

Prises de position et interventions publiques

James Lovelock est membre de l'Association des Écologistes Pour le Nucléaire (AEPN), car il estime que cette industrie est bien moins dangereuse pour Gaïa que l'usage des combustibles fossiles et que les craintes qui entourent l'industrie nucléaire sont irrationnelles[14].

Il prend la parole dans le documentaire de Pierre Barougier et Olivier Bourgeois Nous resterons sur Terre (sorti en salles le )[15] aux côtés de Wangari Maathai, Edgar Morin et de Mikhaïl Gorbatchev.

« Retrait soutenable »

Le retrait soutenable (Sustainable retreat en anglais) est un concept développé et promu par James Lovelock avant qu'il ne se soit partiellement rétracté à propos de l'imminence du risque de collapsus écologique et climatique, pour définir les changements nécessaires aux établissements humains à l'échelle mondiale, dans un but d'adaptation au changement climatique et de prévention de ses conséquences négatives sur les humains[16].

Quand il présente ce concept, Lovelock pense qu'il est déjà trop tard pour parler de « développement soutenable » et que nous en sommes arrivés au point où le développement ne peut plus être durable sans passer par une certaine phase de décroissance démographique et économique. L'humanité devrait selon lui effectuer un retrait volontaire de la planète ; Lovelock déclare ainsi[17] : « Le retrait, de ce point de vue, signifie qu'il est temps de commencer de reconsidérer là où nous vivons et comment nous obtenons notre nourriture ; de faire des plans pour permettre la migration de millions de personnes de régions basses comme le Bangladesh vers l'Europe ; d'accepter que la Nouvelle-Orléans commence à déplacer les gens vers des villes mieux positionnées pour l'avenir. Surtout, dit-il, il s'agit de chacun fasse tout son possible pour soutenir la civilisation, afin qu'elle ne dégénère pas en Âge sombre, dominé par des chefs de guerre, ce qui est un véritable danger. Car nous pourrions tout perdre. »

Ce concept de retrait durable (qui peut évoquer aussi la notion de rendre à la mer certaines zones de polders comme cela commence à se faire, en Europe notamment) a mis l'accent sur un modèle insoutenable d'utilisation des ressources naturelles, à remplacer par un modèle plus « frugal », visant à répondre aux besoins humains tout en consommant moins de ressources et des ressources moins nuisibles pour l'environnement.

Distinctions et honneurs

Bibliographie

Ouvrages en langue anglaise

  • James Lovelock ; Michael Allaby, The Great Extinction.The Solution to One of the Great Mysteries of Science, the Disappearance of the Dinosaurs, New York, Doubleday, , 182 p. (ISBN 0-385-18011-X)
  • James Lovelock ; Michael Allaby, The Greening of Mars, Londres, André Deutsch Ltd, , 215 p. (ISBN 0-446-32967-3)
  • (en) Scientists on Gaia, Cambridge, Mass., USA, MIT Press, , 433 p. (ISBN 0-262-19310-8)
    Non traduit en français
  • The Ages of Gaia : A Biography of Our Living Earth, , 255 p. (ISBN 0-393-31239-9)
  • (en) Gaia : A New Look at Life on Earth, Oxford, Oxford university press, , 148 p. (ISBN 0-19-286218-9, lire en ligne)
  • Hommage to Gaia : The Life of an Independent Scientist, Oxford University Press, , 428 p. (ISBN 0-19-860429-7, lire en ligne)
    Autobiographie de Lovelock
  • Gaia : Medicine for an Ailing Planet, Gaia Books, , 192 p. (ISBN 1-85675-231-3)
  • How to think about science,
    entretien CBC Ideas (programme radiophonique du 3 janvier 2008)
  • The Revenge of Gaia : Why the Earth Is Fighting Back : and How We Can Still Save Humanity, Santa Barbara (California), Allen Lane,
  • The Vanishing face of Gaia : A final warning, Basic Books, , 278 p. (ISBN 978-0-465-01907-6 et 978-0-141-03925-1)
  • A Rough Ride to the Future, Allen Lane, (ISBN 978-0-241-00476-0)
  • Novacene : The Coming Age of Hyperintelligence, Allen Lane, , 160 p. (ISBN 978-0-241-39936-1)

Ouvrages traduits en langue française

  • Bruno Comby, Le nucléaire, avenir de l’écologie ?, Paris, L'œil F.x. De Guibert, 1996 ; 1998 (réimpr. 314), 314 p. (ISBN 978-2-86839-417-0 et 2-86839-417-5)
    préface de James Lovelock
  • James Lovelock, Gaia : comment soigner une terre malade, Robert Laffont, 1995 (robert laffont)

Articles

  • (en) (en) James Lovelock, « The Earth is about to catch a morbid fever », The Independent,
  • (en) « Gaia as seen through the atmosphere », Atmospheric Environment, no 6, , p. 579-580
  • (en) James Lovelock et Lynn Margulis, « Atmospheric homeostasis by and for the biosphere : the Gaia hypothesis », Tellus, no 26, , p. 1-10

Filmographie

Notes et références

  1. James Lovelock, La Revanche de Gaïa, J'ai lu, Essais, 2007, p. 39.
  2. James Lovelock, op. cit., p. 41.
  3. Expérience publiée dans la revue Nature : Lovelock, J.E. and Kump, L.R., (1994), Failure of climate regulation in a geophysiological model, no 369:732-734.
  4. (en) « Gaia scientist to be OPT patron », Optimum Population Trust, (consulté le )
  5. James Lovelock, « The Earth is about to catch a morbid fever that may last as long as 100,000 years », The Independent, 16 janvier 2006, en ligne.
  6. « Lovelock: "Respect the Earth" », World Nuclear News, 6 septembre 2007, retrieved 25 July 2009.
  7. (en) « Daily Mail – 22 March 2008 – We're all doomed ! 40 years from global catastrophe – says climate change expert », Daily Mail, (consulté le )
  8. James Lovelock: « Humans are too stupid to prevent climate change », The Guardian, 29 mars 2010, en ligne.
  9. (en) Ian Johnston, « 'Gaia' scientist James Lovelock: I was 'alarmist' about climate change » [archive du ], MSNBC (consulté en ).
  10. « C'est vrai, j'ai commis une erreur. »
  11. Interview de James Lovelock par Leo Hickman, « James Lovelock: The UK should be going mad for fracking », The Guardian, 15 juin 2012, en ligne, et texte plus complet de l'interview sur le blog du journaliste, sur le site du Guardian.
  12. (en)James Lovelock : « Saving the planet is a foolish, romantic extravagance », Newsweek, 31 mai 2015.
  13. Decca Aitkenhead, « James Lovelock: ‘Before the end of this century, robots will have taken over’ », The Guardian, 30 septembre 2016, en ligne.
  14. Préface de James Lovelock au livre de Bruno Comby Le nucléaire avenir de l'écologie ?
  15. Zootrope Films.
  16. Lovelock J (2006) The Revenge of Gaia: Why the Earth Is Fighting Back - and How We Can Still Save Humanity. Santa Barbara, California: Allen Lane. (ISBN 0-7139-9914-4).
  17. Goodell, J (2007). "The Prophet of Climate Change: James Lovelock". Rolling Stone. Available from the WWW: https://www.rollingstone.com/politics/story/16956300/the_prophet_of_climate_change_james_lovelock. (page 4.)
  18. London Gazette : no 56797, p. 26, 31-12-2002.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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